Sumar est une coalitionespagnole de gauche définie comme progressiste et sociale, formée pour se présenter aux élections générales du 23 juillet 2023[1]. Il s'agit de la plus grande coalition électorale de l'histoire de l'Espagne, rassemblant 20 partis politiques nationaux et régionaux[2].
Yolanda Díaz, après la sortie du gouvernement puis l'abandon de la vie politique active par Pablo Iglesias en 2021, devient la dirigeante de la coalition Unidas Podemos[4],[5]. Elle entend alors créer une plateforme qui se distancie de l'image médiatique négative de Podemos et qui tire profit de l'appréciation positive que les citoyens ont d'elle-même selon le CIS[6],[7]. Elle souhaite également obtenir le soutien de forces idéologiquement proches telles que Izquierda Unida, En Comú Podem, Compromís et Más Madrid/Más País et donner à la société civile un rôle de premier plan[8],[9],[10].
Le 18 mai 2022, il est annoncé que la plateforme s'appellera « Sumar »[11],[12],[13]. Le , à l'espace Matadero Madrid, se tient la première rencontre de Sumar. Ces rencontres, qualifiés d'« écoute », se poursuivent les mois suivants dans toute l'Espagne[14]. Enfin, le , lors d'un meeting tenu au centre sportif Antonio Magariños de Madrid, Yolanda Díaz annonce sa candidature aux élections générales prévues pour décembre 2023. À ce moment, Sumar a le soutien explicite de la majorité des forces de gauche (Izquierda Unida, Verdes Equo, Compromís, Más Madrid/Más País...), ainsi que d'anciens membres de Podemos. Cependant, Podemos, principale force au pouvoir à la gauche du PSOE, continue de refuser d'apporter son soutien explicite[15].
Élections anticipées et finalisation de la coalition
Le , la plateforme est transformée en parti politique, baptisé Mouvement Sumar (SMR)[19],[20]. L'objectif de cette création est de constituer un parti qui permettrait l'incorporation de candidats indépendants et de personnes de la société civile[21] dans une coalition ou un « front large », qui rassemblerait tous les partis à la gauche du PSOE (à l'exception des partis indépendantistes) dans la perspective du scrutin[22].
Le , à quelques heures de la clôture du délai imposé par la loi électorale, la coalition Sumar est enregistrée auprès de la Commission électorale centrale (JEC), formée du parti homonyme et de 15 autres formations[35]. La coalition est enregistrée avec l'acronyme SUMAR[36]. Le logo présent sur le bulletin de vote contient uniquement le nom de la coalition et le visage de Yolanda Díaz[37]. La coalition rassemble un large éventail de partis et inclut des candidats indépendants et de la société civile[38],[39],[40],[2],[41],[42],[43]
D'autre part, un certain nombre d'autres partis, bien que ne participant pas officiellement à l'accord de coalition, ont également exprimé publiquement leur soutien ou leur sympathie à l'égard du projet Sumar :
Le Mouvement pour la dignité et la citoyenneté de Ceuta, qui a fait partie de l'accord du Turia et a participé à la présentation de Sumar au centre sportif de Magariños, était sollicité par Sumar et le PSOE. Il a finalement décidé de ne pas participer aux élections générales et de laisser le libre choix aux électeurs[44],[45] ;
La Coalition pour Melilla, également partie prenante de l'accord du Turia a vu son intégration à Sumar repoussée en raison des suspicions d'achats de voix pesant sur elle depuis les élections municipales, et a donc présenté un candidat contre le candidat de Sumar dans la circonscription de Melilla[46] ;
Anova, la formation galicienne qui rivalise régulièrement avec Podemos et Esquerda Unida, a également renoncé à se présenter aux élections afin que le vote progressiste se concentre sur le projet[47] ;
Adelante Andalucía a finalement décidé de ne pas rejoindre la coalition. Cependant, le parti ne se présentera que dans la circonscription de Cadix, afin que le vote progressiste en Andalousie ne se disperse pas[48],[49],[50].
Sumar défend des positions économiques en faveur de la redistribution des richesses, l'écologie, le féminisme et la défense des minorités sexuelles[55].
Son programme comprend la mise en place d'un héritage universel de 20 000 euros pour tout jeune espagnol à l'âge de 23 ans afin de « préparer leur insertion professionnelle, développer un projet d'entrepreneuriat ou encore faire une formation ». Le coût de cette mesure, estimé à 10 milliards d'euros, serait financé par un impôt sur les grandes fortunes. Il prévoit également la construction de deux millions de logements en dix ans, financée par un impôt sur les bénéfices des grandes entreprises, et la réduction de la journée de travail[55].
Composition de la coalition
Élections générales de 2023
La coalition est composée pour les élections générales de 2023 de 16 formations politiques dont la liste a été déposé auprès de la Commission électorale centrale[36]. L'ordre des partis dans le tableau ci-dessous est celui du document déposé pour l'enregistrement de la coalition.
La coalition est composée pour les élections européennes de 2024 de 9 formations politiques dont la liste a été déposé auprès de la Commission électorale centrale[56]. L'ordre des partis dans le tableau ci-dessous est celui du document déposé pour l'enregistrement de la coalition.
Le pacte de coalition évite le choix d'un nom plus englobant, comme Unidas Podemos ou Pour l'Andalousie, et prévoit que le bulletin de vote sera marqué du logo de Sumar, surmonté du visage de Yolanda Díaz[57].
↑(es) « IU, Alianza Verde y Verdes Equo anuncian su incorporación a Sumar para las elecciones del 23-J », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Alberto Ortiz, « Sumar alcanza su primer acuerdo para las generales con el Proyecto Drago de Alberto Rodríguez », ElDiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Alberto Ortiz, « Sumar alcanza un acuerdo con la Chunta Aragonesista para las generales », ElDiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Más Madrid da su "apoyo unánime" a Sumar aunque con "matices" », El HuffPost, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Iniciativa del Pueblo Andaluz concurrirá en las elecciones del 23J tras su incorporación en la plataforma SUMAR », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Europa Press, « AraMÉS y Sumar llegan a un preacuerdo para concurrir en coalición a las elecciones generales », Periódico de Ibiza, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Rodrigo Saiz, « El partido vasquista de Navarra Batzarre se integrará en Sumar en las generales », ElDiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) MARÍA FABRA, « Compromís cierra el acuerdo con Sumar para concurrir juntos el 23-J », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Cristina de la Hoz, « Podemos irá en coalición con Sumar, pero intenta salvar el veto a Irene Montero », El Independiente, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) E. Lavilla, « Más Madrid y Más País se integran en la candidatura de Sumar para las generales del 23-J », El Español, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « CatComú y Sumar se presentarán juntas a las generales en Catalunya », Europa Press, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Alejandro López de Miguel, « Podemos cede, se dispone a sacrificar a Montero y firma el pacto con Sumar: Díaz registra la coalición para el 23-J », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) ÁLVARO CARVAJAL, « Las claves de Sumar: los 15 partidos, cómo se reparten las listas, la cara de Yolanda Díaz en la papeleta... », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).