10 février : gouvernement François Darlan ; à la faveur d’un remaniement ministériel, Darlan se retrouve détenteur de la vice-présidence du Conseil, des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Marine et de l’Information (fin le )[10].
loi instituant l'allocation de salaire unique, prestation pour les familles ayant au moins un enfant à charge ne bénéficiant que d'un seul revenu professionnel issu d'un travail effectif[14].
16 mai : au Chambon-sur-Lignon, la Croix-Rouge suisse-Secours aux enfants crée une maison d'enfants, « La Guespy » pour accueillir des adolescents sortis de camps. Deux autres maisons sont ouvertes en octobre 1941 et en novembre 1942, des refuges pouvant accueillir 150 enfants (800 entre 1941 et 1944, dont 10% de Juifs)[25].
loi prescrivant le recensement des Juifs en zone libre[29].
3 juin : Weygand, rappelé d'Afrique pour participer à un Conseil des ministres tenu à Vichy pour examiner les protocoles de Paris, s'oppose violemment à Darlan et quitte la salle[30].
un armistice est signé à Saint-Jean-d’Acre entre les Britanniques et le gouvernement de Vichy. Il prévoit l’occupation de la Syrie par les Britanniques et les Forces françaises libres, le rapatriement des prisonniers français vers le Maroc et la livraison de la flotte aérienne française aux Britanniques. De Gaulle est écarté des négociations[33].
17 juillet : René Carmille, directeur du SNS, organise le recensement des activités professionnelles en « zone libre » pour évaluer le nombre de personnes mobilisables clandestinement. Il comporte une question raciale : « Êtes-vous de race juive ? » qui a du faciliter l'accord des autorités d'occupation[34].
18 juillet : Pierre Pucheu devient ministre de l'Intérieur ; il met en place un dispositif répressif exceptionnel[30].
22 juillet : loi sur l'aryanisation des biens juifs en zone non occupée[30].
24 juillet : déclaration d'allégeance au régime de Vichy des cardinaux et évêques de France[35].
24 et 25 juillet : accords De Gaulle-Lyttelton, « accord interprétatif » de l’armistice qui reconnaît la prééminence française au Levant et accorde à la France libre certains pouvoirs militaires dans cette région[36].
12 août : Pétain annonce à la radio qu’il délègue son autorité à l’amiral Darlan. Il dénonce un « vent mauvais » dans l'opinion. Les partis politiques sont suspendus en zone libre, un conseil de Justice politique est créé pour juger « les responsables du désastre », les fonctionnaires appartenant à des sociétés secrètes sont sanctionnés, un serment de fidélité des ministres et hauts fonctionnaires est exigé[37].
loi de Vichy sur la création des sections spéciales de justice, texte antidaté au 14 août[38]. Elle crée des tribunaux d'exception chargés de réprimer les menées communistes et anarchistes.
promulgation par le commandement militaire en France de l'« ordonnance des otages »[2]. Sont considérés comme otages « l’ensemble des Français détenus par les services allemands pour quelque raison que ce soit, et l’ensemble des Français qui sont détenus par les services français pour les services allemands ».
6 septembre : trois otages sont exécutés à la suite d'un attentat manqué contre le sous-officier allemand Ernst Hoffmann comis par Fernand Zalkinov, Ascher Semahiya et Gilbert Brustlein[43].
6-11 septembre : trois nouveaux attentats anti-allemand à Paris. En représailles, les Allemands fusillent dix otages le 16 septembre[43].
7 septembre : loi de Vichy instituant un « tribunal d'État » pour juger les fait d'exception[38].
20 et 21 septembre : le tribunal d'État condamne à mort les résistants communistes Jacques Woog, Adolphe Guyot et Jean Catelas. Ils sont guillotinés le 24 septembre[38].
26 septembre : le gouvernement soviétique se déclare « disposé à prêter aide et assistance aux Français libres pour la lutte commune contre l'Allemagne hitlérienne et ses alliés »[46].
4 octobre : promulgation de la Charte du travail qui introduit un type d’organisation corporatiste[2]. La grève et le lock-out sont interdits. Institution des syndicats uniques et obligatoires.
13 octobre : loi qui autorise les colis familiaux, qui servent rapidement de couverture au marché noir[49].
16 octobre : les anciens ministres Édouard Daladier, Léon Blum, Paul Reynaud et Georges Mandel sont inculpés à la détention à vie dans une enceinte fortifiée par le maréchal Pétain sur l'avis d'un Conseil de justice pour avoir « trahi les devoirs de leur charge »[30].
en represaille aux attentats, la police militaire allemande arrête 743 « notables » juifs français à Paris et interné à Compiègne. Le même jours 300 juifs détenus à Drancy sont transférés à Compiègne ; 53 d'entre eux sont fusillés le 15 décembre au Mont Valérien, les autres attendant d'être déportés le 27 mars 1942[24]
↑Anne Boitel, Le camp de Rivesaltes 1941-1942 : Du centre d'hébergement au « Drancy de la zone libre », Presses universitaires de Perpignan, , 319 p. (ISBN978-2-35412-313-0, présentation en ligne)
↑Marcel Delgiame-Fouché, Henri Noguères, Jean-Louis Vigier, Histoire de la Résistance en France : La première année : juin 1940-juin 1941, vol. 1, Robert Laffont, , 554 p. (ISBN978-2-221-21200-4, présentation en ligne)
↑François Joyaux, Nouvelle histoire de l'Indochine française, Perrin 2022, p. 276
↑Laurence Bertrand Dorléac, Histoire de l'art, Paris 1940-1944 : ordre national, traditions et modernités, Publications de la Sorbonne, , 466 p. (ISBN978-2-402-10877-5, présentation en ligne)
↑Philippe Valode, « Raymond Grasset, le répressif », dans Les Hommes de Pétain, Paris, Nouveau Monde éditions, , 540 p. (ISBN9782365830607, présentation en ligne).
↑Collectif, D’or et d’argent - La monnaie en France du Moyen Age à nos jours, Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN9782111294387, présentation en ligne)