Le traité officialise l'ouverture des relations diplomatiques entre les deux pays[1]. Il est signé à la suite de la signature du traité Harris entre les États-Unis et le Japon. La France, l'Empire russe, le Royaume-Uni et les Pays-Bas suivent rapidement l'exemple des États-Unis : le Japon est contraint d'appliquer aux autres nations les conditions accordées aux États-Unis en vertu de la disposition appelée « clause de la nation la plus favorisée ». Ces traités de 1858 avec les cinq nations sont désignées collectivement comme les « traités Ansei »[2].
Les points les plus importants de ces « traités inégaux » sont :
possibilité pour les citoyens étrangers de vivre et de commercer à volonté dans ces ports (seul le commerce de l'opium est interdit) ;
un système d'extraterritorialité prévoit l'assujettissement des résidents étrangers aux lois de leurs juridictions consulaires propres au lieu du système de loi japonais ;
faibles droits fixes import-export, sous contrôle international, privant ainsi le gouvernement japonais du contrôle sur le commerce extérieur et sur la protection des industries nationales (le taux descendra jusqu'à 5 % dans les années 1860).
(en) Michael R. Auslin, Negotiating with imperialism : the unequal treaties and the culture of Japanese diplomacy, Cambridge, Harvard University Press, , 263 p. (ISBN978-0-674-01521-0)
(en) Henry Wager Halleck, International law : or, Rules regulating the intercourse of states in peace and war, New York, D. Van Nostrand, , 907 p. (OCLC852699)
Christian Polak, Soie et lumières : l'âge d'or des échanges franco-japonais (des origines aux années 1950), Tokyo, Hachette Fujingaho, , 235 p. (ISBN978-4-573-06210-8)