Evere est restée une commune essentiellement rurale jusqu'a la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la forte augmentation de la population a ensuite provoqué la disparition totale de la surface agricole en 25 ans. Le , la commune compte 45 234 habitants[2], soit une densité de 8 834,77 habitants/km2.
Toponymie
Le plus ancien document écrit où apparait le nom Everna (autrement noté Euerna) est un acte de donation, daté de 1120, où l'évêque de Cambrai fait don des autels[note 1] de Scarenbecca et d′Everna au chapitre de Soignies[Cnops 1], puis Everne (autrement noté Euerne) vers 1185[MG 1].
D'après le dictionnaire de Xavier Delamarre[XD 1], il n'y a aucun mot celtique *abrona signifiant « passage, gué », ces deux signifiés étant respectivement rendus par *trē-uori- et *ritu- en celtique commun. En outre, cet hypothétique *abrona ne correspond pas aux formes anciennes connues Everna, Everne. Un rapprochement avec le nom de la tribu des Éburons basé sur le nom de l'if ou du sanglier, *eburo- (connu aussi comme anthroponymeEburus, Eburo)[XD 1] se justifie peut-être davantage. En tout cas, Maurits Gysseling, qui analyse les toponymes néerlandais Everbeek (Eurebecca 1050 - 1080), Everberg (Euerberga 1129), etc. comme effectivement basés sur le germanique *ebura- « sanglier », n'y rattache pas Evere[MG 1] auquel il ne donne aucune explication. Il n'y a pas lieu de rapprocher Evere de hever « bouc », que l'on retrouve bien dans Heverlee (Heverlee, du germanique hafra- + lauha[MG 2]). En effet, les formes anciennes ne renvoient pas à un type *Hafra-, et il n'y a aucune trace d'un h [h] initial. En fin de compte, l'origine du toponyme Evere est obscure.
Géographie
Plantée entre le plateau hennuyer-brabançon au sud et la région des Collines au nord, Evere est localisée[note 4] à 4,6 km au nord-est de Bruxelles, à 38,8 km au sud d'Anvers, à 86,4 km à l'ouest de Liège et à 32,7 km au nord du centre géographique de la Belgique.
Le seul cours d'eau est le ruisseau du Kerkebeek qui coule à la limite nord d'Evere, venant de Haren, de l'est-nord-est vers l'ouest-sud-ouest. Le long de son parcours, il est alimenté par plusieurs sources, dont la source Saint-Vincent, sortant du versant sud de sa vallée et il forme la réserve semi-naturelle du Moeraske avant de quitter la commune pour celle de Schaerbeek.
Relief
Le relief général du plateau de Loo où est située la commune est celui d'un plateau érodé ceinturé par la vallée de la Senne au nord et les vallons du Maelbeek à l'ouest et de la Woluwe à l'est.
Le climat est de type océanique avec été tempéré (classé Cfb dans la classification de Köppen). La moyenne mensuelle de jours avec pluie est de 16,5. Les mois les plus pluvieux sont décembre et janvier et les plus secs juillet et août. Cependant, le mois d'août reçoit aussi la deuxième plus grande quantité mensuelle des précipitations annuelles soit 10,22 % de celles-ci, en raison principalement des orages.
Chaque année, des chutes de neige sont observées à Evere. Il peut neiger de novembre jusqu'en avril. En , on y a recensé 22 jours de précipitations hivernales.
Relevés météorologiques (entre 1981 et 2010) et records (depuis 1901) à Uccle
Au , l'occupation des sols des 502 hectares de superficie communale[note 5] est répartie en 231 hectares bâtis, 149 hectares non bâtis (les parcs et jardins publics, les cimetières et les jardins privés) et 123 hectares non cadastrés (les voiries et les terrains appartenant à Infrabel). La superficie des parcs d'entreprises est de 27,84 hectares (surface non bâtie et non cadastrée comprise). La surface totale des bureaux est de 39,92 hectares soit 5,2 % de la superficie communale[IBSA 1]. Il est à noter que, pour la première fois depuis 1996, cette surface est inférieure à celle de l'année précédente (- 8,58 %)[IBSA 1].
Occupation des sols au 1er janvier 2012
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Espace bâti
45,95 %
231
Espace non bâti
29,62 %
149
Espace non cadastré
24,43 %
123
Total
100 %
502
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 2]
L'Institut bruxellois de statistiques et d'analyse (IBSA) qui cartographie la Région de Bruxelles-Capitale en 143 quartiers définis par leur fonction et leur fréquentation divise Evere en six. Du nord au sud : « Paix » (le centre historique), « Conscience », « Avenue Léopold III », « Industrie OTAN » (en ce qui concerne Evere, ce quartier ne comprend qu'une partie du Da Vinci Research Park le reste étant sur Haren-Bruxelles), « Cimetière de Bruxelles » (qui comprend le cimetière de Bruxelles et le cimetière de Schaerbeek) et « Paduwa ».
Moins de 45 % des immeubles sont âgés de plus de 50 ans. C'est le quartier « Conscience » qui possède le bâti le plus ancien avec 56,20 % antérieur à 1961, viennent ensuite le quartier « Paix » avec 49,30 %, le quartier « Industrie OTAN » avec 49,25 %, le quartier « Paduwa » avec 43,21 % et enfin le quartier « Léopold III » avec 15,03 %[IBSA 3].
Plus traditionnellement, la commune est divisée en « Evere Bas » (le centre historique) et « Evere Haut ». En morphologie urbaine, cela se traduit par trois zones distinctes :
morphologie de la seconde moitié du XXe siècle (habitat mixte constitué de maisons deux ou trois façades et de barres ou de bâtiments à appartements entourés d'un espace vert) localisée entre la chaussée de Haecht au nord et l'E40 au sud (hormis la chaussée de Louvain) ;
Pour une population qui s’élève, au , à 35 803 habitants, Evere compte 3 903 maisons d'habitation unifamiliales avec 1 680 garages ou lieux de stationnement privés et 954 immeubles à appartements comportant 12 370 logements avec 8 262 garages ou lieux de stationnement privés[IBSA 4]. 1 511 de ces appartements sont dans des maisons autrefois individuelles qui ont été divisées. 16 032 logements sur les 16 273 disponibles sont occupés au tandis que la commune compte 2 210 logements sociaux au [IBSA 5].
