Alfred Victor Espinas, né le et mort le à Saint-Florentin (Yonne) est un philosophe et sociologue français.
Biographie
Fils de pharmacien, il fait ses études secondaires au lycée de Sens, où il a pour condisciple Stéphane Mallarmé[1], puis à Louis-le-Grand[2].
Élève de l'École Normale supérieure à partir de 1864[3], il est en 1871 lauréat, classé premier ex aequo, de l'agrégation de philosophie[4]. Le 8 juin 1877, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[5]. La première, en français, est une étude de psychologie comparée concernant les sociétés animales[6]. La deuxième, en latin, s'intéresse à la ville dans l’œuvre de Platon[7].
Il est professeur de philosophie dans les lycées de Bastia (1867), Chaumont (1868), du Havre (1871), Dijon (1873), puis dans des universités de province dont Douai (1878) et Bordeaux (1878) où il devient également le doyen de cette université de 1887 à 1890. Il enseigne jusqu'à sa retraite en 1912 l'histoire de l'économie sociale en tant que chargé de cours en 1894, en tant que professeur honoraire en 1899 et en tant que professeur en 1904[8] à la Faculté de lettres de Paris[9]. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1905[10].
Il a collaboré avec différentes revues telles que la Revue philosophique, les Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, La Gironde littéraire et philosophique, la Revue internationale de l'enseignement, Archiv für Geschichte der Philosophie, la Revue de métaphysique et de morale[8].
Descartes et la morale : études sur l'histoire de la philosophie de l'action (2 volumes, 1925)
Bibliographie
André Lalande, « Notice sur la vie et les travaux d'Alfred Espinas », in Séances et travaux de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, LXXXVII, 1927, pp. 327–367 lire en ligne sur Gallica
Jean Ostrowski, Alfred Espinas, précurseur de la praxéologie: Ses antécédents et ses successeurs, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, Paris, 1973
↑Jean-François Condette, « Notices biographiques des enseignants titulaires de la faculté des Lettres de Douai puis de Lille sous la Troisième République », Les lettrés de la République, Villeneuve d'Ascq, IRHiS-Institut de Recherches Historiques du Septentrion (« Histoire et littérature de l'Europe du Nord-Ouest, no 37, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bChristophe Charle, « 39. Espinas (Alfred, Victor) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1, , p. 70–71 (lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Marc Bernardini, Le darwinisme social en France (1859-1918) : fascination et rejet d’une idéologie, CNRS Éditions via OpenEdition, , 459 p. (ISBN978-2-271-07847-6, présentation en ligne)
↑Werner Stegmaier, Nietzsches Befreiung der Philosophie: Kontextuelle Interpretation des V. Buchs der Fröhlichen Wissenschaft, 2012, S. 287