Pagh‑Paan forme son nom de scène dans les années 1970 en ajoutant Paan (kor. 파안 , hanja 琶案) à son nom de famille Pagh, très courant en Corée. Pa ( 琶) symbolise le musical et se réfère à l'instrument de musique pipa ( 琵琶) et an ( 案) à ce qui planifie, ce qui reflète ensemble la compositrice. Par ailleurs, la même lecture sinocoréenne paan existe également chez les Hanja 破顔 dans 破顔大笑 ( 파안대소), ce qui signifie "éclater de rire"[4].
Dans ses compositions, elle essaie de combiner le folklore coréen et l'avant-garde[5]. La plupart de ses œuvres s'inspirent du folklore coréen et illustrent des poèmes[6]. « Ses œuvres sont individuelles et impressionnantes, marquées par des timbres, des gestes, des poèmes et des métaphores caractéristiques. Elles poursuivent une approche très indépendante, vivante, esthétiquement cohérente et humaniste. »[7] À la recherche d’une certaine pureté (intérieure tout autant que musicale et sonore), la compositrice met en forme un engagement subtil, à la fois politique et esthétique[8].
L'interprétation de son œuvre orchestrale Sori au Festival de Donaueschinger en 1980 lui a valu une renommée internationale[8]. Elle est professeure invitée à Graz en 1991 et à Karlsruhe en 1992-93. À partir de 1994, elle enseigne comme professeure de composition à l'Hochschule für Künste Bremen(de), où elle fonde l'atelier Neue Musik, qu'elle dirige jusqu'à sa retraite en 2011[9],[10]. À sa retraite, elle reçoit la Médaille de Brême pour l'art et la science[11].
Elle fait partie des 10 compositeurs les plus joués dans le cadre des Internationalen Ferienkurse für Neue Musik entre 1946 et 2014[12]. Elle est membre du Cercle International Femme et Musique[6].
Œuvres (sélection)
Ses œuvres sont essentiellement des œuvres de musique de chambre, des morceaux pour orchestre et des pièces vocales[6].
(de) Gisela Gronemeyer, « Den Knoten im eigenen Herzen auflösen. Ein Porträt der Koreanerin Younghi Pagh-Paan », MusikTexte, no 7, , p. 11–15
(de) Jean-Noel von der Weid, Die Musik des 20, Frankfurt am Main & Leipzig, Jahrhunderts, (ISBN345817068-5), p. 434
(de) avec des contributions de Nicolas Schalz, Jin-Ah Kim, Max Nyffeler, Joachim Heintz, Martin Fahlenbock et un catalogue raisonné, « Younghi Pagh-Paan », MusikTexte, no 119, , p. 39–83