Tableau comparatif de l'évolution du prix de vente moyen d'un logement
2000
2010
2011
appartement
maison
appartement
maison
appartement
maison
Evere
85 681
117 334
192 275
303 772
189 072
288 837
Région
89 309
113 394
201 209
336 207
207 082
348 820
Belgique
88 943
79 661
189 670
180 930
195 515
188 401
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 6]
En 2013, la part des logements sociaux, avec 13,80 % du bâti habitable, est la deuxième plus élevée de la Région de Bruxelles-Capitale[note 6] dont la part moyenne est de 7,69 %.
Les premières habitations sociales datent de 1922. Il s'agit de la petite cité-jardin du Tuinbouw (« horticulture » en néerlandais) née d'une initiative privée et construite selon les plans de l'architecte Jean-Jules Eggericx. Depuis lors, chaque maison a été vendue et appartient maintenant à un propriétaire privé.
C'est à la fin des années 1940, que la commune s'engage dans le mouvement du logement social. Elle fait bâtir les trois cités de Germinal, de Ieder zijn huis (« à chacun sa maison » en néerlandais) et du Home familial Brabant[note 7] selon le concept de la cité-jardin. Plus tard est construite la cité de Picardie selon le principe de l'unité d'habitation développé par Le Corbusier.
Depuis 2010, la commune a investi afin d'augmenter le niveau de confort de ses logements sociaux.
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 7]
Le niveau 100 signifie que tous les logements sociaux de l'entité sont équipés, à titre individuel, du confort de base ; à savoir de toilettes intérieures, d'une salle de bains, d'un chauffage central ou individuel, d'une installation intérieure de distribution d'eau potable froide et chaude, d'une cuisine semi-équipée, d'une installation d'évacuation des eaux usagées, d'un réseau électrique délivrant 40 Ah.
Voies de communication et transports
Voies routières
Evere est traversée par trois routes nationales ayant chacune un axe sud-ouest, nord-est. Au sud, par la N2 sur 1,3 kilomètre, au nord, par la N21 sur, aussi, 1,3 kilomètre et, au centre, par la N22 sur 2,1 kilomètres. Cette dernière est prolongée par l'A201 en direction de l'aéroport de Bruxelles.
La commune est aussi longée au sud par l'E40 accessible par le diffuseur complet no 19.
Outre ces 4,7 kilomètres de voiries de transit, Evere est traversée par 16 kilomètres de voiries régionales[Evere 1], 42 kilomètres de voiries à caractère intracommunal et 2 kilomètres de sentiers et chemins vicinaux. La vitesse maximale autorisée est partout limitée à 50 km/h sauf aux abords des écoles où elle est limitée à 30 km/h et dans les zones résidentielles où elle est limitée à 20 km/h.
zones rouges, limitées à des quartiers commerçants où la rotation des véhicules est nécessaire pour favoriser l’accessibilité des clients. Le stationnement y est limité dans le temps et est payant pour tous en retirant un ticket de stationnement à l’horodateur ;
zones orange, où on favorise le stationnement de courte durée mais où les riverains sont privilégiés. Le stationnement est payant à l'horodateur sauf pour les détenteurs d'une carte de stationnement ;
zones vertes, destinées à protéger les habitants en raison de la pression du stationnement générée par les commerces, les entreprises et les bureaux. Le stationnement est autorisé au moyen de la carte de stationnement ou du ticket de stationnement ;
zones bleues, où la pression de stationnement augmente en raison de la proximité de zones où le stationnement est réglementé et en raison de la présence de nombreuses entreprises et autres activités socio-économiques. Le stationnement est autorisé au moyen du disque de stationnement, de la carte de stationnement ou du ticket de stationnement ;
zones neutres, zones accessibles à tous sans tarification ni limitation dans le temps.
Cette proximité entraine des nuisances sonores. Moins affectée que les communes situées à l'est et au sud de l'aéroport, Evere, et plus particulièrement le sud de la commune[IBSA 8], subit cependant une pollution sonore lors du décollage des avions des pistes 20, 25 L et 25 R (cette dernière lors des virages à gauche)[7]. L'indice Lden[8] d'exposition au bruit y est de 61,77 dB(A) alors que la moyenne de la Région est de 54,54.
Noctis : c'est le réseau de bus nocturne qui fonctionne les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, de minuit à 2 h 45. Le réseau forme une étoile à 11 branches au départ de la station de prémétro Anneessens vers les différents faubourgs de la capitale. Evere est desservie par la ligne [11] ;
Cinq des 127 stations de taxis que compte la Région sont aménagées dans la commune mais seules trois possèdent, au moins, une cabine téléphonique[13]. Le service de taxi collectif nocturne COLLECTO[14] organisé par la Région de Bruxelles-Capitale possède cinq points d'embarquement[15],[note 8].
La société d'autopartageCambio possède une station de trois voitures sur le territoire communal[16].
Depuis l'été 2012, Evere est englobée dans le réseau des stations de vélos en libre-service de la société Villo![17]. Dix stations sont, depuis le mois de juillet, opérationnelles[18] et trois stations supplémentaires doivent encore être aménagées avant la fin 2012.
À partir de 1919, une certaine industrialisation basée sur la construction aéronautique s'installe grâce à la présence du premier aérodrome national construit très partiellement sur la commune et surtout sur la commune voisine de Haren[19].
