Auguste Leroux mène ses études de dessin à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris où il fait du dessin de mode et des illustrations enfantines, puis il est admis en 1892 à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Léon Bonnat (1833-1922). Il y obtient une 3e médaille de dessin en janvier 1892, une 2e médaille en juillet[2] et une 2e médaille en novembre de la même année. Il effectue son service militaire au 46e régiment d'infanterie à Fontainebleau. De retour à Paris en septembre 1893, il remporte le prix de figure en novembre et, en mars 1894, le prix de torse. Il concourt pour le prix de Rome en 1894 et remporte le premier grand prix avec Judith présentant la tête d’Holopherne aux habitants de Béthulie[3] (conservé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris[4]).
En 1908, il emménage avec son épouse dans un hôtel particulier du quartier du Petit-Montrouge, dans le (14e arrondissement) de Paris, au 11villa d'Alésia[7], quartier alors habité par de nombreux artistes. Le dernier étage de la maison, recouvert d'une importante verrière, devient son atelier. Il y vivra jusqu'à la fin de sa vie entouré de son épouse et de ses trois enfants.
Il meurt à Paris le . Le sculpteur Claude Grange, président de l’Institut de France, prononce son éloge funèbre le . Une plaque ornée de son portrait en médaillon par le sculpteur espagnol Enrique Pérez Comendador(es) est apposée sur sa maison au 11 villa d'Alésia[8].
Sa famille
Auguste Leroux eut trois enfants. Il leur prodigua à tous les trois une formation artistique complète :
Lucienne Leroux (1903-1981), élève de son père et de Ferdinand Humbert (1842-1936) à l’École des Beaux-Arts de Paris, elle concourt au prix de Rome de 1926 où elle obtient une mention pour sa Nymphe endormie, puis se représente sans succès en 1927. Elle obtient une médaille d’argent au Salon des artistes français de 1924 et une médaille d’argent à l’Exposition internationale de Paris en 1937. Elle est pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 1935. Peintre de composition, d’influence classique (Vénus chez Vulcain[réf. nécessaire]), sa touche se fait parfois plus néoimpressionniste (Sur la rivière, 1920)[12]. L’Espagne reste pour elle une grande source d’inspiration (Vue de Tolède[réf. nécessaire]). Elle se consacre à l’enseignement, à Dijon, puis en région parisienne.
1898 : Le Martyre de saint Sébastien, d’après José de Ribera, envoi de Rome[20], Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts.
1900 : Salon des artistes français, Les Premiers moines au désert, d’après Les Précurseurs monastiques en Orient de Charles de Montalembert, localisation inconnue.
1915 : Nous ne sommes pas en état de guerre. 1914-1915 par Léon Bloy, Paris, Maison du Livre, 1915-1916 ; frontispice de Auguste Leroux (Barcy 1915), fait partie d'un ensemble de 12 fascicules illustrés par 12 artistes, réunis sous le titre Pages de Guerre. Ensemble publié au profit des artistes et artisans blessés des industries du livre.
1916 : lithographie pour une œuvre de bienfaisance au profit des orphelins de guerre du personnel des PTT. Édition réalisée par Mme Clémentel, tirée à 250 exemplaires sur japon, In-4° en feuilles sous chemise de l'éditeur et comportant 1 lithographie de 30 artistes différents.
Illustration
Auguste Leroux a notamment illustré :
vers 1900 : Mon grand frère de Jacques Lermont, Paris, Charavay, Mantoux, Martin, Librairie d'éducation de la jeunesse ;
vers 1900 : En pension de Jacques Lermont, Paris, Librairie d'éducation pour la jeunesse ;
vers 1900 : Ma meilleure amie entre cousines de Jacques Lermont, Paris, Charavay, Mantoux, Martin, Librairie d'éducation de la jeunesse ;
1903 : La Prêtresse de Korydwen d’Albert Juhellé, Librairie Plange ;
1903 : L’Orgie latine de Félicien Champsaur, Eugène Fasquelle Éditeur - contient : La luxure dans la vie, les lettres et les arts ; La danseuse de Tanagra ; Ancilla Domini ; L'Impératrice nue.
