Thierry de Clermont-TonnerreThierry de Clermont-Tonnerre
Thierry de Clermont-Tonnerre ( à Paris 8e - à Londres)[1] est un haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprises français. BiographieIssu de la branche cadette de la maison de Clermont-Tonnerre, l’une des plus grandes familles nobles du royaume de France remontant au XIe siècle, Marie Amédée Thierry Jean Robert de Clermont-Tonnerre était fils de Marie Amédée Henri Louis, comte de Clermont-Tonnerre (né à Bertangles le - décédé à Orvillers-Sorel le ), marié à Paris le avec Jeanne Marie-Josèphe Thaïs de Kergorlay (née le - décédée à Paris le ). Inspecteur des finances, il est lieutenant et aviateur[2] pendant la drôle de guerre et de la bataille de France en 1939-1940. Après la capitulation, il revient dans l'administration centrale comme chargé de mission auprès d'Yves Bouthillier, ministre de l'Économie nationale et des Finances dans le gouvernement du maréchal Pétain[3]. Il est ensuite attaché financier, puis administrateur suppléant au FMI, et haut fonctionnaire au Quai d’Orsay, y apportant son expertise économique associée à une maîtrise de l'anglais. Il est notamment conseiller de la délégation françaises aux Nations unies à New-York, puis directeur adjoint des finances extérieures. Européen convaincu, il fait partie, au sein de la haute-administration, des partisans de l'Organisation européenne de coopération économique créée en 1948, et est à ce titre un des contacts privilégiés d'Alexandre Kojève[4]. Son parcours, son expérience financière, sa connaissance des modes de coopération économique internationale et des langues étrangères lui permettent d'accéder au poste de secrétaire général du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI) auprès du gouvernement français de 1951 à 1953[5],[6],[7]. En , le journal Le Monde le signale également intervenant comme interprète dans une rencontre à l’hôtel Matignon entre Henri Queuille, président du Conseil, Maurice Petsche, ministre des Finances et des Affaires économiques, Averel Harriman, conseiller spécial du président Truman, et David K. E. Bruce, ambassadeur des États-Unis[8]. Il poursuit son parcours, avec une proximité de plus en plus forte avec les hommes politiques du Parti radical-socialiste, en étant notamment directeur de cabinet de Maurice Bourgès-Maunoury, alors ministre des Finances en 1953, puis conseiller technique de celui-ci lorsqu'il devient président du conseil en 1957[9]. Dans ces années 1950, il défend, au grand dam de son ami Michel Debré, l'idée de la Communauté européenne de défense[10],[11], une idée chère à Jean Monnet mais qui divise passionnément la classe politique française[note 1],[12]. Rentré dans la carrière privée, il devient associé-gérant de la Banque Lambert et associé-commanditaire-gérant de l'Union financière de Paris (UFP). À la suite d'une acquisition de ce groupe financier, il est choisi comme président-directeur général de Plon en 1963[9], une maison d'édition vénérable, créée un siècle plus tôt, en 1852, que le Groupe Hachette essayait également d'acquérir[10]. Il devient dès lors une personnalité du monde politique et littéraire de Paris, pouvant recevoir à sa table, par exemple, comme le raconte Michèle Cotta, François Mitterrand, alors principal opposant du gaullisme, avec quelques-uns des journalistes-clés de la presse française : Jean-Jacques Servan-Schreiber, Jean Ferniot, et Raymond Tournoux[13]. Par l'intermédiaire de l'UFP, il prend également le contrôle des Presses de la Cité (y laissant toutefois Sven Nielsen aux commandes), soit des éditions Julliard, des éditions du Rocher, des éditions La Palatine, de Sequana, des éditions Pauvert… À cet effet est constitué l'Union générale d'éditions, l'une des premières holdings éditoriales française, dont il assure la direction. Vie familialeIl se marie une première fois à Paris (civilement le , religieusement le , puis divorcé le ) avec Hélène Anne Marie Léonce de Rohan-Chabot (née à Paris le - décédée à Levallois-Perret le ), fille de Jacques de Rohan-Chabot, et se marie une deuxième fois à Paris (le ) avec Rosanne Tailleferre (née à Neuilly le - décédée à Paris le ), et eut cinq enfants :
Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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