Après la Seconde Guerre mondiale, l'explosion de la démographie et la raréfaction des habitations libres ou des terrains à bâtir libres dans la région bruxelloise accélère la disparition des terres agricoles au profit de l'urbanisation. Celle-ci s'accroit encore, à partir de 1968, avec l'arrivée sur Haren de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord sur le site désaffecté de l'ancien aérodrome. Cette implantation entraine aussi la venue de nombres d'entreprises du secteur tertiaire pour qui est créé le Da Vinci Research Park entre Evere et Haren (Ville de Bruxelles).
Héraldique, drapeau et logotype
Héraldique
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 15 novembre 1928. Les armoiries complètes montre Saint Vincent portant l'écu sur le côté.
Saint Vincent est le saint patron local et aussi le symbole de l'Abbaye Saint-Vincent à Soignies qui possédait le village. Le plus vieux sceau du village datant de 1387, montre le saint portant l'écu de la famille Clutinck, à l'époque seigneurs d'Evere. Plus tard, le sceau montre le saint portant les de Borssele.
Blasonnement : Écu : Parti, au premier d'or au faucon au naturel, contourné, posé sur un rocher de trois coupeaux de gueules, mouvant de la pointe, et surmonté d'une étoile à six rais du même; au second de gueules au faucon au naturel posé sur un rocher de trois coupeaux d'or, mouvant de la pointe et surmonté d'une étoile à six rais du même (qui est de Walckiers), Tenant : Écu tenu de la senestre par un saint Vincent auréolé assis tenant de la dextre un sceptre de lyses, le tout d'argent.l'écu tenu de la senestre par un saint Vincent auréolé assis tenant de la dextre un sceptre fleurdelysé, le tout d'argent.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[20].
Drapeau
Drapeau de la commune d'Evere Bandé de vert et de blanc de quatre pièces. Ces couleurs sont celles que la tradition attribue à l'écu de saint Vincent (De sinople à la croix d'argent).
Logo-type
Logo de la commune d'Evere De couleurs verte et blanche, le logo représente, de gauche à droite, l'église Saint-Vincent, le vieux moulin, l'arbre du centenaire de l'indépendance et le beffroi de la maison communale. Il est à noter que, dans certains cas, les couleurs peuvent être inversées.
Depuis l’élection communale d' qui a jeté l'ancienne majorité du Parti social-chrétien dans l'opposition, l'électorat de la commune soutient fortement le Parti socialiste[21].
Conformément à l'article 8 de la loi communale[24] et aux dispositions relatives aux communes peuplées de 35 000 à 39 999habitants au , le conseil communal d'Evere est composé de 33 élus au suffrage universel indirect.
Selon l'article 16 de la même loi communale et aux dispositions y relatives aux communes peuplées de 30 000 à 49 999habitants au , le collège des bourgmestre et échevins d'Evere est composé du bourgmestre et de sept échevins élus par le conseil communal. Cependant, suivant l'opportunité donnée par les articles 279 et 280[25], le conseil communal a décidé d'élire un échevin supplémentaire et donc de porter le nombre de membres du collège à neuf personnes comme ce fut déjà le cas en 2006.
Composition 2019-2024 du conseil, du collège et du CPAS
Le résultat d'exploitation se clôture avec un déficit budgétaire de 3 330 000 EUR soit 57,84 EUR par habitant tandis que la moyenne de la Région est à un déficit de 8,93 EUR par habitant. Cependant, les résultats cumulés laissent à la commune un excédent de 30 000 EUR[IBSA 9].
Le poste le plus important dans les dépenses est constitué par le salaire du personnel avec un montant de 24 480 000 EUR.
Le solde d'exploitation du centre public d'action sociale (CPAS) se clôture sur un solde positif de 150 000 EUR[IBSA 10]. La redistribution à la population atteint 11 530 000 EUR soit une moyenne de 307 EUR par habitant alors que la moyenne pour la Région est de 442 EUR.
La gestion des déchets ménagers, également une compétence de la Région, est confiée à l'Agence Bruxelles propreté (ABP)[30]. Celle-ci organise les différents ramassages hebdomadaires du « non trié » et des catégories triées en vue d'un recyclage. Pour les encombrants, chaque Everois peut accéder gratuitement soit à l'un des deux parc à conteneurs de l'ABP soit au parc communal. La commune est également pourvue d'une cinquantaine de conteneurs destinés à la collecte des flacons en verre et d'un point de récolte pour les huiles usagées et les déchets chimiques.
Commune d'Evere
La propreté de l'espace public est gérée par la commune qui a installé plus de 500 corbeilles[Evere 4]. Elle veille à la propreté des voiries communales et, plusieurs fois par an, procède au nettoiement approfondi de celles-ci ainsi que des avaloirs et des espaces verts[Evere 5] ; l'ABP étant responsable des voiries régionales. Malheureusement, le nombre relativement important d'espaces cachés à la vue directe des habitants favorise les dépôts clandestins de déchets. Le nombre de ceux-ci sont passés de 1 993 en 2011 à 3 277 en 2012 et à 1 900 pour le premier semestre de 2013. Selon le Service propreté de la commune, entre 200 et 250 m3 sont ramassés hebdomadairement[31].
Le collège des bourgmestre et échevins favorise l'implantation de jardins écologiquescommunautaires munis d'un centre de compostage utilisables par les habitants ne possédant pas de jardin privé. Sept de ces zones existent et l'une de celles-ci possède également des ruches[32]. Les jardiniers peuvent y recevoir des conseils soit par l'ASBL Commission de l'Environnement de Bruxelles et Environs (CEBE)[33] soit par le service de plantation communal. Ces deux organismes sont également chargés du contrôle du respect du cahier des charges de culture biologique imposé.
