Chaumont (Haute-Marne)
Chaumont est une commune française située dans le département de la Haute-Marne (dont elle est la préfecture), en région Grand Est. La commune s'est appelée Chaumont-en-Bassigny jusqu'en 1971. On y trouve le Centre national du graphisme. Le viaduc est le monument emblématique de la ville[1]. Lorsque la fête du saint patron de la ville, saint Jean-Baptiste, fêté le 24 juin, tombe un dimanche, la ville organise le Grand Pardon de Chaumont dont l'existence remonte à la fin du XVe siècle. GéographieLocalisationSituée dans le pays traditionnel du Bassigny sur le plateau de Langres, Chaumont est au centre géographique de la Haute-Marne, département à dominante rurale situé au sud de la région Grand Est. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Condes, Jonchery, Laville-aux-Bois, Neuilly-sur-Suize, Richebourg, Semoutiers-Montsaon, Treix, Verbiesles, Villiers-le-Sec, Biesles et Chamarandes-Choignes. Géologie et reliefChaumont est située sur un éperon rocheux. HydrographieLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal de la Marne a la Saone, la Marne, la Suize et divers autres petits cours d'eau[2],[Carte 1].
Le canal de la Marne à la Saône est un canal à bief de partage au gabarit Freycinet, d'une longueur de 160 km reliant les vallées de la Marne et de la Saône, géré par les Voies navigables de France[5]. La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[6]. Les caractéristiques hydrologiques de la Marne sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 6,38 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 81,8 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 99,4 m3/s, atteint le [7]. La Suize, d'une longueur de 49 km, prend sa source dans la commune de Courcelles-en-Montagne et se jette dans la Marne sur la commune, après avoir traversé onze communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques de la Suize sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,826 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 29,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 32,3 m3/s, atteint le même jour[9].
ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[11]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourdons_sapc », sur la commune de Bourdons-sur-Rognon à 17 km à vol d'oiseau[12], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 3],[13],[14].
Source : « Fiche 52084002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16]. UrbanismeTypologieAu , Chaumont est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chaumont[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est la commune-centre[Note 6],[19]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,2 %), terres arables (17,1 %), zones urbanisées (13,9 %), prairies (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Morphologie urbaine
Projets d'aménagements
Voies de communication et transportsVoies routièresLa ville est reliée par des routes départementales structurantes, des routes nationales et des autoroutes desservant les communes et villes suivantes :
Voies ferroviairesChaumont est située sur la Ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville sur laquelle se trouve le viaduc de Chaumont. Le train Intercités relie la gare de Chaumont à Paris en 2 h 15, ainsi qu'à un ensemble de villes relativement proches. De plus, la ville est desservie par la ligne de Dijon à Reims. AérodromesL'aérodrome de Chaumont-Semoutiers (code OACI : LFJA) se situe à l'ouest de la ville, sur la commune de Semoutiers. L'aérodrome de Chaumont - La Vendue (anciennement LFSY) a été fermé en 1995. Transports en communVoir Liste des lignes de bus de Chaumont. Le Réseau « CmonBus » est le réseau de transport en commun du pays chaumontais. ToponymieAttestée sous la forme Chalmunt en 1134[25], Calvus Mons, Chalvus Mons en 1167[25], Calidus