Wisches
Wisches [viʃ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. GéographieLocalisationWisches est située dans le Sud-Ouest du Bas-Rhin, dans la vallée de la Bruche en aval de Schirmeck, sur la rive ouest de la Bruche. Desservie par la route départementale 392 doublée par la RD 1420 qui relie la commune à Molsheim et Strasbourg (par l'A352), Wisches dispose d'une gare sur la ligne TER Strasbourg - Molsheim - Saales - Saint-Dié. Outre la Bruche, qui sépare le ban communal avec celui de Russ, la commune est arrosée par différents ruisseaux qui descendent du massif du Donon dont le Schoenbruch et le Tiffenbach, qui se jettent dans le Netzenbach. Ce ruisseau, par ailleurs qualifié comme l'un des trois moins pollués d'Alsace, sépare initialement le Nord du territoire communal avec celui de Lutzelhouse. Cependant, les habitations construites de l'autre côté de la rive faisaient se prolonger l'agglomération de Wisches. Ce lieu-dit (portant le nom du ruisseau) est donc rattaché à la commune en 1976. Tommelsbach est un ruisseau séparant le sud du territoire communal de Wisches de celui de Schirmeck. Principaux sommets : le Petit Donon (961 m), la Côte de l'Engin (911 m), le Kohlberg (907 m) ces trois sommets ont été ravagés par la tempête de Lothar du , le Haut du Pré Saint-Jacques (551 m), ce sommet, situé entre la basse arrosée par Tommelsbach et la basse où est inclus le lieu-dit la Gosse, comprend la grande carrière de grès, visible depuis de nombreux points de vue de la vallée de la Bruche, dont Struthof et Hohbuhl. La forêt de Wisches comprend une bonne infrastructure, du fait qu'elle dessert le sommet du Donon, ainsi que les autres sommets autour, notamment le Kohlberg et le Petit Donon, avec leurs points de vue splendides. Il y a aussi des sentiers où l'on peut y rencontrer des sculptures. La forêt comprend un abri, la cabane des sangliers, une pépinière située non loin de cet abri, et un cimetière militaire non-loin de l'agglomération. Communes limitrophesÉcarts et lieux-ditsNetzenbach, Hersbach, la Gosse, le Petit Wisches. HydrographieLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bruche, le ruisseau Netzenbach, le ruisseau la Petite Wisches, le ruisseau le Steinbach, le ruisseau le Tomelsbach, le ruisseau Schoenbruch et le ruisseau Tiefenbach[1],[Carte 1]. La Bruche, d'une longueur de 77 km, prend sa source dans la commune de Urbeis et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Bruche sont données par la station hydrologique située sur la commune de Russ. Le débit moyen mensuel est de 5,81 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 94,6 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 144 m3/s, atteint le [3]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[5]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 914 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10]. UrbanismeTypologieAu , Wisches est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de la Broque[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[13]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,4 %), zones urbanisées (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %), prairies (0,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Toponymie1793 : Wiche ; 1801 : Wische ; 1871-1918 : Wisch. HistoireWisches aurait été, dans l'Antiquité et au Moyen Âge, un carrefour permettant l'accès au Donon depuis Strasbourg. La première mention du ruisseau de Netzenbach remonte au haut Moyen Âge. La première mention de la localité en elle-même date de 1213. L'étymologie de Wisches renvoie à Vicus, ce qui sous-entend que le lieu comprenait un établissement romain. Cela est assez compréhensible, vu que deux voies romaines, celle de la vallée et celle menant au Donon, se rencontraient à cet endroit. Si un attelage d'appoint était sans doute nécessaire avant de gravir le Donon, l'existence de cet établissement pourrait ainsi s'expliquer. La chapelle Saint-Antoine, située au cimetière du village, a été l'épicentre du village, jusqu'à ce qu'elle soit trop petite pour une population grandissante. Ainsi fut construit, au pied de la colline, un autre édifice au milieu du XVIIIe siècle. Il s'agit de l'église dédiée à l'Archange Michel, deuxième patron de la communauté. Le troisième patron, Saint-Hubert, est figuré sur les armoiries. La commune et le hameau de Netzenbach furent t incendiés par les suédois durant la guerre de Trente Ans. Du fait de l'agriculture vivrière et de l'éloignement des grandes villes, la commune vit de pauvreté jusqu'au XIXe siècle, où l'industrie gagne du terrain. C'est dans les années 1870 que le chemin de fer Strasbourg-Saint-Dié atteint et dessert Wisches. Entre-temps, l'église de l'immaculée conception de Hersbach fut construite en 1856. Durant un siècle, l'économie du village se centre surtout sur plusieurs scieries et haut-fers. Au XXe siècle, la carrière de grès située à flanc de montagne du Pré-Jacquot était un véritable progrès économique. Cependant, depuis quelques décennies, ce sont surtout les industries qui contribuent à l'économie de la communauté. Elles sont situées dans une zone d'activités du territoire communal. C'est dans le territoire de cette commune que se trouve le Petit Donon, haut-lieu de la première guerre mondiale. Tout comme Schirmeck et Russ, Wisches a été inclus en 1790 dans le département du Bas-Rhin, canton de Rosheim en 1793. En 1795, il intègre le département des Vosges et le canton de La Broque. En 1801, Schirmeck devient son chef-lieu. Allemande de 1871 à 1919, la commune rejoindra le département du Bas-Rhin. Politique et administrationListe des mairesBudget et fiscalité 2021En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[20] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 030 €[21]. JumelagesPopulation et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23]. En 2021, la commune comptait 2 073 habitants[Note 7], en évolution de −2,03 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Culture locale et patrimoineLieux et monumentsPatrimoine religieux
L'église dispose d'un magnifique orgue[26], incontestablement l'un des chefs-d'œuvre de la maison Stiehr Frères, il a été reçu en 1859. Il n'avait alors que deux claviers, le troisième a été construit par Théodore Jaquot.
Patrimoine civil
Personnalités liées à la commune
Héraldique
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
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