En 1993, la commune crée, au lieu-dit « Doolegt » un parc de près de 2 hectares avec une mare artificielle d’environ 200 m2. Ceux-ci, d'accès libre, permettent aux enfants de l'enseignement primaire communal de se sensibiliser à la protection de la nature[34].
Depuis le , Evere est la cinquième commune belge, et la seule de la Région de Bruxelles-Capitale, à recevoir le certificat Cittaslow[35] qui labellise, à travers le monde, des entités administratives de moins de 50 000 habitants privilégiant le nouvel urbanisme et ayant un programme destiné à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens. 176 communes dans 27 pays différents possèdent ce label en [36]
Politique préventive
Pour maintenir la sécurité et la tranquillité publique, Evere s'est dotée d'outils de prévention.
Depuis , des gardiens de la paix communale[37],[Evere 6], reconnaissables à leur gilet de couleur mauve barré de deux lignes horizontales fluorescentes de valeur blanche, sillonnent les rues afin de sensibiliser le public à la sécurité et à la prévention de la criminalité. Ils assurent également la sécurité de la traversée de personnes handicapées ou âgées et d'enfants, notamment des écoliers aux abords des écoles. Une autre mission est de relever toutes les infractions au règlement général de police et de fixer les amendes administratives.
Trois maisons de quartier favorisent la rencontre entre les habitants, leur information et assurent une permanence sociale. Elles relaient également les projets de quartier vers le conseil communal[Evere 7]. Depuis 2007, les maisons de quartier sont aussi des centres de médiation scolaire et accueillent les écoles de devoir de l'enseignement francophone[Evere 8].
L'ASBLEgregoros, un projet unique en Belgique, s’efforce, depuis 2003, de prévenir toute escalade de violences à Evere, au biais d'un dispositif de médiations spécialisé. Ce projet s'adresse à qui manifeste une volonté de retrouver la paix dans son entourage par le dialogue. A cette fin, il offre des espaces neutres de dialogue et de rencontre au public intéressé lorsque les conditions s'y prêtent, par les interventions des médiateurs - aux heures permanences de jour et de nuit, en ce compris week-end et jours fériés. Par ailleurs, en partenariat avec les pouvoirs locaux, il veille à contrer l'émergence de phénomènes liés au sentiment d'insécurité dans les quartiers, les espaces publics et les domaines ouverts.
Le Service d'encadrement de mesures judiciaires alternatives (SEMJA)[Evere 9] qui donne l’opportunité à un juge d'une juridiction civile du premier degré de condamner le justiciable à une peine alternative afin d’éviter la prison ou l’amende.
Un questionnaire à choix multiples est envoyé systématiquement par voie postale aux habitants d'un quartier, ou simplement d'une rue, lorsqu'un projet communal important les concerne. Le résultat de la consultation populaire et la décision du conseil communal est ensuite porté à la connaissance des habitants par la même voie.
Depuis le , Evere a conclu un accord de coopération décentralisée avec Lokossa (Bénin)[39]. Cet accord concerne l'appui institutionnel ainsi que les échanges scolaires et culturels. Ce partenariat s'est terminé depuis pour laisser la place à un autre accord de coopération décentralisé avec la commune rurale de Oued Essafa(en), dans la Région de Chtouka Aït Baha (près d'Agadir, Maroc). Ce partenariat consiste principalement en la mise en place d'un service d'action sociale au sein de la municipalité marocaine et en la formation du personnel communal[40].
Dans une enquête réalisée, en , par l'hebdomadaire Le Vif/L'Express et intitulée « Où vit on le mieux en Belgique ? », la commune est classée 226e sur 589[41].
Démographie
Longtemps restée une commune essentiellement rurale, Evere ne comptait en 1900 que 3 892 habitants, dont 1 125 agriculteurs et 391 artisans[Evere 10]. Si le total d'artisans occupés dans les briqueteries et chez les tailleurs de pierre installés aux alentours du quartier du Terneyveld et du cimetière de Bruxelles est bien plus important, bon nombre d'entre eux habitent les communes avoisinantes ou Bruxelles.
Il en va de même entre 1919 et 1940, nombre de travailleurs des sociétés industrielles, liées à l'industrie aéronautique, qui se sont établies autour de l'aérodrome de Haren-Evere proviennent de l'extérieur de la commune.
Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l'explosion de la démographie qui s'ensuit provoquant la pénurie des logements et la raréfaction des terrains à bâtir libres dans la région bruxelloise pour que la population de la commune explose pour atteindre un pic de 30 574 habitants en 1985 avant de régresser jusqu'en 1990 puis de stagner jusqu'en 1995 avant de repartir, sans cesse, à la hausse.
Au , parmi les communes de la Région de Bruxelles-Capitale, elle est la 12e par sa population et par sa densité tandis qu'elle et la 8e en termes d'espace vital par habitant. Parmi les 589 communes belges, elle se situe à la 52e place par sa population et à la 12e par sa densité[42]. Evere compte alors 35 803 habitants, dont 46,86 % d'hommes et 53,14 % de femmes, et constitue 3,26 % de la population de la Région de Bruxelles-Capitale.
Évolution de la population d'Evere de 1786 à 2024
1435
1786
1800
1806
1816
1830
1846
1856
1866
1876
1880
73*
341
797
834
755
977
1 377
1 457
1 537
1 975
2 206
Évolution de la population d'Evere de 1786 à 2024, suite (1)
1890
1900
1910
1920
1930
1947
1961
1970
1977
1980
1985
2 786
3 892
6 031
7 192
10 016
15 277
22 460
26 957
29 619
29 772
30 574
Évolution de la population d'Evere de 1786 à 2024, suite (2)
1986
1987
1990
1995
1998
2000
2001
2002
2003
2004
2005
30 303
30 255
29 650
29 819
30 379
31 348**
31 610
33 089
32 703
32 718
33 069
Évolution de la population d'Evere de 1786 à 2024, suite (3)
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
33 462
34 128
34 706
35 372
35 803
36 492
37 009
37 364
37 957
38 448
39 556
Évolution de la population d'Evere de 1786 à 2024, suite (4)
* Pour 1435, il s'agit du nombre d'habitations et non du nombre d'habitants[Evere 10]. ** À partir de 2000, radiation des demandeurs d'asile lors du calcul de la population totale.
