Vitrey est située dans le Saintois, à proximité de Vézelise dans un petit vallon au milieu d'une plaine au sol peu accidenté. La commune se situe à l'intersection de la D 904 qui relie Toul à Vézelise et de la D 51 reliant Nancy à Vandeléville.
Vitrey est à 30 kilomètres au sud-ouest de Nancy et 49 kilomètres au sud-ouest de Lunéville.
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de 5 communes.
Le ruisseau d'Uvry, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune de Crépey et se jette dans le Brénon à Vézelise, après avoir traversé sept communes[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 845 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Au , Vitrey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,8 %), prairies (30,4 %), forêts (25,6 %), zones urbanisées (2,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le fief de Vitrey relevait du comté de Vaudémont. Siège d'une prévôté seigneuriale au XVe siècle puis érigé en baronnie en 1720, de nombreuses appellations en découlent : Ecclésia in Vitriaco en 1033, Wutrei en 1196, Bannum de Vietry en 1235, Vuterei en 1267, Wuterei en 1297, Wutrey en 1310, Wultreym en 1402, Weutrei, Weutrey ou Weutri en 1408 avec le domaine de Vaudémont, Vitreym en 1438 pour l'abbaye de Bouxières et enfin Witrey en 1451 pour le comté de Vaudémont[15].
Histoire
Une présence gallo-romaine est révélée par un tronçon de voie romaine pavée appelé chemin de la Talmarche en allant de Vitrey à Vicherey[16].
Dans le partage de ses biens en 1235 Hugues II, comte de Vaudémont, donne à Hugues III, son fils aîné, le ban de Vitrey (bannum de Vitrey). Vitrey reste alors dans le comté de Vaudémont. Une bulle du réunit ensuite au chapitre de Vaudémont les deux cures de Hardeval et de Vitrey[17].
Le , les habitants de Vitrey et de Goviller, se plaignant de trop nombreuses contributions, obtiennent l'exemption d'une rente appelée la venairie[17].
Il est écrit en 1583 dans les comptes du domaine de Vaudémont que le « Vitrey est un village sous la souveraineté et haute justice du comté de Vaudémont... les habitants sont taillables à volonté deux fois l'an, sujets à tous impôts, corvées et charrois ordinaires et extraordinaires... »[17].
En 1632, les habitants de Vitrey demandent quittance d'une partie de leurs tailles ordinaires, à cause de la peste qui avait régné dans leur village. Du au , il y a eu 53 personnes mortes de cette contagion dont 25 “chefs d'hôtels”[17].
Le , Claude-François de Bourgogne donne son dénombrement au duc de Lorraine pour un pavillon dit La Cour, maison et métairie sises à Vitrey[18]. Ce fief de La Cour appartient en 1772 à François-Henri de Feron de Vézelise et en 1785 à Paul Le Duchat d'Aubigny, écuyer du roi au bailliage de Vézelise.
En 1717, Etienne-Alexis Roguier, conseiller en la cour souveraine, tient à Vitrey un autre fief appelé le Jard-du-Paquis. Ce fief appartient en 1772 à Françoise Roguier veuve de Jean-Nicolas Bourlon seigneur de Lixières[19].
La paroisse de Vitrey est alors composée au XVIIIe siècle de 35 à 40 ménages. Elle est érigée en succursale en 1802 avec Ognéville pour annexe. Celle-ci est rapidement détachée pour être remplacée par Hammeville en 1807[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2022, la commune comptait 192 habitants[Note 4], en évolution de −8,13 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Vitrey est un ban important d'après Edouard Bécus[25] ; elle est une commune très agricole dont on compte alors, en 1872, 10 cultivateurs. Son sol liasique, de première classe, est formé de 490 ha dont 460 ha sont des terres labourables et 115 ha de prés naturels non compris ceux créés par les soins et l'expérience de Joseph Vigneron, l'un des notables cultivateurs et maire de la commune, qu'il a su su irrigué avec les eaux de l'Uvry pour fournir une récolte abondante.
En 2022, Vitrey compte jusqu'à 21 entreprises[26] parmi lesquelles se trouvent plusieurs élevages, culture de céréales et de légumes, construction[27], plâtrier, vétérinaire, menuisier, fabrication d'articles en verre, gestion et location de biens immobiliers[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église paroissiale de la Nativité-de-la-Vierge. De l'ancien édifice roman agrandi à la fin de l'époque gothique et détruit en 1731, il ne reste plus que la tour, dont la partie supérieure a été remaniée au XVe siècle et peut-être même plus récemment. La nef actuelle est orientée nord-sud alors que l'église disparue était orientée est-ouest. Dans l'ancien ouvrage, la tour s'élevait au-dessus de la travée droite du chœur. Sensiblement carré, le bas de cette tour ouvrait sur la nef et sur l'abside par de hautes arcades à présent bouchées. L'actuel porche latéral lui correspond aujourd'hui. Tous les vestiges romans semblent dater du troisième quart du XIIe siècle[29].
« Vitrey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage (1814-1887), Dictionnaire topographique du département de la Meurthe / réd. sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne), p. 156
↑Jules Beaupré (1859-1921), Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, (lire en ligne), p. 109
↑ abcd et eHenri Lepage (1814-1887), Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. 2e volume, (lire en ligne), p. 698 à 700
↑Henri Lepage (1814-1887) et Lucien-Emile Arnault (1787-1863), Le département de la Meurthe : statistique historique et administrative. Deuxième partie, (lire en ligne), p. 271
↑Henri Lepage (1814-1887), Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. 1er volume, (lire en ligne), p. 515