Mons v.1172[25], Chaumont 1226[25], Chaumunt 1252[25], Calvus Mons in Bassigneio 1256-1270[25], Chamont-en-Bassigny 1258[25], Chaumont-en-Basseigni 1265[25], Calvus Mons in Bassigneyo 1338[25], Chaumont-en-Baseigny 1395[25], Chamont, Chaulmont 1508[25], Chaumont-en-Bassigny 1611[25], changement en 1971 la commune devient Chaumont. Commentaires (en ligne) de Cl. Richier sur l'étymologie de Chaumont[26]. L’étymologie de Chaumont calvus mons soit le « Mont Chauve ». Le terme renvoie au site dépouillé d'arbre sur lequel la première ville a été édifiée au Xe siècle[27] : un éperon abrupt et une terre de pâture estivale qui dominent les vallées de la Suize et de la Marne coulant à moins de 300 mètres d'altitude. Selon Gérard Taverdet, le nom viendrait du préceltique calma {friche, hauteur}, et aurait été latinisé en calvus mons ce que l'on rencontre fréquemment dans la toponymie française[28]. Faisant partie de la région du Bassigny, la commune a porté le nom de Chaumont-en-Bassigny jusqu'en 1971. HistoireLa ville est issue d'une fondation féodale dans une campagne peuplée. Le site est une ancienne résidence carolingienne des comtes du pays de Champagne surveillée par un château érigé pendant l'époque ottonienne. La puissance des comtes de Champagne rayonnant sur toute la région permet le choix de leur domaine ou villa qu'ils transforment en leur bonne ville. Chaumont bénéficie ainsi très tôt d’une position politique stratégique, mais elle est aussi soumise aux aléas des dynasties régnantes de Champagne. AntiquitéLe territoire de l'actuelle ville de Chaumont relevait de celui des Lingons. Des fouilles archéologiques menées de 1989 à 1992 dans la forêt du Corgebin ont permis de mettre en évidence les bases d'un petit fanum de surface rectangulaire, divers objets et monnaies frappées sous le règne de Marc Aurèle. Dans les secteurs des faubourgs de Saint-Aignan et du Moulin Neuf, des fouilles ont mis au jour les fondations de quelques villas et fermes gallo-romaines sur les bords de la Suize. La colline Saint-Roch fut elle aussi occupée bien avant que l'ermitage soit édifié : un camp militaire romain aurait été placé temporairement sur ce site, les Anciens nommaient l'endroit « la vieille cité ». Moyen ÂgeChaumont ne serait pas une ville très ancienne. D'origine féodale, elle est née au Xe siècle. Geoffroy Ier de Chaumont en est le fondateur, selon Émile Jolibois. La seigneurie de Chaumont possède le fief de Chaumont jusqu'en 1190. La ville est défendu par la motte féodale, puis par le château. Tout d'abord, les paysans et les artisans s'installent en périphérie de la cité qui allait être construite. Ainsi, les seigneurs décident d’établir deux chapelles accompagnées de leur cimetière : Buxereuilles et Saint-Aignan. À peine deux siècles après, au XIIe siècle, la cité est endettée à cause des actions entreprises par les seigneurs (constructions d’édifices religieux, croisades…), si bien qu'elle est cédée au comte de Champagne en 1205[29] puis passe dans le domaine royal avec le comté de Champagne. Au XIIIe siècle, Chaumont connaît une période de prospérité : le nombre d'habitants est en constante augmentation (hommes puissants[précision nécessaire], artisans, paysans…), une véritable cité se crée durant cette période, après la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste. Thibault IV, comte de Champagne de 1201 à 1253, et roi de Navarre de 1234 à 1253, est attaqué par Hugues IV, duc de Bourgogne mais il se réfugie dans son château fortifié (1229-1230). La petite-fille de Thibault IV, Jeanne de Champagne épouse Philippe le Bel encore fils aîné du roi de France. Lorsque celui-ci accède au trône de France, Chaumont prend de l'ampleur tant dans son extension que dans ses fortifications. C'est en 1292 que Chaumont est reconnue « capitale » du pays environnant à part