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Xavier Stockmar

Xavier Stockmar
Illustration.
Portrait de Xavier Stockmar.
Fonctions
Préfet de Porrentruy

(3 ans, 11 mois et 10 jours)
Élection 2 décembre 1831
Député au Grand Conseil du canton de Berne

(4 ans, 3 mois et 16 jours)
Élection 25 août 1831

(12 jours)
Élection 16 août 1846

(4 ans)
Élection 30 juin 1850

(4 ans, 2 mois et 21 jours)
Élection 2 mai 1858
Membre du Conseil-exécutif du canton de Berne

(3 ans, 6 mois et 21 jours)
Élection 11 décembre 1835

(4 ans)
Élection 28 août 1846

(2 ans)
Élection 23 juillet 1862
Député au Conseil national
– 31 novembre 1851
Élection 8 octobre 1848
Législature 1e
Groupe politique Gauche Radicale

(9 ans, 6 mois et 17 jours)
Élection 29 octobre 1854
Réélection 28 octobre 1857
28 octobre 1860
25 octobre 1863
Législature 3e à 6e
Groupe politique Gauche Radicale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Porrentruy
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Berne
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Profession Politicien

Xavier Stockmar, né le à Porrentruy (Mont-Terrible), en France et décédé le à Berne, en Suisse, originaire de Rastatt (Bade) ainsi que de Montmelon et de Porrentruy, est un homme politique suisse, libéral et patriote jurassien.

Biographie

Né à Porrentruy, au numéro 5 du Faubourg de France, Xavier Stockmar est le fils de François Joseph Wenceslas, garde général des forêts et des chasses du prince-évêque de Bâle, et de Marguerite Brieffer[1].

Après des études au Collège de Porrentruy, il poursuit une formation commerciale à Porrentruy et à Seloncourt. Il commence sa carrière à la manufacture d'armes du Pont-d'Able, puis, de à , occupe le poste de sous-directeur aux forges de Lucelle[2]. De retour à Porrentruy, il fonde un commerce de vins qui prospère, enrichi par des spéculations fructueuses sur des terrains en Alsace et des vins de Franche-Comté. Parallèlement, il établit une entreprise de roulage à Bâle.

En , Xavier Stockmar, accompagné d’Olivier Seuret, d’Auguste Quiquerez et de Louis Quiquerez, se réunit au Château de Morimont pour prêter le célèbre « Serment de Morimont », par lequel ils s’engagent à « délivrer le Jura de l'oligarchie bernoise ». Cet acte fondateur marque la naissance du premier mouvement séparatiste jurassien[3]. Inspiré par cet engagement, Xavier Stockmar compose par la suite la chanson populaire ajoulote, La Rauracienne.

En , Stockmar prend la tête du mouvement libéral jurassien, menant à la chute du patriciat bernois, et devient une figure influente de l'Assemblée constituante. La même année, il est nommé préfet de Porrentruy, poste qu’il occupe jusqu’en , et est élu député au Grand Conseil bernois, où il siège également de à .

En , Xavier Stockmar fonde le journal libéral L'Helvétie.

En , Xavier Stockmar accède au poste de conseiller d'État du canton de Berne, mais il est révoqué par le Grand Conseil bernois en , soupçonné de diriger le mouvement séparatiste jurassien. Il reprend alors son siège de député au Grand Conseil. Face à des menaces d’arrestation, il s'exile en France l'année suivante et réside à Paris de à . En , il prend la direction de l'usine d'acier de Valentigney, un poste qu’il occupe durant deux ans avant de se retirer dans sa propriété de Rosières, près de Blamont.

Buste de Xavier Stockmar au jardin botanique de Porrentruy.

Lors de la révolution radicale suisse de , Xavier Stockmar retourne en Suisse et est élu à l'Assemblée constituante bernoise. Il rejoint à nouveau le gouvernement bernois, où il siège de à . Par la suite, il devient député au Grand Conseil, mandat qu'il exerce de à , puis de à [4]. En , il est élu pour la troisième fois au Conseil d'État bernois, où il préside le département des Travaux publics jusqu'à sa mort en [4].

En , pendant la guerre du Sonderbund, Xavier Stockmar est nommé commissaire fédéral à Fribourg, où il joue un rôle clé dans la consolidation de l’autorité fédérale. La même année, il fonde la Société jurassienne d’émulation, visant à promouvoir la culture et le progrès dans le Jura[1]. En , il est élu député au Conseil national, où il représente le canton de Berne de à , puis de nouveau de à [5].

Œuvres

Xavier Stockmar est l'auteur de la célèbre chanson populaire La Rauracienne, interprétée pour la première fois en lors d'un rassemblement de l’opposition libérale à Porrentruy. Composée sur la mélodie de Dieu des bonnes gens, cette chanson est inspirée par La Sainte Alliance des peuples de Béranger[6].

Notes et références

Bibliographie

  • Virgile Moine, « Xavier Stockmar, l'homme du Jura », in AHVB, 49, 1965, 313-338;
  • V. Erard, Xavier Stockmar, patriote jurassien, vol., 1968-1971.

Références

  1. a et b François Kohler, « Xavier Stockmar » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Chronologie jurassienne, « Stockmar, Xavier » Accès libre, sur www.chronologie-jurassienne.ch (consulté le )
  3. Mouvement autonomiste jurassien (MAJ), « Chronologie de l'histoire jurassienne » Accès libre, sur www.maj.ch (consulté le )
  4. a et b Emma Chatelain et Philippe Hebeisen (Dictionnaire du Jura), « Conseil-exécutif bernois » Accès libre, sur www.diju.ch, (consulté le )
  5. Chancellerie Fédérale, « Xavier Stockmar » Accès libre, sur www.parlament.ch (consulté le )
  6. Emma Chatelain (Dictionnaire du Jura), « Rauracienne, La » Accès libre, sur www.diju.ch, (consulté le )
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