1903 : Le Couronnement, publication pour le Centenaire de la naissance de Victor Hugo (1802-1902), Éditions Édouard Pelletan, 1903 ; Préface de Jules Claretie ; Tiré à 120 exemplaires numérotés, dont 25 seulement mis en vente ;
1904 : La Maison de Victor Hugo par Jules Claretie, Pelletan, tirage limité à 75 exemplaires - contient le discours prononcé pour l'inauguration de la Maison de Victor Hugo, Place des Vosges à Paris le 30 juin 1903 ;
1912 : Les Érinnyes de Leconte de Lisle, Société des amis du livre moderne ; petit in folio 270 × 210 mm, 7 ff., 78 pages, 3 ff. ; illustré de 3 eaux-fortes hors texte et de 40 bandeaux gravés sur bois dans le texte en couleurs. Tirage à 150 exemplaires sur papier du Japon sous la direction de Charles Meunier (relieur), 125 ex. réservés aux Membres de la Société ;
1920 : À rebours de J.-K. Huysmans, Paris, Ferroud - belle illustration à l'"esthétique décadente" touchant au fantastique voire à l'érotico-morbide, dont certaines planches semblent avoir été inspirées par Gustave Moreau ou Félicien Rops[50], gravure par Eugène Decisy ; en frontispice, le portrait de Huysmans[51] ;
1923 : Le Semeur de cendres de Charles Guérin, Paris, « Librairie des amateurs », A. Ferroud et F. Ferroud ;
1927 : La Maison Hanser de Jean Brumières, Javal & Bourdeaux ;
1928 : Bouvard et Pécuchet de Gustave Flaubert, Paris, Ferroud - lettrines ornés par Madeleine Leroux, hors-texte et en-têtes gravés à l'eau forte par Eugène Decisy, frontispice gravé sur bois en couleurs par Georges Beltrand, planches in-texte gravées sur bois par Gusman ;
1928 - 29 : Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, Paris, Javal & Bourdeaux - 2 Tomes - illustrations de William Ablett - 30 compositions d'Auguste Leroux formant une seconde interprétation des illustrations, tirées en 3 états : état définitif en couleur, état en noir et état en sanguine - gravure par Raoul Serres et A-L Lacault en remplacement de Farneti sur les presses d'Adolphe Valcke; Tirage limité à 50 exemplaires numérotés de 1 à 50 ;
1930 : La Jeune Fille du yacht par Maurice Renard, Éd. L'Illustration, revue La Petite Illustration (trois fascicules brochés); no 468, 22 février 1930; no 469, 1er mars 1930 ; no 470, 8 mars 1930 ;
1930 : L’Abbesse de Castro de Stendhal, Paris, « Librairie des Amateurs », A. Ferroud - 23 illustrations en couleurs dessinées par Auguste Leroux et gravées par G. Beltrand dont 8 hors texte. En-têtes et culs de lampe gravés par G. Beltrand, Ch. Clement, A. et P. Baudier ;
1932 : Histoire de ma vie par Giacomo Casanova, dix volumes, Paris, Javal & Bourdeaux, 200 aquarelles par Auguste Leroux gravées par Jacomet[53] ; "Édition très recherchée et cotée"[54].
1933 : Histoire des Décorations Françaises publié sous la direction et avec une préface de Henri de Régnier, par A. Anchel et P.-F. Caillé, Paris, Javal et Bourdeaux - frontispice de Auguste Leroux ;
1939 : Les Romanesques ; Les Deux Pierrots ; La Dernière Nuit de Don Juan d’Edmond Rostand, Éditions Pierre Laffitte, 1939 - bandeaux et culs-de-lampe de Sylvain Sauvage ;
1939 : L’Empire français d’André Maurois, librairie Hachette.
1917 : 3e emprunt de la défense nationale. Pour la France qui combat ! Pour celle qui chaque jour grandit[57]. Imprimerie Joseph Charles, Paris (le peintre s'est représenté avec son fils André alors âgé de 6 ans).
1918 : Emprunt national 1918 : pour hâter la Victoire et pour nous revoir bientôt, souscrivez ![58] ; - Comptoir National d'Escompte de Paris[59]. Imprimerie Joseph Charles, Paris (120 × 81 cm) (le peintre a utilisé comme modèle ses deux filles Madeleine et Lucienne).
1918 : La visiteuse d’hygiène vous montrera le chemin de la santé - Elle mène une croisade contre la tuberculose et la mortalité infantile - soutenez-la ![60]. Imprimerie Devambez, Paris ; affiche de la Commission américaine contre la tuberculose en France - Fondation Rockefeller, (59 × 80 cm)[61].
1919 : Journée des régions libérées : Après la Victoire, Au travail !! Aidez-nous[62]. Imprimerie Devambez - Paris (117 × 80 cm).