entière. Chaumont souffre comme toutes les villes de la guerre de Cent Ans et de la peste à partir du milieu du XIVe siècle. La ville fait partie des possessions de la Maison de Joinville. Chaumont ne suit pas Charles le Téméraire dans sa lutte contre le roi Louis XI. Le , le pape Sixte IV institue par une bulle pontificale le Grand Pardon de Chaumont qui accorde à perpétuité une indulgence plénière à tous ceux qui, chaque fois que la Saint-Jean-Baptiste (24 juin) tombera un dimanche, visiteront la collégiale, s'y confesseront et y communieront. RenaissanceAu début du XVIe siècle, Chaumont reçoit la visite de François Ier, qui visite les fortifications et constate l’échevinage (sorte de municipalité) instauré en 1469. La ville prend une plus grande extension au XVIe siècle. Elle subit les guerres de religion, qui commencent avec le massacre de Wassy de plusieurs dizaines de protestants par le duc François de Guise. L’Édit de Nantes, signé par Henri IV, marque la fin de ces guerres et renforce par écrit le statut de la municipalité chaumontaise. Cependant, les riches et puissantes personnes n’acceptent pas vraiment le pouvoir renforcé des élus, dont ils ne partagent pas forcément le point de vue sur la gestion de la ville. XVIIe et XVIIIe sièclesLes Jésuites installent un Collège des Jésuites en 1617, un peu avant le milieu du XVIIe siècle, la peste sévit à Chaumont, les artisans et les paysans se trouvant à l’extérieur meurent par centaines, les portes de Chaumont étant fermées. Louis XIII et Richelieu visitent la ville quelques années. Lorsque Louis XIV devient roi, tous les pouvoirs délégués aux villes sont peu à peu supprimés, notamment ceux accordés à Chaumont. En 1685, l’Édit de Nantes est révoqué par le roi, ce qu’approuvent[réf. nécessaire] les seigneurs de Chaumont. Au XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XV, un jeune sculpteur se fait remarquer favorablement, il s’agit d’Edmé Bouchardon (1698-1762). De 1790 à 1914En 1790, Chaumont est considérée comme une capitale à part entière, chef-lieu du département de la Haute-Marne récemment créé. En 1810, les communes de Buxereuilles et Reclancourt sont rattachées à celle de Chaumont[30]. Chaumont est occupée pendant six mois en 1814 par les troupes alliées, qui signent secrètement le traité de Chaumont le 9 mars 1814. Ce traité prévoit une alliance défensive de 20 ans entre la (Grande-Bretagne, la Russie, la Prusse et l’Autriche). Un an après, le Pacte de Chaumont réunit les mêmes signataires et a pour but de lutter contre une nouvelle révolution en France. L'occupation est marquée par de nombreuses exactions (dont de nombreux viols) contre la population civile, une pénurie de nourriture (le prix du pain est multiplié par 7, et chaque ménage doit loger jusqu'à une dizaine d'occupants), des réquisitions forcées de véhicules et de fourrage, et de nombreuses humiliations (les militaires installant par exemple leurs chevaux dans les églises)[31]. Une épidémie de typhus se développe pendant cette même période[31]. Chaumont connaît un essor économique et industriel au XIXe siècle avec notamment la ganterie, la bonneterie, la draperie, etc. Une véritable révolution des transports a lieu : des canaux sont créés, des chemins de fer construits, le viaduc est édifié (1856). La ville est occupée en 1871 par les troupes prussiennes durant la guerre franco-allemande (juillet 1870 – mai 1871). Première Guerre mondialeLors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), le président des États-Unis Wilson décide d'envoyer des troupes qui débarquent en France. Le quartier général du corps expéditionnaire du général Pershing est installé à Chaumont en septembre 1917, au Val des Escholiers. Il recevra la visite de Woodrow Wilson. Le généralissime des forces alliées Ferdinand Foch, se rendit également à Chaumont.
