Tout en choisissant des thèmes mythologiques et historiques, mais surtout des scènes de genre, Édouard Toudouze reste à l’écart des querelles entre la tendance académique et les impressionnistes[6].
Distingué à l’Exposition universelle de 1889 par une médaille d’argent, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le , puis officier du même ordre, le . Son succès artistique amène l’État à acquérir un grand nombre de ses tableaux conservés dans les musées français.
La manufacture des Gobelins lui a commandé un ensemble de modèles retraçant l’histoire de la Bretagne pour des tapisseries qui décoraient jusqu'en 1994 la Grande Chambre du palais du Parlement de Bretagne à Rennes. Les six cartons peints furent présentés au Salon de 1907[10]. Les tapisseries, endommagées dans l'incendie de 1994, ont été détruites en 1997 dans l'incendie de l'atelier de Montrouge, où elles étaient en cours de restauration. L'un des six cartons, Le Mariage d'Anne de Bretagne, a été réinstallé au Palais de justice en 2017[11],[12].
Cartons des tapisseries détruites du palais du Parlement de Bretagne
Musée des Beaux-Arts d'Angoulême, La mort de Jézabel huile sur toile où l'on voit trois hommes jetant la veuve du roi Achab, assassiné par ordre du nouveau roi d'Israël, dans une fosse où aboient cinq chiens enragés.
Mairie de Dieupentale, Fleurs d'automne, toile, Salon des artistes français, 1890[15].
« Pour la Sorbonne, Toudouze a exécuté un panneau décoratif des étudiants au XIXe siècle, futurs théologiens écoutant, dans une sorte de cloître, le maître qui commente des vérités d'il y a cinq cents ans. Dans la Sorbonne d'aujourd'hui, on enseigne tout autre chose : il est vrai qu'il n'y a plus, ainsi que dans le panneau de Toudouze, des feuilles qui tombent éparses au milieu des auditeurs, de vieux puits et de vieux cloîtres, et de beaux arbres qui ombragent des architectures du temps de Viollet-le-Duc »
↑James Harding, Les Peintres pompiers : la peinture académique en France de 1830 à 1880, Paris, Flammarion, , 134 p., illustr. ; 30 cm (OCLC8844680), p. 100.
↑Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, t. I, p. 306 ; II, p. 304, Paris, Denoël, 1978-1980 (réimpr. 1987, Laffont-Bouquins, Paris), 2 vol. ; 20 cm (ISBN978-2-22105-222-8, OCLC22155398).
↑« Etudiant du Moyen Âge », sur Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (consulté le ).
↑Jean-Robert Pitte, La Sorbonne au service des humanités : 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Presses de l'université Paris-Sorbonne, 2007, page 16.
Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Paris, Denoël, 1978-1980 (réimpr. 1987, Laffont-Bouquins, Paris), 2 vol. ; 20 cm (ISBN978-2-22105-222-8, OCLC22155398).
Jean-Robert Pitte, La Sorbonne au service des humanités : 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, , iv, 115 p, 32 pl. ; illustr. ; 23 cm (ISBN978-2-84050-551-8, OCLC183914422).
Pierre Sérié, La Peinture d'histoire en France (1860-1900), Paris, Arthena, 2014.