Elle compte 25 295[2] habitants au , d'après la Statbel. Elle couvre une superficie de 12,97 km², ce qui fait d'elle la quatrième plus grande commune de l'agglomération bruxelloise. Sa densité de population est de 1 950,27 habitants/km².
Son revenu annuel moyen par habitant est le troisième plus élevé de la région de Bruxelles-Capitale (22 030 euros en 2021)(Source : Statbel).
La plus ancienne mention historique utilisait l'appellation Guatremal pour désigner Watermael. Celle-ci figure dans une charte datée de 909, écrite en latin, qui officialise un acte de précaire en faveur de l'abbaye Saint-Martin de Tours sur la Loire. Cette abbaye perdra ce domaine de Guatremal très éloigné d'elle quand, en 925, la Lotharingie échappe à la France et est annexée par l'empereur Henri Ier l'Oiseleur au Saint-Empire romain germanique. Vers 1050-1100 apparaissent le hameau d'Auderghem puis celui de Boitsfort. Ce n'est qu'en 1191 que Guatermal s'écrira Watermael. On estime que ce domaine devait couvrir en 911 environ 50-60 hectares. L'étymologie du nom Guatremal est controversée et signifierait un lieu d'assemblée de chefs Francs, lieu de décision militaire, juridique ou politiques[3]
En 1811, Napoléon Ier, par décret impérial, décide de réunir à nouveau en une seule entité administrative les trois villages.
En 1862, Auderghem fut, par arrêté royal, détachée du couple Watermael-Boitsfort[4].
Le mot Watermael (on en trouve la trace seulement vers 1191, le nom utilisé jusqu'alors étant Guatremal) viendrait de : water (« eau » en néerlandais) et mahl (mallum en latin, « plaid », endroit où l'on rend la justice). Selon Alphonse Wauters, le nom proviendrait de Wactarmala dérivé de deux mots germaniques : wachter, « gardien », et mal, en latin mallum, « plaid »[5].
Le mot Boitsfort (apparu vers 1227) est moins précis, on a le choix entre plusieurs possibilités. En résumé, un document de cette époque donne le nom de Godefroid de Boudesfort. Pour d'autres, le mot Boud ou Baldo serait une abréviation de Baudouin et le mot fort désignerait un domaine, soit le Domaine de Baudouin.
Une autre possibilité, par ailleurs plus vraisemblable, en fait le domaine de la famille Boote qui était puissante au XIIe siècle. Par ailleurs, durant l'Ancien Régime, plusieurs membres de la famille feront partie de l'échevinat bruxellois, la commune faisant alors partie du quartier de Bruxelles.
L'orthographe moderne Bosvoorde (en néerlandais) viendrait de l'étymologie populaire bos (bois, forêt) + voorde (gué) = Bosvoorde, gué au bois.
1866 : Auderghem, faisant partie de Watermael-Boitsfort, devient une commune à part entière en 1863, expliquant une baisse spectaculaire de la population lors du recensement de 1866.
Graphe de l'évolution de la population de la commune.
Source:INS - De:1806 à 1981=recensement de la population au ; depuis 1990= population au 1er janvier[2]
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 2 mai 1914. La tête de cerf symbolise les anciens terrains de chasse des Ducs de Brabant à Boitsfort. Le cor dans le chef a deux significations. La corne était utilisée par la guilde responsable des chiens de chasse dans le domaine.
Le duc Philippe le Bon de Bourgogne accorda son propre sceau à la guilde en 1435. Le sceau montrait un chasseur portant un cor autour du cou.
La corne symbolise également le terrain de chasse établi dans le village au début du XVIe siècle par l'empereur Charles Quint. Le conseil de Watermael-Boitsfort employait un sceau montrant le saint-patron local, saint Clément, du XVe au XVIIIe siècle.
Blasonnement :D'argent à une rencontre de cerf au naturel, au chef d'azur chargé d'un cor de chasse d'or lié du même.
Délibération communale : 19 décembre 1913
Arrêté de l'exécutif de la communauté : 2 mai 1914
La forêt de Soignes, principalement composée de hêtres, s'étend sur 750 hectares à Watermael-Boitsfort[8]. La réserve forestière du Grippensdelle en fait partie. Il s'agit d'une hêtraie, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO[9].
Rik Wouters (1882-1916), sculpteur et peintre, a habité rue de la Sapinière de 1907 à 1914.
Fernand Verhaegen (1883-1975), peintre belge et militant wallon, y a vécu de 1913 à 1957, avec une interruption pendant la Première Guerre mondiale. Il fut ami de Rik Wouters et son voisin en venant se fixer rue de la Sapinière, où habitait déjà le couple Nel et Rik Wouters.
Paul Delvaux (1897-1994), peintre, a vécu de nombreuses années avenue des Campanules (quartier de la Futaie), où il habitait une jolie maison avec un grand atelier. Au cours des années 50 et 60, on pouvait souvent le rencontrer, se promenant, le long de la ligne de chemin de fer, entre l'avenue des Campanules et la chaussée de la Hulpe (gare de Boitsfort). Dans plusieurs de ses œuvres, il a peint des coins de Watermael-Boitsfort (maisons, rues, etc.) et surtout les gares de Boitsfort et de Watermael.
René Meurant (1905-1977), poète et ethnographe, y a vécu de 1946 à 1977.
Mig Quinet (1906-2001), peintre de l´abstraction lyrique, vit et meurt à Watermael-Boitsfort
André Franquin (1924-1997), auteur de bande dessinée, y a vécu de 1957 jusqu'à la fin de sa vie. D'abord rue des Marcassins (1957-1980), puis avenue Van Becelaere (1980-1997).
2005-2008 Racing Club de Bruxelles 1891 (football)
Notes et références
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
↑Henri Ceuppens, « Villa Guatremal in pago Bracbantisse, Le domaine de Watermael en comté de Brabant », n° 52 Chroniques de Watermael-Boitsfort, Watermael-Boitsfort, , p. 2-5
Vanessa Lhuillier, Les fondations d’un corps de ferme disparaîtront pour un bassin d’orage : les archéologues ont pu étudier la structure d’une ferme du XVIIe siècle, Le Soir, , p. 26.