Évolution démographique
Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[2]
La population d’Evere est globalement plus âgée que celle de l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale mais la proportion de jeunes y augmente un peu plus rapidement et on observe une proportion de personnes très âgées (plus de 80 ans) un peu moins élevée et une plus grande proportion de 5-19 ans. Au , l'âge moyen est de 39,17 dans la commune et de 37,62 pour la Région. Depuis 2000, cet âge moyen n'a cessé de baisser, aussi bien dans la commune que dans la Région ; il était alors respectivement de 40,42 et de 39,05.
Jusqu'en 2010, une augmentation de la population dans toutes les catégories d’âges, à l’exception des personnes âgées entre 60 et 75 ans était observée. Comme dans toute l’agglomération bruxelloise, une partie de cette tranche d'âge migrait soit vers les communes de la province du Brabant wallon, soit vers les communes de Kraainem, Rhode-Saint-Genèse ou Wezembeek-Oppem situées en province du Brabant flamand, soit vers leur région d'origine (en Belgique ou à l'étranger). Depuis, la tendance, concernant les 65 à 75 ans, s'est inversée ; de plus en plus d'Everois appartenant à cette tranche d’âge l'étant également de naissance.
Évolution de la pyramide des âges de la commune d'Evere, comparaison entre les années 1998 et 2012 (chiffres au 1er janvier)
Pyramide des âges en 1998 en nombre d'individus
Hommes
Classe d’âge
Femmes
3
95 à plus
26
830
75 à 94
1 712
2 014
60 à 74
2 808
2 505
45 à 59
2 981
3 242
30 à 44
3 579
2 648
15 à 29
1 753
1 883
5 à 14
1 740
889
< 5
866
Pyramide des âges en 2010 en nombre d'individus
Hommes
Classe d’âge
Femmes
11
95 à plus
56
1 099
75 à 94
2 119
1 920
60 à 74
2 574
3 058
45 à 59
3 461
3 896
30 à 44
3 898
3 272
15 à 29
3 447
2 235
5 à 14
2 187
1 286
< 5
1 244
Pyramide des âges en 2012 en nombre d'individus
Hommes
Classe d’âge
Femmes
10
95 à plus
47
1 101
75 à 94
2 099
1 971
60 à 74
2 655
3 226
45 à 59
3 627
3 966
30 à 44
4 040
3 372
15 à 29
3 558
2 340
5 à 14
2 247
1 388
< 5
1 362
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 11]
Tableau comparatif entre Evere et la moyenne de la Région de Bruxelles-Capitale pour l'année 2010
natalité 2010 en ‰
mortalité 2010 en ‰
espérance de vie 2002
espérance de vie 2007
espérance de vie 2010
femmes
hommes
femmes
hommes
femmes
hommes
Evere
15,81
9,89
81,6
75,8
81,4
76,1
n.c.
n.c.
Région
16,62
8,42
81,1
74,8
81,7
76,5
82,73
76,92
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 12]
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 13]
Au , 79,73 % de la population a la nationalité belge (pour 69,99 % pour la Région de Bruxelles-Capitale). La part des étrangers issus d'Afrique subsaharienne est plus élevée que la moyenne de la Région tandis que la part des étrangers issus du Maghreb est inférieure à cette même moyenne. Durant l'année 2010, un seul Belge a opté pour une nationalité étrangère tandis que 233 étrangers ont opté pour la nationalité belge[IBSA 14].
Au , le pourcentage d'étrangers habitant Evere est de 20,27 % de la population totale alors qu'il est de 30,01 % pour l’entièreté de la Région.
Le tiercé des nationalités étrangères les plus représentées à Evere est de 781 Italiens, 715 Marocains et 702 Français.
Nombre d'étrangers selon l'origine au 1er janvier 2010
Union Européenne
Europe hors Union
Afrique
Asie
États-Unis et Canada
Autres Américains
Océanie
Réfugiés et Apatrides
Total
Evere
4 112
481
1 403
913
86
147
3
112
7 257
Région
207 036
9 367
64 971
28 822
4 261
7 373
346
4 894
327 070
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 15]
À cela s'ajoutent, 173 personnes inscrites sur le registre d'attente[note 10] au et 180 au dont 34 Congolais, 71 issues d'un des états de l'ex-Yougoslavie et 1 issue d'une des républiques de l'ex-URSS[IBSA 16].
Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2024.
Enseignement
La commune gère quatre écoles de l'enseignement fondamental[note 11], dont trois francophones et une néerlandophone. Trois écoles libres sont organisées par la Fédération Wallonie-Bruxelles et quatre par la Communauté flamande.
Depuis 2007, une cellule de prévention composée de deux médiatrices scolaires (une francophone et une néerlandophone) et d'une psychologue aide les enfants de l'enseignement fondamental en décrochage scolaire en organisant des cours de rattrapage dans l'une des cinq écoles de devoir (trois pour l'enseignement francophone et deux pour l'enseignement néerlandophone)[Evere 11].
Dans l'enseignement secondaire, il n'existe sur le territoire communal qu'un seul établissement qui est l'Athénée royal d'Evere[44] organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cependant, le Koninklijk Atheneum Schaarbeek organisé par la Communauté flamande possède un site satellite dans la commune.
Lors de l'année scolaire 2010/2011, les établissements de l'enseignement primaire accueillaient 2 469 écoliers dont 1 831 inscrits dans l'enseignement francophone et 638 dans l'enseignement néerlandophone tandis que ceux de l'enseignement secondaire accueillaient 951 étudiants dont 837 inscrits dans l'enseignement francophone et 114 dans l'enseignement néerlandophone[IBSA 17].
