En 1872, il crée un atelier rue des Abbesses à Paris avec Henri Paillard. Il travaille pour Le Monde illustré, L'Illustration, la Revue illustrée, le Magasin pittoresque. Il grave d’après Daniel Vierge et Edmond Morin. La « gravure de teinte » — qui privilégie le rendu des demi-teintes — alors en vogue atteint son stade extrême, donnant des œuvres qui, dans l’excès de la virtuosité de ses praticiens, sombrent dans une grisaille uniforme. Lepère suit l’hostilité affichée par Félix Bracquemond envers ce procédé, et se tourne vers les primitifs, les graveurs de l'époque romantique, et même les Japonais, dans un retour à plus de simplicité. Dans un domaine voué depuis longtemps à l’interprétation, voire à la reproduction des illustrateurs ou des peintres, et, de plus en plus, de la photographie, Lepère revient à la gravure originale.
Entre 1876 et 1878, il se livre à la décoration de faïences chez François Laurin à la faïencerie de Bourg-la-Reine et devient membre de l'Union syndicale de peintres et de sculpteurs. Il se marie en ; de cette union naîtront trois enfants.
À partir de 1882, il se rend régulièrement à Jouy-le-Moutier pour peindre sur le motif.
D'autres publications et revues consacrées à la promotion des arts graphiques succéderont à L'Estampe originale, telles que L’Épreuve, Journal-album d'art en 1894, Les Maîtres de l'affiche en 1895, L'Image en 1896 ou L'Estampe moderne et L'Estampe et l'Affiche en 1897, dans cette période considérée comme l'âge d'or de l'« affichisme ».
En 1892, il fait l'acquisition d'une maison à Saint-Jean-de-Monts. Il sera avec Charles Milcendeau à l'origine du groupe des peintres dit « de Saint-Jean-de-Monts ».
Paysage marin, vers 1876-1878, vase en faïence avec deux anses à tête de lion gueule ouverte d'un bleu profond, sur socle en bois de noyer finement sculpté d'une végétation luxuriante et accompagné d'une grenouille, faïence décorée à la barbotine, 46 × 57 × 39 cm, localisation inconnue.
Le Printemps et L'Automne, 1877, deux vases présentés à la première exposition de l'Union syndicale de peintres et de sculpteurs, localisation inconnue.
1992 : Auguste Lepère ou le Renouveau du bois gravé, Paris, musée d'Orsay.
2000 : Saint-Jean-de-Monts, La Barre-de-Monts, Soullans, Le Groupe de Saint-Jean-de-Monts. Deux générations d'artistes dans le Marais vendéen, 1892-1950, palais des congrès et des expositions, Saint-Jean-de-Monts, écomusée du Marais breton vendéen Le Daviaud, La Barre de Monts, musée Milcendeau-Jean Yole, Soullans.
2007 : La Forêt de Fontainebleau, un atelier grandeur nature, Paris, musée d'Orsay, 2007.
↑Bibliothèque de l'INHA, fonds Sagot - Le Garrec, discours d'Auguste Lepère lors de la remise de sa Légion d'honneur.
↑Auguste Lepère, 1849-1918 : de Paris à Barbizon, [catalogue de l'exposition de 2012 au Petit Château de Sceaux], Musée de l'Île-de-France, Collection « Trait pour trait », 2012, p. 6 (ISBN9782901437284).
Voir aussi
Bibliographie
« Auguste Lepère aquafortiste » , Byblis, no 1, 1922 (« en ligne », sur Find Art Doc Bibliothèque).
Collectif, Dominique Brême (dir.), préface de Patrick Devedjian, De Paris à Barbizon, Auguste Lepère, Estampes 1849-1918, Musée de l'Île-de-France, Collection « Trait pour trait », p. 6 (ISBN9782901437284). — Catalogue de l'exposition du au .
Agnès de Belleville, Dictionnaire des graveurs de la Société de la gravure sur bois originale (SGBO) (1911-1935), Éd. Echelle de Jacob, 2001, 406 p. (ISBN2-913224-10-5). — Notices de 240 artistes.
Charles Saunier, Auguste Lepère, peintre et graveur, décorateur de livres, Paris, Maurice Le Garrec Éditeur, 1931.
Christophe Vital, Auguste Lepère (1849-1918), ACI Édition, 1988.
Marcus Osterwalder (dir.), Dictionnaire des illustrateurs, 1800-1914, Éditions Ides et Calendes, 1989, pp. 620-621.
François Fossier, Auguste Lepère ou le renouveau du bois gravé, cat. exp., Musée d'Orsay, 1992.
A. Lotz-Brissonneau, Catalogue raisonné de l'oeuvre gravé d'auguste Lepère, Paris, chez Edmond Sagot, 1905. Tiré à 125 ex., Catalogue descriptif et analytique orné de 5 planches originales et 15 reproductions hors texte
A. Lotz-Brissonneau, G.-M. Texier-Bernier, J. Lethève, Catalogue raisonné de l'œuvre gravé d'Auguste Lepère, L'Échelle de Jacob, Éditions Antoine Laurentin, 2002.
Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, 1820-1920, Paris, Éditions de l'Amateur, 2008.
François Wiehn, Gérard Aubisse, Dictionnaire des peintres de Vendée, Geste éditions, 2010.
Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN9782843468216)