Comme dix des onze symphonies de Lokchine, il s'agit d'une symphonie vocale. Dans cette symphonie l'intervention de la soprano est placé à la fin, à l'instar de la quatrième symphonie de Gustav Mahler. Le texte du sonnet 143 de Luís de Camões, dans une traduction en russe de Valentin Parnakh, a attendu trente-trois ans pour être mis en musique, conservé dans un des carnets où le compositeur plaçait sa sélection de vers.
Mouvements
Tous les mouvements sont enchaînés.
Introduzione. (Andante = 66)
Tema. (in tempo)
Variation 1. (in tempo)
Variation 2. (Lo stesso tempo, poco a poco acceler)
Variation 3.
Variation 4. (Andante = 66)
Variation 5. (Adagio = 56)
Variation 6. (Sostenuto = 80)
Variation 7.
Variation 8. (Lento = 50)
Coda. (Adagio = 56)
Durée : 21 minutes
Texte
— Sonnet 143
« A formosura desta fresca serra,
E a sombra dos verdes castanheiros,
O manso caminhar destes ribeiros,
Donde toda a tristeza se desterra ;
O rouco som do mar, a estranha terra,
O esconder do sol pelos outeiros,
O recolher dos gados derradeiros,
Das nuvens pelo ar a branda guerra :
Em fim, tudo o que a rara natureza
Com tanta variedade nos offrece,
M'está (se não te vejo) magoando.
Sem ti tudo me enoja, e me aborrece ;
Sem ti perpetuamente estou passando
Nas mores alegrias môr tristeza. »
« La beauté de ces fraîches montagnes
Et l'ombre des châtaigniers verts,
La promenade douce de ces ruisseaux,
Où toute tristesse est bannie ;
Le bruit rauque de la mer, la terre étrange,
La dissimulation du soleil par les collines,
Le rassemblement du dernier bétail,
Des nuages dans l'air, la douce guerre :
Enfin, tout ce que la nature rare
Avec tant de variété nous offre,
M'apporte (si je ne te vois pas) la douleur.
Sans toi, tout me fâche et me déteste ;
Sans toi, je passe sans cesse
La plus grande joie à la plus grande tristesse. »