La conclusion des accords de Munich fin septembre 1938 suscite un soulagement et une joie profonde : le conseil municipal attribue le nom de Neville-Chamberlain à une des rues de la ville dans les jours qui suivent[32]. Seconde Guerre mondialePendant la Seconde Guerre mondiale, le député-maire Georges Lévy-Alphandéry abandonne la ville, et s'enfuit avec sa famille à Bordeaux où il embarque le 20 juin sur paquebot Massilia à destination du Maroc avec un grand nombre d'autres hommes politiques. Il revient à Chaumont en 1945 et fait partie des 24 jurés qui condamnent à mort le Maréchal Pétain. Le 15 juin 1940, l'armée allemande envahit la Haute-Marne, Chaumont est occupée jusqu'au 13 septembre 1944. En septembre 1940, soixante-dix personnes sont recensées comme israélites, plusieurs familles quittent la ville. Le 27 janvier 1944, André Baer, pharmacien à Chaumont, et toute sa famille, sont arrêtes par les Feldgendarmes et envoyés le 10 février vers le camp de Drancy d'où ils seront déportés vers le camp de concentration d'Auschwitz où ils trouveront la mort. En janvier 1944, les Allemands arrêtent 20 hommes : Lucien Frossard et Lucien Febvays se suicident dans leur cellule, les 18 autres sont jugés le 8 mars par le « Tribunal de la Feldkommandantur » de Chaumont. Deux sont acquittés, quatre sont déportés, et onze sont condamnés à mort et fusillés le 18 mars. Georges Dodin, cheminot, est arrêté le 11 février 1944 pour sabotage et déporté vers Auschwitz, puis à Buchenwald, puis au Flossenbürg où il est mort en 1945. La ville subit deux campagnes de bombardement par l'aviation anglo-américaine qui ont détruit environ 400 immeubles et fait plus de 1 000 sinistrés :
La ligne de chemin de fer est rapidement rétablie puisque le 31 août suivant, ce sont les Allemands qui détruisent deux arches du viaduc de chemin de fer lors de leur retraite pour empêcher les Alliés de l'utiliser. La circulation des trains est rétablie le 6 novembre. Chaumont est libérée par les troupes du Général Patton. De 1945 à 2000Après 1946, la population atteint 16 000 habitants. En 1951, dans le cadre de l'OTAN, les États-Unis débutent la construction d'une base aérienne qui sera occupée par l'Armée de l'Air américaine jusqu'en 1967, date du retrait de la France de l'OTAN. Le 61e régiment d'artillerie a aujourd'hui ses quartiers dans cette base. Une école de la Gendarmerie nationale est créée en 1945 à Chaumont. Trois ans plus tard, elle est installée à la caserne de Damrémont où ont été hébergées les troupes américaines de Pershing. Durant le dernier tiers du XXe siècle, la population de Chaumont stagne puis diminue : la perte de vitalité économique de la Haute-Marne, la baisse démographique, l'absence d'industries structurantes, la faillite ou la délocalisation de certaines sociétés chaumontaises marquent le déclin relatif de la ville. Depuis 2000Durant les premières décennies du XXIe siècle, la population de Chaumont continue à diminuer, en lien avec la faillite ou la délocalisation de certaines sociétés chaumontaises telles que Nordénia, Capdevielle, SIHM[33], etc. Les pouvoirs publics tentent d'enrayer ce déclin en garantissant le maintien sur le territoire de la ville de l'École de gendarmerie et du régiment d'artillerie, et par la construction d'une zone économique à la Croix Coquillon nommée « Plein'Est », ayant vocation à compléter les zones artisanales de la Vendue et de la Dame Huguenotte. Le quartier de la gare est complètement réaménagé, accueillant notamment un nouveau complexe cinématographique, et le Centre national du graphisme Le Signe, dans l'ancienne Banque de France. Mi-2021, un nouvel équipement combinant centre aquatique et salle de sports et de spectacles est inauguré, Palestra. Le centre aquatique remplace les trois piscines chaumontaises existantes, vieillissantes, et la salle de sports et de spectacles accueille les matchs du CVB52, le club de volley professionnel de la ville. Politique et administrationSous l'Ancien Régime, Chaumont était le siège du bailliage de Chaumont-en-Bassigny. Tendances politiques et résultats
