Les années 1860 ont commencé le et se sont terminées le . Elles sont marquées par la guerre de Sécession aux États-Unis (1861-1865), et par l'abolition de l'esclavage dans ce pays en 1863.
1860-1868, Japon : fin de la période Edo (ère Man'en 1860-61, ère Bunkyū 1861-64, ère Genji 1864-65 et ère Keiō 1865-68). Début de l'ère Meiji (1868-1912) qui lui succède[5]. La restauration de Meiji, période correspondant au renversement du shogunat Tokugawa et au recouvrement des pouvoirs de l'Empereur, couvre à la fois la fin de l'époque d'Edo (souvent appelée bakumatsu) et le début de l'ère Meiji, et est marquée par une suite d'événements qui conduisent à d'énormes changements dans la politique et la structure économique et sociale du Japon. Un mouvement anti-occidental au Japon est dirigé par les clans Satsuma, Choshu et Tosa, qui prônent « l’expulsion des barbares ». Ils se rallient autour de l’empereur à Kyōto et, grâce au soutien impérial, prennent l’initiative d’attaques militaires sur terre et sur mer, dirigées contre les navires étrangers qui se trouvaient dans les ports japonais. Quelques mois après la restitution du pouvoir suprême à l'empereur, la guerre de Boshin de à mai 1869 oppose d’une part les troupes appartenant au gouvernement shogunal d'Edo (aujourd’hui Tokyo) et les clans qui sont restés fidèles, et d’autre part les armées des autres clans et leurs alliés, proches de l'Empereur. Après la victoire des partisans de celui-ci, qui a quitté Kyoto pour Edo, fin 1868, après la chute d'Edo quelques mois plus tôt, est abandonnée la politique d'expulsion des étrangers et le pouvoir se lance dans une politique de modernisation continue.
La capitale italienne est transférée de Turin à Florence (1865), puis à Rome (1870)[9]. En 1861, les 443 membres du Parlement sont choisis par 239 583 électeurs (sur 418 695 inscrits[10]). Les catholiques en sont exclus, le pape leur ayant interdit de se présenter. Le Parlement se scinde en deux, la droite (députés piémontais héritiers de Camillo Cavour et sympathisants italiens) et la gauche (mazziniens, républicains convertis, garibaldiens). De 1861 à 1876, l’électorat très restreint ramène la droite au pouvoir. Huit présidents du Conseil et treize gouvernements se succèdent. La droite applique à l’Italie tout entière le modèle administratif piémontais, lui-même hérité de la France. En 1861, le nouvel État s’étend sur 259 320 km2 et a 21 777 000 d’habitants[11] Il vit principalement de l’agriculture (8 millions d’agriculteurs pour 3 millions de travailleurs de l’industrie et de l’artisanat). L'Italie et unifiée économiquement avec la création d'une monnaie unique, la lire et l’homogénéisation des finances publiques, en particulier de la dette en 1861.
1865-1866 : guerre du guano entre l'Espagne et ses anciennes colonies du Pérou, du Chili, de Bolivie et de l’Équateur[22].
1865-1870 : guerre de la Triple-Alliance du Brésil, de l'Argentine et de l'Uruguay contre le Paraguay, qui provoque la mort de 90 % de sa population adulte masculine du Paraguay[23].
Vers 1865-1895 : la crise du pouvoir traditionnel provoque chez les Lubas du Kasaï la progression d’un culte nouveau, le lubuku instauré vers 1862 par Mwamba Mputu[24] : culte du salut, il annonce le retour de la paix, de la fécondité et de la prospérité, en même temps que la réconciliation et l’unification des Lubas qui sont alors morcelés en petites chefferies. La nouvelle religion préconise de fumer du cannabis pour communiquer avec les ancêtres[25]. Les prédicateurs prolifèrent, comme Mukenge Kalamba qui entre en contact avec des marchands-chasseurs chokwe, dont il reçoit des cotonnades et des armes à feu, éléments de prestige et de puissance, qu’il présente aux siens comme les outils de la prochaine renaissance. Il se met en contact en 1875 avec les commerçants luso-africains d’Angola puis, à partir de 1880 environ, avec les Européens du poste colonial de Luluabourg qui favorisent son ascension jusque vers 1890.
le religieux et botaniste autrichien Gregor Mendel pose les bases théoriques de la génétique dans un article sur l'hérédité chez les pois qui établit les lois de l'hybridation (Lois de Mendel)[27].
↑Jean-Jacques Delannoy, Philip Deline, René Lhénaff, Géographie physique - aspects et dynamique du géosystème terrestre, De Boeck Superieur, (ISBN9782311403138, présentation en ligne)
↑Denis Bocquet, Rome, ville technique (1870-1925) - Une modernisation conflictuelle de l’espace urbain, Publications de l’École française de Rome, (ISBN9782728310074, présentation en ligne)
↑ abcdef et gJean-Charles Asselain, Pierre Delfaud, Pierre Guillaume, Sylvie Guillaume, Jean-Pierre Kintz, François-Charles Mougel, Précis d'histoire européenne - Du 19e siècle à nos jours, Armand Colin, (ISBN9782200612702, présentation en ligne)
↑Janine Neboit-Mombet, L'image de la Russie dans le roman français, 1859-1900, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal (ISBN9782845162754, présentation en ligne)
↑Pierre Richard Dahoo, Philippe Pougnet, Abdelkhalak El Hami, Applications et métrologie à l’échelle nanométrique 1 : Matériaux intelligents, ondes électromagnétiques et incertitudes, ISTE Group, (ISBN9781784057930, présentation en ligne)
↑Roland Oliver, J. D. Fage, Roland Anthony Oliver, G. N. Sanderson, The Cambridge History of Africa, vol. 6, Cambridge University Press, (ISBN9780521228039, présentation en ligne)
↑Marie-Pierre Ballarin, Guerres et paix en Afrique noire et à Madagascar - XIXe et XXe siècles, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753549272, présentation en ligne)
↑Gervais Dumeige, La Foi catholique. Textes doctrinaux du magistère de l’Église sur la foi catholique, Karthala Éditions, , 560 p. (ISBN978-2-8111-3000-8, présentation en ligne)