Nombre d'établissements et de places occupées en 2010/2011
crèche
maternel
primaire
secondaire
nombre
places
nombre
places
nombre
places
nombre
places
25
685
11
1 631
11
2 469
2
951
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 18]
Pourcentage de places disponibles en 2010/2011 par enfant everois*
crèche
maternel
primaire
secondaire
taux de natalité d'Evere en 2010
0,49
0,96
0,88
0,34
15,81 ‰
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 18] * Le pourcentage réel disponible aux Everois est inférieur car certaines places sont occupées par des non Everois.
Evere possède une académie de musique subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles[45] où sont dispensés, aussi bien aux adultes qu'aux enfants, des cours de musique, de danse classique et de l'art de la parole.
C'est également à Evere que l'école régionale et intercommunale de police (ERIP) des dix-neuf communes de la Région est installée depuis 1994[46]. Les formations y sont données en français et en néerlandais.
Culture et festivités
Si Evere n'organise pas d'évènement très médiatisé, même à l'échelle régionale, elle n'est cependant pas en reste vis-à-vis de la culture ou de la vie sociale. Depuis 2002, prennent place, à la mi-juin, les festivités « Evere en fête » qui donnent lieu à des divertissements gratuits : une braderie, des animations de rue, des démonstrations sportives, un concert, un feu d'artifice, un bal populaire.
L'académie de musique bénéficie d'une salle de spectacle et d'exposition, appelée Espace Toots, accessible aussi bien aux organisateurs francophones que néerlandophones.
Evere organise des excursions pédagogiques et des activités extrascolaires[Evere 15]. Elle met également à disposition des associations culturelles ou des personnes privées deux lieux entièrement équipés pour des réceptions : la fermette 't Hoeveke et le Chalet rose[Evere 16].
En médecine générale, la commune, comme neuf autres de l'agglomération bruxelloise, est en pénurie. 45 médecins généralistes ont leur cabinet professionnel sur le territoire communal, ce qui représente, en 2012, un médecin pour 826 habitants.
Enfin la Villa Indigo, inaugurée en , est, en Belgique, le seul lieu d'accueil temporaire pour enfants gravement malades dont les parents ont besoin de faire une pause[49],[50]. Sa capacité d'accueil simultané est de dix enfants entre 0 et 18 ans et de 2 familles de parents.
Le complexe sportif du Bon Pasteur qui occupe une surface de 2,45 hectares comporte deux terrains de football aux dimensions officielles et deux terrains d'entrainement.
L'office y est célébré chaque samedi et dimanche en français ou en néerlandais à une heure différente. L'archidiocèse subsidie aussi cinq des sept écoles libres de l'enseignement primaire de l'entité.
Le protestantisme est présent avec cinq temples dont un de l’Église évangélique arabe[note 13].
Le groupe Vlan, qui fait partie du groupe Rossel, est installé à Evere depuis 1970. Si les journaux du groupe n'y sont plus imprimés, les bureaux s'y trouvent toujours. Le groupe emploie 500 salariés disséminés, au niveau national, dans plusieurs grandes villes. Chaque semaine, près de trois millions d’exemplaires de journaux gratuits sont glissés dans les boîtes aux lettres du pays[51].
Pour l'exercice fiscal 2011 (revenus 2010), le nombre de déclarations fiscales s'élève à 23 205 mais seules 19 440 d'entre elles donnent une valeur non nulle pour l’État. Le revenu total net imposable moyen par déclaration s'élève à 13 022 € alors que la moyenne de la Région de Bruxelles-Capitale s'élève à 12 130 €. Quant au revenu fiscal médian par ménage, il est de 18 580 € pour Evere et de 17 230 € en moyenne pour la Région. L’impôt total récolté à Evere est de 103 008 000 €.
L'indice de richesse national[note 14] y est de 81,91 % alors que celui de la Région est de 80,73 %.
Total des impôts en million d'Euros récoltés pour l'exercice fiscal 2011
État
Additionnel d'agglomération (1 %)
Additionnel communal (6 %)*
Total
Indice de richesse (en %)
Evere
96,4
0,96
5,73
103,08
81,91
Région
3 050,6
30,55
199,96
3 280,11
80,73
* L'additionnel communal varie entre 6 et 7,5 % selon la commune. À Evere, il est de 6 %
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 19]
Au , Evere recense 1 971 entreprises dont la taille, en termes d'emploi, va de 1 446 entreprises sans personnel salarié à 16 grandes entreprises (13 dans le secteur privé et 3 dans le secteur public) avec plus de 199 personnes salariées. Avec 525 personnes dans son administration centrale et dans l'enseignement communal ainsi que 201 personnes dans son CPAS, la commune est le 10e employeur.
Parmi les personnes travaillant sur le territoire communal, 21 970 personnes ont un statut de salarié et 2 144 ont un statut d'indépendant.
Population active par secteurs économiques pour l'année 2011
Primaire
Secondaire
Tertiaire
Total
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
Evere
Indépendants
23
0,10
546
2,24
1 545
6,33
2 144
8,67
Salariés
0
0,00
1 521
6,24
20 751
85,09
21 970
91,33
Total
23
0,10
2 067
8,48
22 296
91,42
24 386
100,00
Région
Indépendants
608
0,08
22 392
3,12
66 466
9,25
89 466
12,45
Salariés
108
0,01
46 121
6,42
582 499
81,12
628 728
87,55
Total
716
0,09
68 513
9,54
648 965
90,37
718 194
100,00
Source : Institut bruxellois de statistique et d'analyse[IBSA 21]
En 2012, le nombre moyen annuel de demandeurs d'emploi est de 1 460 hommes et 1 655 femmes[IBSA 22]. Le taux de chômage de 18,75 % (16,9 % chez les hommes et 20,6 % chez les femmes) est moins élevé à Evere que dans la Région de Bruxelles Capitale dont la moyenne est de 20,5 %[IBSA 23]
Entreprises et commerces
Après la disparition, entre 1970 et 1975, du dernier exploitant du secteur primaire et depuis la fermeture définitive, le , par la société américaine Vishay Intertechnology(en), qui avait racheté la Manufacture Belge de Lampes Électriques[52],[note 15] à Philips, de son site industriel implanté sur le territoire communal, Evere ne compte plus, dans le secteur secondaire, que trois grandes entreprises, toutes trois dans la zone « Four à brique ».
