Wolfsschanze
Wolfsschanze
Géolocalisation sur la carte : Allemagne (1937)
Géolocalisation sur la carte : Pologne
Géolocalisation sur la carte : Europe
Wolfsschanze (en français : « Retranchement du Loup ») est le nom de code désignant le principal Quartier général d’Adolf Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était situé dans les bois près du hameau de Forst Görlitz (aujourd'hui Gierłoż), non loin de Rastenburg (alors en Prusse-Orientale, désormais Kętrzyn en Pologne). Il consistait en un ensemble de blockhaus et de maisons en rondins aux toits recouverts d'herbe situés dans une épaisse forêt, le tout protégé par plusieurs cercles de fils de fer barbelés, de champs de mines et de positions défensives. Il était desservi par un aérodrome situé dans le voisinage. On trouvera souvent le terme Wolfsschanze traduit comme « tanière du loup », mais Schanze en allemand désigne une position militaire fortifiée, comme un fortin ou une casemate, nullement le terrier d'un animal. HistoireÀ la suite d'une décision prise à l’automne 1940, ce Quartier général est construit en 1941 par l'Organisation Todt, en prévision du lancement de l’opération Barbarossa, l'invasion de l'Union soviétique commencée le ; mais son agrandissement n'a jamais été achevé, les travaux ne s'arrêtant qu'au début de , soit quelques jours avant la prise par les Soviétiques de la ville d’Angerburg, située à une distance de 15 km. Adolf Hitler vient pour la première fois à la Wolfsschanze dans la nuit du , le lendemain du déclenchement de Barbarossa. Il la quitte définitivement le 20 novembre 1944. En tout, il y passe plus de huit cents jours durant les trois années et demie de cette période, soit plus de 60 % de son temps. C'est dans ce complexe qu'a lieu l’attentat du ; la bombe dissimulée dans une serviette[a], déposée par le colonel Claus von Stauffenberg dans une salle de conférence, tue[b] trois officiers : les généraux Korten et Schmundt — des proches collaborateurs du Führer — et l’Oberst Brandt[c]. Un sténographe est également tué. Les vingt autres personnes présentes dans la salle sont blessées à des degrés divers dont le Führer, qui ne l'est que légèrement. En outre, les dommages causés à la salle de conférence sont très importants. Le complexe est détruit et abandonné par les Allemands le 25 janvier 1945 lors de la retraite de la Wehrmacht face à l'avancée soviétique. L'Armée rouge en prend possession deux jours plus tard. Bien que sévèrement endommagé par la démolition allemande, le site reste au XXIe siècle un lieu de visite populaire. Il n'a été entièrement déminé qu'en 1955. Un monument commémoratif, dédié aux membres du complot contre Hitler, y a été érigé. StructuresConstruit au milieu d'une forêt protectrice et situé à l'écart des principales routes, le complexe occupait une superficie de 6,5 km2 divisée en plusieurs zones. La plus importante, la Sperrkreis 1 (« zone de sécurité 1 »), dans laquelle se trouvaient le bunker du Führer et des abris en béton pour les membres de son premier cercle comme Göring, Bormann, le chef de l’OKW, Keitel, et le chef des opérations de l’OKW, Jodl. Cette zone abritait en tout dix bunkers, tous camouflés et protégés par deux mètres de béton armé. Hitler logeait au nord-ouest de cette zone. Les bunkers de Hitler et Keitel possédaient des pièces permettant la tenue de conférences militaires. La Sperrkreis 2 (« zone de sécurité 2 ») comprenait des baraquements militaires et des hébergements pour plusieurs ministres importants du Reich[1] et aussi pour le bataillon de protection de Hitler, la Führer-Begleit-Division. La Sperrkreis 3 (« zone de sécurité 3 ») assurait la sécurité extérieure du complexe, avec des bâtiments pour les gardes et des troupes spéciales de sécurité, le tout protégé par des champs de mines. Non loin se trouvaient des installations pour les équipes opérationnelles de la Wehrmacht ; des quartiers généraux de l'armée étaient situés plusieurs kilomètres au nord-est du complexe. Toutes ces installations étaient desservies par un aérodrome et des voies de chemins de fer. Au plus haut de son activité, environ 2 000 personnes vivaient et travaillaient à la Wolfsschanze, dont vingt femmes. Plan du complexeLégende : en marron foncé, les routes ; en rouge, les bâtiments en maçonnerie classique ; en marron clair, les bâtiments classiques renforcés par du béton ; en bleu, les abris construits en béton seul.
Galerie de photographies
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexes
Liens externesInformation related to Wolfsschanze |