1920? : Société marseillaise de Crédit : À l’œuvre - Souscrivez à l’Emprunt Français ! (sujet : le port de Marseille) Imprimerie Adolphe Le Goupil, Paris.
1920? : Société marseillaise de Crédit : À l’œuvre - Souscrivez à l’Emprunt Français ! (sujet : labour, cueillette des olives). Imprimerie Adolphe Le Goupil, Paris.
↑Reproduction dans (en) Martin Wolpert, Modern Figurative Paintings : The Paris Connection, Atglen (Pa.), Schiffer Publishing Ltd, , 288 p. (ISBN978-0-7643-1962-4 et 978-0764319624), p. 181.
↑Exposition Le Peintre devant son miroir, Collection Gérard Schurr, 15 mai-5 septembre 1987, Le Louvre des Antiquaires, catalogue pp. 55 et 56, (ISBN290650209X) et (ISBN978-2906502093).
↑Reproduit en couverture de La quinzaine illustrée, no 85, 15 février 1913.
↑(es) Enrique Perez Comendador « El pintor e ilustrador Auguste Leroux », Boletin, no 6, Madrid, Real academia de bellas artes de san fernando, 1958, p.19.
↑Inventaire des collections, Tome1, « Peintures », Le Puy-en-Velay, Musée Crozatier.
↑Reproduit et commenté in Jean-Marc Leri, Musée Carnavalet. Histoire de Paris, Fragments éditions, 2000, p. 182 (ISBN978-2912964137).
↑Catalogue des peintures, musée de l’hôtel Sandelin, Saint-Omer, 1981, 125 p., 65 ill. n. et b., p. 57. André Dezarrois, Feral et Mannheim, La collection Du Teil Chaix d’Est Ange, catalogue raisonné du musée de Saint-Omer, 1925, Mâcon, 81 p. , pp. 59-60.
↑reproduit et commenté in A. Leroux, Drogues et peintures, album d’art contemporain, Chantereau, Paris, sans date, p. 12.
↑Léopold Carteret (1873-1948), Le Trésor du Bibliophile. Livres illustrés modernes 1875 à 1945 et souvenirs d'un demi-siècle de bibliophilie, Tome I, p. 304 ; Talvart & Place, VI, p. 150.
↑Carteret considère les illustrations de cet ouvrage comme « Le chef-d'œuvre d'Auguste Leroux » in Carteret, op.cit., p. 170 ; Cité aussi par Monod, Tome I – 4945 - Mahé Tome II – p. 131 - et Talvart & Place Tome VI – p. 140.
↑voir également : Gordon Norton Ray : The Art of the French illustrated book, 1700-1914, vol. 2, Éditions Cornell University Press (October 1982) p. 414 - (ISBN978-0801415357)
↑(# Mahé II-414) Mahé (Raymond), Bibliographie des livres de luxe 1900-1928, Paris, 1931-1939. 4 vol.
↑Portrait repris pleine page dans : Le dandysme : La création de soi, p. 67 par Daniel Salvatore Schiffer, Bourin Éditeur, 2011 (ISBN978-2849412671)
↑Carteret, IV 133 - Monod I 3494 - Mahé, I 638 - Talvart & Place, IV 22
↑In Catalogue général de l’œuvre d’Édouard Pelletan, R. Helleu, libraire-éditeur, 1913 - p. 141.
↑ouvrage également évoqué par Nicolas Wanlin dans Gaspard de la nuit. Le Grand Œuvre d'un petit romantique p. 219 ; 2010, Édition PU Paris-Sorbonne (ISBN978-2-84050-718-5).
↑article et analyse de Danielle Tartakowsky, « Le Fléau de la tuberculose » sur le site de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine. Musée d'histoire contemporaine
↑Première exposition des artistes français du Groupe de l'Érable, préface de Paul Gsell, Paris, 1924, petit in-4, 116 pages, 28 reproductions. Paris, Impr. par Louis Kaldor.
↑Société des artistes français – Exposition rétrospective, quelques œuvres du peintre Auguste Leroux : Salon 1955, du 21 mai au 12 juin. Catalogue. Grand Palais des Champs-Élysées. J. M. Auguste Leroux, avant-propos de Claude Grange.
↑Société des artistes français, Exposition rétrospective, quelques œuvres du peintre Auguste Leroux. Salon 1955, Catalogue, p. 4.