la zone « Four à brique » est la zone d'entreprise la plus ancienne. Elle est implantée sur un ancien site industriel tourné vers la fabrication de la brique. Elle accueille, entre autres, deux sociétés d'organisation de réceptions ainsi que l'entreprise Plantin active dans le domaine de l'imprimerie qui occupe une surface de 21 120 m2 et fait partie de la société de portefeuilleCorporate Express ;
la zone « Carli », qui est le plus petit des cinq parcs, accueille, depuis 2000, Belgacom Skynet qui est le premier des quatre Netcenter[note 16] de Belgacom. C'est aussi, en bordure de ce parc que s'est implanté, en 2007, sur une surface de 12 000 m2, l'atelier protégéBrochage Renaître spécialisé dans le brochage et qui occupe plus de 150 personnes.
La superficie brute (c'est-à-dire voiries comprises) totale allouée aux parcs d'entreprises est de 278 427 m2 représentant 5,55 % du territoire. En 2010, 3 157 m2 restaient disponibles[IBSA 24].
l’église Saint-Vincent bâtie sur un site qu’occupait déjà une tour remontant au moins au XIIIe siècle et qui fut intégrée au nouvel édifice ;
l'arbre du centenaire qui est un tilleul à grandes feuilles dressé à droite de la nef de l'église Saint-Vincent. Cet arbre fut planté en 1930 à l'occasion du centenaire de l'indépendance de la Belgique[56] ;
le cimetière de Bruxelles, créé en 1874, est situé sur le territoire de la commune. Avec une superficie de 38 hectares, il est le plus étendu des cimetières de la Région de Bruxelles-Capitale. Il comporte huit monuments funéraires classés séparément au patrimoine culturel ;
C'est la compagnie d'assurances RGT qui fut le commanditaire de cette publicité vantant une police assurant les signataires contre les dégâts dus à la guerre. En 1940, elle était visible des trains qui passaient en contrebas. Malheureusement, devant l'ampleur des destructions et en raison des montants d'indemnisation énormes, la société fit faillite.
Ce musée, aussi appelé Musée communal Pieter Cnops, est ouvert depuis 1994 et installé dans une maison de la fin du XIXe siècle. Il retrace l'histoire de la commune grâce à divers objets de la vie quotidienne et à des tableaux d'artistes locaux[58].
Le musée du witloof
Installé dans la fermette dite du Geuzenberg construite en 1891, ce musée exposait les outils propres à la culture du chicon, une partie didactique où était expliquée le maraîchage de ce légume et un petit potager où il était cultivé. Dans la grange réaffectée, un petit restaurant dont les plats étaient centrés sur le chicon était ouvert le dimanche [59].
La commune d'Evere a racheté la fermette en 2006 mais aucun projet de réaffectation n'a encore abouti à ce jour[60].
Le vieux cimetière d'Evere
Avant 1880, les défunts étaient enterrés autour de l'église Saint-Vincent[61]. Les autorités communales acquièrent alors un terrain de 35 ares pour y établir le nouveau cimetière qui, dès 1896, est agrandi jusqu'à une surface de 180 ares.
Le cimetière, qui abrite les sépultures de la plupart des bourgmestres d'Evere morts après 1880, comporte aussi un monument aux victimes everoises de la Première Guerre mondiale ainsi qu'un carré original, de part et d'autre de l'allée d'honneur, constitué de sépultures de militaires everois non tués pendant une guerre.
L'entrée s'effectue à l'intersection de la rue Saint-Vincent et de l'avenue Champ de repos.
En 1992, il est fermé aux nouvelles sépultures et l'actuel cimetière d'Evere est alors ouvert sur la commune de Woluwe-Saint-Étienne contigu au cimetière de Schaerbeek.
Folklore et traditions locales
Le folklore et les traditions locales ont commencé à disparaitre dans la deuxième moitié du XXe siècle avec la dissolution progressive des guildes, corporations et orchestres d'harmonie locales conjuguée avec l’afflux d'habitants de souche non everoise. Peu d'évocations du passé communal subsistent malgré la création, en 1988, du Cercle d'histoire, de folklore et d'archéologie d'Evere[62].
Le witloof
Le nom de la commune d'Evere est traditionnellement associé à la culture du witloof[note 17], que l'on appelle aussi chicon en Belgique et dans le nord de la France et endive ailleurs. Elle fut jusque dans les années 1960 un très important centre de production.
Le nom witloof apparait déjà au XVIIIe siècle. « En décembre 1763, l'on acheta wit louef om te stoeven (« feuille blanche à étuver » en brabançon) pour le compte de la corporation bruxelloise des brasseurs »« En décembre 1793, la corporation des boulangers déboursa 17 sous 2 liards à l'achat de witloofs »[Cnops 4]. Il est probable qu'à cette époque il s'agissait du légume appelé barbe de capucin.
Plusieurs versions existent quant à l'origine de la witloof telle que nous la connaissons aujourd'hui. La plus acceptée est celle qui attribue sa découverte à Frans Bresiers(nl)[Cnops 4],[note 18], jardinier en chef au Jardin botanique de Bruxelles, qui, fort de sa trouvaille, démissionna de son poste en 1836 pour fonder sa propre entreprise de culture maraîchère à Schaerbeek.
