En 1914, il est caserné à Versailles et est rattachée en temps de paix à la 3e brigade d'artillerie. Composé de trois groupes, de neuf batteries de 75 modèle 1897 (trente-six canons), le régiment forme l'artillerie divisionnaire de la 6e division d'infanterie, ou AD/6[6]. En , la division est renforcée par une section légère d'aviation formée de deux avions Blériot et de trois pilotes observateurs.
Le groupe de renforcement du 22e rac composé de trois batteries (dépôt Versailles), forme dès le début du conflit le 2e groupement d'artillerie de campagne de la 53e division d'infanterie, ou AD/53, dont il suit le mouvement indépendamment du reste du régiment[7]. Le , il constitue le 2e groupe (21e, 22e et 23e batteries) du 243e rac nouvellement créé[6],[8].
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: passage par Laon et franchissement de l'Aisne le lendemain.
: franchissement de la Marne à Verneuil.
6 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille des Deux Morins). Une observation aérienne identifie une forte concentration d'artillerie allemande vers Montceaux-lès-Provins. Le régiment renforcé d'un groupe de 75 et d'un groupe de 120L disperse les forces allemandes leur occasionnant des pertes sensibles.
11 - : poursuite des troupes allemandes. Engagé dans la bataille de l'Aisne, le régiment subit des pertes importantes.
- : occupation d'un secteur devant le Godat. Mise en place d'un système de recoupement des lueurs de batteries allemandes à partir de trois observatoires afin de détruire le matériel allemand.
- : retrait du front, repos dans la région d'Amiens.
1916
- : transport par camions dans la région de Vic-sur-Aisne, renforcement des positions de l'artillerie divisionnaire dans la région de la cote 138 au nord de Vic-sur-Aisne.
- : retrait du front, repos dans la région de Villers-Cotterêts et de Cœuvres. À partir du , transport par V.F. dans la région de Verdun.
- : engagé dans la bataille de Verdun, occupation du secteur Tavannes - Vaux. Le régiment subit des pertes importantes en hommes et matériel. Le , les trente-six canons du régiment sont détruits ou endommagés et doivent être tous remplacés.
6 - : retrait du front, repos dans la région de Salmagne.
- : mouvement vers le front, à nouveau engagé dans la bataille de Verdun dans le secteur de Souville. Le lieutenant-colonel de Miribel a sous ses ordres huit groupes de 75 et six groupes d'artillerie lourde.
: attaque allemande, prise du bois de la Caillette.
1er - : tirs de barrage continuel pour bloquer la progression des troupes allemandes.
: attaque allemande en direction de Fleury, tirs de barrage nécessitant plus de quatre mille obus par jour pour certaines batteries, soit 30 tonnes de munition.
- 1er décembre : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers le fort de Troyon.
- : à nouveau engagé dans la bataille de Verdun, mouvement vers la ligne de front en renforcement de la 133e division d'infanterie entre Hardaumont et Bezonvaux.
1917
- 1er mars : retrait du front, repos et instruction au camp de Gondrecourt.
2 - : renforcement de la ligne de front, mouvement vers le nord du Sanon, du 9 au deux groupes de 75 du 22e régiment renforcent la défense de la forêt de Parroy.
- : transport par V.F. de la région de Nancy vers la région de Château-Thierry ; à partir du , le 22e régiment d'artillerie renforce l'artillerie de la 39e division d'infanterie vers Moussy-Verneuil et participe aux tirs de barrage roulant. Durant cette période le régiment perd plus de deux cents chevaux par blessures ou épuisement.
6 - : retrait du front, le régiment réintègre la 6e division vers Fère-en-Tardenois.
- : le régiment est associé à l'artillerie divisionnaire de la 13e division d'infanterie pour préparer une attaque sur le fort de la Malmaison. Cette attaque est finalement annulée.
7 - : le régiment réintègre la 6e division d'infanterie dans la région de Vailly-sur-Aisne, actions locales continuelles.
: très violent bombardement allemand avec des obus toxiques et lacrymogènes.
- : mouvement de rocade, occupation d'un nouveau secteur dans le secteur de Pargnan et d'Ailles, actions locales de part et d'autre.
: violente attaque allemande avec bombardement aux obus toxiques.
- 1er septembre : retrait du front, repos et instruction au camp d'Onvillers.
- : mouvement vers le front, occupation d'un secteur dans la région sud de Saint-Quentin. Les cantonnements sont bombardés régulièrement par l'aviation allemande.
1918
- 1er mars : retrait du front, repos et instruction au camp de Mailly.
- : le régiment relève l'artillerie divisionnaire de la 36e division d'infanterie en Champagne dans la région de Tahure.
- : transport par V.F. de la Champagne en Picardie dans la région de Montmidier. À partir du , occupation d'un secteur vers Gournay-sur-Aronde.
8 - : engagé dans la bataille de Picardie, les canons sont avancés à moins de 700 mètres du front pour pouvoir soutenir l'attaque. Contre-batterie allemande avec des tirs d'obus toxiques à base d'arsine et d'ypérite.
: repli allemand derrière Catigny et le canal du Nord.
- : retrait du front, regroupement avec la 6e division d'infanterie, repos.
- : mouvement vers Château-Thierry, puis vers le front, occupation d'un secteur de front vers Paars.
: franchissement de l'Aisne et progression en direction du camp de Sissonne. Progression en lien avec la 6e division, puis retrait du front le .
7 - : retrait du front.
Pertes
Au cours de la Première Guerre mondiale, le régiment déplore la perte de quatorze officiers tués et 27 blessés ; de 41 gradés tués et 107 blessés ainsi que 103 canonniers tués et 419 autres blessés.
↑ ab et cMaurice Loir, Au drapeau ! Récits militaires extraits des mémoires de G. Bussière et E. Legouis, du Cte de Ségur, du maréchal Masséna, du général Vte de Pelleport,... et des journaux, , 313 p. (lire en ligne), p. 300.