Xavier Stockmar
Xavier Stockmar, né le à Porrentruy (Mont-Terrible), en France et décédé le à Berne, en Suisse, originaire de Rastatt (Bade) ainsi que de Montmelon et de Porrentruy, est un homme politique suisse, libéral et patriote jurassien. BiographieNé à Porrentruy, au numéro 5 du Faubourg de France, Xavier Stockmar est le fils de François Joseph Wenceslas, garde général des forêts et des chasses du prince-évêque de Bâle, et de Marguerite Brieffer[1]. Après des études au Collège de Porrentruy, il poursuit une formation commerciale à Porrentruy et à Seloncourt. Il commence sa carrière à la manufacture d'armes du Pont-d'Able, puis, de à , occupe le poste de sous-directeur aux forges de Lucelle[2]. De retour à Porrentruy, il fonde un commerce de vins qui prospère, enrichi par des spéculations fructueuses sur des terrains en Alsace et des vins de Franche-Comté. Parallèlement, il établit une entreprise de roulage à Bâle. En , Xavier Stockmar, accompagné d’Olivier Seuret, d’Auguste Quiquerez et de Louis Quiquerez, se réunit au Château de Morimont pour prêter le célèbre « Serment de Morimont », par lequel ils s’engagent à « délivrer le Jura de l'oligarchie bernoise ». Cet acte fondateur marque la naissance du premier mouvement séparatiste jurassien[3]. Inspiré par cet engagement, Xavier Stockmar compose par la suite la chanson populaire ajoulote, La Rauracienne. En , Stockmar prend la tête du mouvement libéral jurassien, menant à la chute du patriciat bernois, et devient une figure influente de l'Assemblée constituante. La même année, il est nommé préfet de Porrentruy, poste qu’il occupe jusqu’en , et est élu député au Grand Conseil bernois, où il siège également de à . En , Xavier Stockmar fonde le journal libéral L'Helvétie. En , Xavier Stockmar accède au poste de conseiller d'État du canton de Berne, mais il est révoqué par le Grand Conseil bernois en , soupçonné de diriger le mouvement séparatiste jurassien. Il reprend alors son siège de député au Grand Conseil. Face à des menaces d’arrestation, il s'exile en France l'année suivante et réside à Paris de à . En , il prend la direction de l'usine d'acier de Valentigney, un poste qu’il occupe durant deux ans avant de se retirer dans sa propriété de Rosières, près de Blamont. Lors de la révolution radicale suisse de , Xavier Stockmar retourne en Suisse et est élu à l'Assemblée constituante bernoise. Il rejoint à nouveau le gouvernement bernois, où il siège de à . Par la suite, il devient député au Grand Conseil, mandat qu'il exerce de à , puis de à [4]. En , il est élu pour la troisième fois au Conseil d'État bernois, où il préside le département des Travaux publics jusqu'à sa mort en [4]. En , pendant la guerre du Sonderbund, Xavier Stockmar est nommé commissaire fédéral à Fribourg, où il joue un rôle clé dans la consolidation de l’autorité fédérale. La même année, il fonde la Société jurassienne d’émulation, visant à promouvoir la culture et le progrès dans le Jura[1]. En , il est élu député au Conseil national, où il représente le canton de Berne de à , puis de nouveau de à [5]. ŒuvresXavier Stockmar est l'auteur de la célèbre chanson populaire La Rauracienne, interprétée pour la première fois en lors d'un rassemblement de l’opposition libérale à Porrentruy. Composée sur la mélodie de Dieu des bonnes gens, cette chanson est inspirée par La Sainte Alliance des peuples de Béranger[6]. Notes et référencesBibliographie
Références
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