On peut remarquer que la ville de Chaumont est marquée par une tendance centriste, plus précisément de centre droit. Les maires successifs de Chaumont sont issus de partis centristes (comme l'UDF ou le Parti radical) ou alors représentent la tendance centriste d'un parti tel que Luc Chatel au sein de l'UMP. L'élection de Bérangère Abba aux élections législatives de la première circonscription de la Haute-Marne en 2017 et son arrivée en tête à Chaumont[36] montre encore une fois la tendance centriste de la ville. Administration municipaleChaumont, ville-centre du pays de Chaumont et de la CAPCIl convient de distinguer le pays de Chaumont de la communauté d'agglomération du pays chaumontais :
Liste des mairesDepuis 1945, sept maires se sont succédé à Chaumont : Le , Luc Chatel annonce sa démission de maire sous prétexte de non-cumul de mandat mais reste président de la communauté de communes du pays Chaumontais, député de la Haute-Marne et no 2 de l'UMP. À noter que le non-cumul des mandats ne s'est appliqué qu'en 2017[37]. Son adjointe Christine Guillemy[38] est élue maire par le conseil municipal le . Instances judiciaires et administrativesLe 3 janvier 1976, un incendie ravage le Palais de Justice situé dans l'ancien château, à côté du Donjon qui surplombe le quartier des Tanneries qui se trouve en contrebas. Chaumont étant classée ville historique, le Palais de Justice fut reconstruit comme il se doit. La maison d'arrêt, légèrement excentrée du centre-ville, se situe au Val Barizien. Politique environnementaleEn 2010 et 2011, la ville interconnecte et étend ses deux réseaux de chaleur, afin de desservir environ 2 600 logements. L'objectif est d'atteindre 50 % d'énergies renouvelables dans ce réseau d'ici 2013[39]. JumelagesEn mars 2010, Chaumont est jumelée avec[40] :
Par ailleurs, la commune de Chaumont a signé avec Ashton-under-Lyne (Royaume-Uni) en 1956 des contrats de coopération dans les domaines culturel, sports et formation ; et avec Ivrée (Italie) en 1983 dans le domaine culturel[40]. Population et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[43],[Note 7]. En 2022, la commune comptait 21 418 habitants[Note 8], en évolution de −4,24 % par rapport à 2016 (Haute-Marne : −4,62 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,8 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 10 624 hommes pour 11 366 femmes, soit un taux de 51,69 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,02 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. EnseignementChaumont est située dans l'académie de Reims. La ville accueille un campus de l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Établissements scolairesLa ville administre 10 écoles maternelles et 12 écoles élémentaires communales. La commune est le siège de trois lycées (Bouchardon, De Gaulle et Decomble) et de trois collèges (Louise-Michel, la Rochotte et Camille Saint-Saëns) publics ainsi que d'un établissement privé (Oudinot). École de gendarmerieLa ville accueille la plus ancienne école de gendarmerie. Créée en 1945, elle est l'ancien quartier général du général Pershing. Elle peut accueillir jusqu'à sept compagnies d'instruction (840 élèves) simultanément. Manifestations culturelles et festivités
SantéLa Ville de Chaumont dispose d'un hôpital public et d'une clinique privée. Les locaux de l'hôpital hébergent un Institut de Formation en Soins Infirmiers et un Institut de Formation d'Aides-Soignants[47]. Des étudiants en médecine de l'URCA viennent en stage au Centre Hospitalier de Chaumont. La ville est touchée par la désertification médicale, comme la Haute-Marne en général[48]. SportsLa ville offre une diversité de sports appréciable. Le Chaumont Volley-Ball 52, club de volley-ball évoluant en Ligue A. Le club est devenu champion de France de Ligue A lors de la saison 2016-2017[49]. Le , pour la première fois de son histoire, le CVB52 devient finaliste de la Challenge Cup 2016-2017[50]. Le 7 octobre 2017 à Mulhouse, le CVB52HM remporte un second titre en devenant champion de la Supercoupe de France en battant le Gazélec Football Club Ajaccio Volley-Ball 3 sets à 1 (16-25, 25-23, 25-13, 25-20)[51]. Le Chaumont FC (Régionale 1), club de football qui a passé 16 saisons en deuxième division