Agathon de Scété
Abba Agathon était un moine et saint chrétien orthodoxe égyptien qui vivait au IVe siècle à Scété, en Basse-Égypte et était connu pour sa douceur. Il était un disciple d'Abba Lot et d'Abba Poemen et un contemporain des notables pères du désert Amon, Macaire, Joseph et Pierre. Il est vénéré comme saint dans l'Église orthodoxe le 2 mars et était l'un des Pères du Désert. BiographieEnfance et formationAgathon a été formé à Thèbes par Abba Poemen lorsqu'il était jeune. Selon les paroles des Pères du désert, il était très estimé par Poemen, qui l'appelait « Abba » (père) même si Agathon était encore jeune[1]. Il était connu pour sa douceur exceptionnelle, se considérant comme le plus pécheur de tous les hommes et son discernement[1],[2]. Il fut un disciple d'Abba Lot[2],[3]. Il était un disciple d'Abba Lot et d'Abba Poemen et un contemporain des notables pères du désert Amon, Macaire, Joseph et Pierre[1],[3]. Agathon vivait à Scété avec Alexandre et Zoilus, qui furent plus tard disciples d'Arsène. Il déménagea après la destruction de Scetis et vécut près de Troé (Τρώη / Τροία) près du Nil avec son disciple Abraham[1]. On disait d'Agathon qu'il voyageait souvent avec pour seul bagage son couteau pour fabriquer des paniers en osier. Même dans sa vieillesse, il subvenait à tout ce dont il avait besoin par le travail manuel[1]. L'abba aurait même vécu trois années consécutives avec une pierre dans la bouche pour s'aider à apprendre le silence et l'abstinence de parole[1],[3]. Histoires notablesUn jour, certains moines vinrent voir Agathon pour le tester, l'accusant faussement d'être un fornicateur, un orateur de sottises, un homme orgueilleux et un hérétique. Il accepta toutes leurs accusations comme vraies, à l'exception de leur affirmation selon laquelle il était hérétique. Émerveillés par son humilité, ils sont repartis édifiés[1]. Agathon a un jour réprimandé un frère moine pour avoir désiré emporter un seul petit pois jeté au bord de la route. Il a dit à ce moine de ne jamais rien prendre qui ne lui appartenait pas[1]. De même, un frère vint un jour vers lui avec un morceau de nitre provenant d'un arbre qu'il avait trouvé sur la route. L'abba le réprimanda également et lui ordonna de restituer ce qu'il avait pris[1]. Agathon chargea ses disciples de vendre leurs biens sur le marché au premier prix demandé par l'acheteur. De même, ils achèteraient des biens au premier prix qui leur serait présenté plutôt que de négocier[1]. Un jour, Abba Agathon rencontra un malade sur le chemin du marché. Il l'a emmené dans une cellule et a payé son loyer pendant quatre mois jusqu'à ce que le malade se rétablisse[1]. Une autre fois, Abba Agathon aperçut un paralytique au bord de la route. L'homme a demandé à être transporté au marché, ce que l'abba a fait. À la demande de l'homme, l'abba utilisait la totalité du produit de sa vente au marché pour acheter telles ou telles choses pour l'homme. Quand ils eurent fini, il le ramena là où il l'avait trouvé comme il l'avait demandé. Soudain, l'homme parla à Abba Agathon en lui disant qu'il avait des vertus divines, et disparut. Hélas, ce n'était pas un paralytique, mais un ange qui était venu le tester[1]. Dans Le Prologue d'Ohrid, l'histoire raconte comment un moine complimenta Agathon pour un petit couteau qu'il utilisait pour couper les broussailles. En entendant le compliment, l'abba a immédiatement offert le couteau au moine en cadeau[4]. MortAbba Agathon est mort c. 435 apr. J.-C.[2]. À sa mort, il resta trois jours les yeux ouverts. Les frères lui ont demandé où il se trouvait et il a répondu en disant qu'il était au tribunal de Dieu. Lorsque ses disciples lui demandèrent s'il avait peur, il répondit : « Jusqu'à présent, j'ai fait de mon mieux pour garder les commandements de Dieu ; mais je suis un homme ; comment puis-je savoir si mes actions sont agréables à Dieu ? Lorsqu'ils l'interrogèrent davantage, il répondit : « En vérité, le jugement de Dieu n'est pas celui de l'homme. »[1]. Dorothée de Gaza cite à deux reprises les dernières paroles d'Abba Agathon dans ses exhortations à ses moines[5]. PostéritéIl est vénéré comme saint dans l'Église orthodoxe le 2 mars[4],[6]. C'était l'un des Pères du Désert[1]. Tropaire (ton 8)Un tropaire (ton 8) dédié à Agathon :
VersUn vers dédié à Agathon :
Dictons
Voir aussiArticles connexesRéférences
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