Durant la période 2009-2013, le recensement linguistique a enregistré 1 240 personnes[2] de cinq ans et plus déclarant parler le tlingit aux États-Unis. En 2016, on peut ajouter 255 locuteurs au Canada[3].
En 2020, on dénombre environ 60 locuteurs effectifs, dont une cinquantaine de locuteurs natifs, du tlingit en Alaska, aux États-Unis[4].
En 2021, Statistique Canada a recensé 75 personnes dont le tlingit est la langue maternelle[5] au Canada. La langue est en déclin et menacée de disparition.
Phonologie
Consonnes
Le tlingit se caractérise par une série quasi-complète de consonnes éjectives, non seulement occlusives mais aussi fricatives. En revanche, il n'existe pas d'opposition de voisement. Comme de nombreuses langues du nord-ouest de l'Amérique du Nord, le tlingit comporte très peu, voire pas de consonne bilabiales. Les consonnes sont répertoriées dans le tableau suivant, avec leur représentation dans une des orthographes tlingits employées actuellement :
La voyelle aa possède un allophone postérieur [ɒː] après consonne uvulaire.
Le tlingit est une langue à tons, avec deux ou trois tons selon les dialectes. Ils sont notés par l'accent aigu pour le ton haut, l'accent grave pour le ton bas des dialectes à trois tons, et l'absence de marque pour le ton moyen.
Écriture
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Le tlingit s’écrit avec l’alphabet latin, deux orthographes sont utilisées : l’orthographe du Yukon et l’orthographe de l’Alaska[6]. Lʼorthographe de lʼAlaska utilise notamment les caractères ‹ g̱ ›, ‹ ḵ › et ‹ x̱ › au lieu des digrammes ‹ gh ›, ‹ kh › et ‹ xh ›.
Depuis 2014[1], le tlingit est une des vingt langues autochtones co-officielles de l'État de l'Alaska aux côtés de l'anglais.
Notes et références
↑ a et b(en) États-Unis, Alaska. « An Act adding the Inupiaq, Siberian Yupik, Central Alaskan Yup'ik, Alutiiq, Unangax, Dena'ina, Deg Xinag, Holikachuk, Koyukon, Upper Kuskokwim, Gwich'in, Tanana, Upper Tanana, Tanacross, Hän, Ahtna, Eyak, Tlingit, Haida, and Tsimshian languages as official languages of the state. », HB 216 / CSHB 216(STA). (version en vigueur : 20 avril 2014) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2020)].
(en) Amanda Cardoso, James A. Crippen et Gloria Mellesmoen, « Cross-dialectal synchronic variation of a diachronic conditioned merger in Tlingit », Linguistics Vanguard, vol. 8(s5), , p. 519-530 (DOI10.1515/lingvan-2021-0048)
(en) James A. Crippen, The syntax in Tlingit verbs (thèse de Ph.D.), University of British Columbia, (lire en ligne)
(en) James A. Crippen, « Tlingit (anti-)prominence », dans Ksenia Bogomolets et Harry van der Hulst, Word prominence in languages with complex morphologies, vol. 8(s5), Oxford, Oxford University Press, (DOI10.1093/oso/9780198840589.001.0001), chap. 6, p. 178-218
(en) X̱ʼunei Lance Twitchel, Tlingit dictionary, Juneau, University of Alaska Southeast et Goldbelt Heritage Foundation, (présentation en ligne, lire en ligne)