sous le nom de l'E.C.A.C. L'ECAC Chaumont Rugby, évoluant en 1re Série Grand-Est saison 2018-2019. L'ECAC Chaumont Handball ou Chaumont Handball 52, évoluant en Nationale 2 saison 2018-2019. L'ECAC Basket Chaumont, évoluant en Championnat Régionale 2. Les Phénix de Chaumont, club de football américain évoluant depuis 2024 au Championnat de France de football américain D3, finaliste du championnat Challenge Régional Grand-Est 2018. La Chaumontaise Gymnastique, club de gymnastique fondé en 1883 sous le nom de « Société de Gymnastique et de tir » ; c'est également la plus vieille association de la ville de Chaumont. Les Tomb Raiders de Chaumont, club de roller in line hockey et de hockey. Le Vélo Club Chaumontais est un club de Cyclisme créé en 1923. L'association fait partie des plus anciennes de la ville. De 1997 à 2018, sur un circuit urbain d'environ 1 540 m, était organisée chaque année une course de cyclomoteurs intitulée Les 24 heures Solex de Chaumont[52]. On peut aussi y pratiquer les arts martiaux et sports de combat, avec (par ordre alphabétique) : l’aïkido, la boxe anglaise, la boxe thaïlandaise, l’escrime, le qi gong, l’hapkido, le judo, le karaté, le kendo, le kung fu, le taekwondo, le taï chi chuan, le Yoseikan budo[53]. MédiasPresse écrite
Radios locales
TélévisionFrance 3 Champagne-Ardenne et France 3 Bourgogne émettent en Haute-Marne grâce au site d'émission de Chalindrey. Trois réémetteurs de confort sont disponibles dans Chaumont selon le lieu d'habitation :
Les deux derniers sites n'émettent pas le multiplex R3. CultesLe culte catholique régulier se concentre principalement dans deux édifices religieux :
Le § 8.2. permet de connaître via leurs édifices propres les autres cultes représentés à Chaumont. ÉconomieRevenus de la population et fiscalitéEmploiEntreprises et commercesEn sa qualité de préfecture, Chaumont est une ville essentiellement tournée vers le tertiaire, avec la présence de fonctionnaires d'administrations nationales et locales, de militaires (régiment d'artillerie, école de gendarmerie), des enseignants, des salariés de compagnies d'assurances ou mutuelles, etc. L'établissement le plus important en termes d'employés est le centre hospitalier (environ 850 personnes). La ville possède aussi une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Marne. Dans une moindre mesure il existe une petite industrie (équipement médical, Soremo, Girardot, etc.). Jusqu'au milieu du XXe siècle, Chaumont possédait une industrie du gant mondialement reconnue avec notamment une entreprise importante, la Ganterie Tréfousse. La société Vicat dispose d'une unité de production de béton. Le siège des Éditions Crépin-Leblond se situe à Chaumont. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsLe viaduc de Chaumont, emblème de la ville, permet le passage de trains. Il apparaît dans des films comme Le Pacha ou Le Cerveau[1]. Le Signe, Centre national du graphisme, inauguré le 6 octobre 2016 dans les anciens locaux de la Banque de France rénovés et étendus par l'agence d'architecture Moatti—Rivière, est le premier lieu français permanent consacré au graphisme. En tant que centre d'art, le Signe est une plateforme de production, de diffusion, de soutien à la création, de dialogue et de médiation entre le champ artistique du graphisme et les publics. Son programme d’expositions, d’ateliers, de formations et de résidences, participe à la reconnaissance, au développement et au rayonnement du design graphique en France et dans le monde. Chaumont, forte d’une collection remarquable d’affiches anciennes léguée en 1906, s’est imposée comme un haut lieu du design graphique depuis la création en 1990 d’un festival et d’un concours international qui a permis la constitution d'une collection d'affiches contemporaines Devenu Biennale et désormais porté par le Signe, ce rendez-vous réunit tous les artistes et designers graphiques à travers le monde depuis près de 30 ans[55]. La ville est surnommée « la capitale du graphisme[56] ». Le Donjon médiéval de Chaumont. Autrefois appelé Tour de la Chastellerie, Tour Hautefeuille, Tour Rouge ou encore Tour du Château, il a abrité les premiers