Le nom du premier maraîcher ayant vendu sa production est inconnu mais l'on sait que ce légume était consommé à Bruxelles en 1851. Déjà à l’époque, il n’y avait plus de possibilités d'extension pour la culture à Schaerbeek qui voyait ses terrains agricoles disparaitre au profit de l'urbanisation et c’est ainsi qu’Evere est devenue la « capitale » du chicon entre la fin du XIXe et les années 1960.
En 1929, sur les 104 hectares de terrains maraîchers, 51 étaient destinés au witloof[63]. En 1950, 78 hectares lui étaient réservés et, en 1967, il n'y en avait plus que 4 hectares[Cnops 5].
De ce riche passé, il reste peu d'allusions : un bas-relief, avec pour sujet la culture du witloof, sculpté en 1987 par Rudi De Raedt orne la façade sud-ouest de la maison communale, une confrérie gastronomique « Les Compagnons du Witloof », une partie des collections du musée d'histoire communale, le musée du witloof, créé par des bénévoles, installé dans une fermette construite en 1891 mais, malheureusement, fermé par manque de subsides pour la rénovation du bâtiment ainsi que quelques maisons ayant appartenu à des maraîchers reconnaissables à leur porte cochère qui permettait de remiser la charrette ; celle au no 164 de la rue Édouard Stuckens possède, en plus, la particularité d'avoir certaines des fenêtres du 1er étage peintes en trompe-l'œil afin d'éluder la taxe sur les fenêtres qui eut cours jusqu'en 1919[Evere 20].
Jean De Paduwa[65] ou à l'état-civil Joannes De Paduwa, né à Wambeek le 29 janvier 1837 et décédé à Evere le 20 juillet 1906, fils de Jean-François De Paduwa, né à Wambeek le 25 octobre 1813 et décédé à Gooik le 25 mai 1885, et de Marie Joseph Sneppe, née à Sint-Katherina-Lombeek le 30 janvier 1814 et y décédée le 20 décembre 1873, fut abbé et curé de la paroisseSaint-Vincent et instigateur de la construction de l'église Saint-Joseph ;
Guy Vanhengel (né en 1958), membre du conseil communal d'Evere depuis 1989, ministre bruxellois du Budget et des Finances depuis 2011, fut vice-premier ministre et ministre du Budget fédéral entre 2009 et 2011 ;
Les cimetières de Bruxelles et de Schaerbeek sont situés sur le territoire communal d'Evere.
Accessibilité
La commune d'Evere est desservie par le tram 55, le tram 62 et les bus .
Notes et références
Notes
↑Au Moyen Âge, un autel représente un titre pastoral donnant droit aux revenus et engageant aux obligations qui y sont spécifiquement attachés.
↑Un nom substantif collectif est un singulier désignant un pluriel, par exemple « foule ».
↑Herverlee signifie « bois où il y a beaucoup de boucs ».
↑Distances orthodromiques entre les maisons communales pour les localités et entre la maison communale d'Evere et les coordonnées du centre géographique.
↑La superficie communale est exactement de 501,811 2 hectares.
↑C'est la commune de Watermael-Boitsfort qui possède, avec 18,32 %, la part de logements sociaux la plus importante de la région.
↑La cité du Home familial Brabant est aussi connue sous le nom cité du Tornooiveld.
↑Il y a bien cinq stations à Evere et non six. La station COLLECTO no 0033 est située à Haren, à l'entrée du parc de bureaux « Leopold square »
↑Le registre d'attente recensent les étrangers qui se déclarent réfugiés ou qui demandent la reconnaissance de leur qualité de réfugié (Moniteur belge du 21 juillet 1994).
↑En Belgique, l'enseignement fondamental regroupe les écoles maternelles et les écoles primaires.
↑Nommé ainsi en l'honneur d'un ancien bourgmestre.
↑L'indice de richesse national compare le revenu moyen par habitant d'une entité administrative avec le revenu moyen national par habitant. L'indice de richesse du pays est de 100 %
↑Les Netcenter, qui sont au nombre de quatre pour l'ensemble du territoire national, sont les infrastructures créée par Belgacom pour répondre aux besoins de communication des entreprises.
↑Witloof est un nom commun du genre neutre. L'utilisation de « un witloof » ou de « une witloof » sont acceptables.
↑Le patronyme repris par les historiensAlphonse Wauters et Pieter Cnops, que ce soit en français ou en néerlandais, est bien « Bresiers » avec une « s »
↑Le 14 juillet 607 est la date de la mort de saint Vincent.
↑Après avoir gagné sa 1re course, en 1961, avec une licence individuelle, Eddy Merckx s'est inscrit, en 1962, au club d′Evere Kerkhoek-Sportif qui fut son premier et seul club.
Références
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
↑En plus des 51 hectares réservés à la culture du witloof, les maraîchers everois en cultivaient 250 autres hectares en dehors de la commune (Pieter Cnops, op. cit., p. 177).
Sven Soupart, L'aérodrome de Haren-Evere : métamorphoses d'un haut lieu de l'aviation belge, Bruxelles, AAM Éditions, , 155 p. (ISBN978-2-871431-97-8, OCLC470926489)
(nl) Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankfrijk en West-Duitsland : (vóór 1226), vol. 1 : A-M, Bruxelles, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, , 726 p. (OCLC719101553, lire en ligne)
Albert Guyaux, Le bombardement d'Ixelles et d'Evere le 7 septembre 1943, Ixelles, Albert Guyaux éditeur, , 76 p. (OCLC165844785) (KBR code A 2003 747)
Marie Resseler, Evere à la carte, Bruxelles, P. Crahay, , 42 p., 30 cm × 15 cm (KBR code BRO 2012 218) — Ouvrage bilingue néerlandais-français
La version du 22 août 2012 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.