seigneurs de Chaumont ainsi que les Comtes de Champagne (Notamment Thibault IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre). L'édifice en pierre date de la fin du XIe, début du XIIe siècle. C'est le plus ancien bâtiment de Chaumont. Il servit de prison au XIXe siècle avant d’être délaissé. En 1926, il est inscrit au patrimoine des monuments historiques. À partir de 2020, à la suite d'une convention tripartite signée entre la ville de Chaumont (propriétaire du bastion), le conseil départemental (propriétaire de la Tour) et l’association Medievalys, le Donjon et son bastion sont progressivement réaménagés. L'établissement administratif de l'inspection académique, est construit en 1986 par les architectes Simon Rodriguez-Pagès et Pierre Bolze. Cette architecture monumentale moderne est labellisée « Architecture contemporaine remarquable » depuis 2000[57]. Le Nouveau Relax - Scène Conventionnée de Chaumont a ouvert ses portes le premier décembre 2005. Salle de spectacle de 229 places, le projet de son premier directeur devient Scène Conventionnée en 2007. Le nouveau cinéma multiplexe - Richard Patry a veillé à doter ce complexe de 8 salles (1138 places), avec les toutes dernières technologies en matière d'image et de son. Il est situé en face la gare en lieu et place d'anciens entrepôts. Ouvert début septembre 2012, il est estimé un investissement par la ville de huit millions d'euros. Le Jardin Agathe Roullot - La famille Roullot possédait une carrière qui fut ouverte et spécialement dédiée à l'approvisionnement du chantier du viaduc édifié en 1855 et 1856. Un siècle plus tard, la famille céda à la ville une vingtaine d’hectares sur lesquels furent construites les tours du Cavalier (quartier en périphérie du centre ville). Feu Mademoiselle Roullot, dernière du nom et connue à Chaumont pour être professeur d'anglais, résidait à cet endroit. C'est sur ce grand terrain, où elle avait également son propre jardin à côté de son habitation, que se situe maintenant ce jardin public qui porte son nom et qui fut réalisé par Pascale Jacotot, paysagiste de Dijon. Édifices religieux
Patrimoine culturelMuséesLa ville comprend trois musées : la maison du Livre et de l'Affiche-Les Silos, le musée d'art et d'histoire, et le musée de la Crèche. Grand Pardon de ChaumontLe Grand Pardon de Chaumont est une fête religieuse qui se tient à Chaumont depuis la fin du XVe siècle[58]. En 1475, Jean de Montmirel, fils d’un modeste mercier chaumontais, devenu docteur en droit canon et chanoine de Langres, promu évêque de Vaison-la Romaine, puis conseiller du pape Sixte IV, est au faîte d’une brillante carrière ecclésiastique. Celle-ci l’a conduit à occuper d’importantes fonctions à la Curie romaine et à obtenir des papes, honneurs et prébendes. Jean de Montmirel n’a pas oublié Chaumont, sa ville natale. Il obtient du pape l’élévation de l’église en collégiale, avec un corps de chanoines dotés de toutes sortes de privilèges. Puis, le 8 février 1475, le pape signe une bulle accordant à perpétuité une indulgence (catholicisme) plénière à tous ceux qui, chaque fois que la Saint-Jean-Baptiste (24 juin) tombera un dimanche, visiteront la collégiale Saint-Jean-Baptiste, s’y confesseront et y communieront : le Grand Pardon était né. Sa première célébration date de 1476 et depuis, à une exception près durant la Révolution française, il a été régulièrement célébré à des intervalles constants de 4, 5, 6 et 11 ans. Les Chaumontais et les habitants de la région ont accompagné cette fête religieuse de réjouissances, de liesses et d’animations populaires, parant rues et maisons de fleurs, de guirlandes, d’écussons de mousse et de verdure. Elle a été célébrée récemment le 24 juin 2018 et a attiré plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. La prochaine édition aura lieu le 24 juin 2029. Vie militaireUnités ayant tenu garnison à Chaumont :
Personnalités liées à ChaumontPersonnalités politiques(classement par année de naissance)
Autres personnalités(classement par année de naissance)
Héraldique, logotype et devise
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
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