Le film débute deux ans après les événements cataclysmiques qui ont ravagé New York[Note 2], Steve Rogers vit désormais à Washington, D.C., où il s'efforce de s'adapter au monde moderne.
Synopsis
Pendant son jogging, Steve Rogers rencontre Sam Wilson, un ancien militaire qui occupe un poste administratif et aide les vétérans à se réintégrer. Alors qu'ils sympathisent, Natasha Romanoff arrive et emmène Steve en mission : ils doivent se rendre dans l'océan Indien pour sauver les otages d'une plateforme mobile de lancement satellite du SHIELD, le Lemurian Star, qui a été détourné par George Batroc, un ancien de la cellule action de la DGSE qui est devenu un criminel recherché par Interpol. Steve, l'agent Brock Rumlow, Romanoff et leurs hommes se battent contre le groupe de pirates de Batroc et sauvent les otages. Mais il s'avère que Natasha doit également accomplir une autre mission : récupérer des données secrètes du SHIELD dans un ordinateur du Lemurian Star.
Plus tard, au Triskel (le quartier général du SHIELD), qui se trouve à Washington, D.C., Nick Fury montre à Steve le projet Insight : trois héliporteurs de nouvelle génération reliés à un réseau de satellites balistiques lancés du Lemurian Star. Ces héliporteurs restent éternellement en vol suborbital grâce aux nouveaux répulseurs dont ils sont dotés. Ils sont également équipés de nouvelles mitrailleuses de précision à très longue portée pouvant éliminer mille ennemis à la minute. Les satellites d'Insight peuvent lire l'ADN d'un terroriste avant même qu'il ne sorte de sa cachette. Le SHIELD pourra neutraliser quantité de menaces potentielles à l'avance. Steve comprend la logique de Fury mais n'y adhère pas, craignant que cela supprime la liberté au profit de la terreur. Après avoir été au Musée national de l'air et de l'espace pour voir une exposition sur Captain America, Steve décide de rendre visite à Peggy Carter qui est toujours vivante. Au Triskel, Nick découvre que les données récupérées et mises sur clé USB par Natasha lui sont inaccessibles. Après avoir été attaqué sur la route et sévèrement blessé par de faux policiers et par un homme masqué muni d'un bras métallique, il se rend chez Steve, lui donne la clé USB et lui dit de ne faire confiance à personne. Il reçoit alors une balle tirée par l'homme masqué, que Steve poursuit brièvement avant qu'il ne lui échappe.
Nick est opéré mais décède sur la table de chirurgie, et son corps est emmené par l'agent Maria Hill. Au Triskel, le secrétaire du Conseil de sécurité mondiale (le Conseil chargé de superviser les activités du SHIELD), Alexander Pierce (le supérieur de Fury), demande à Steve pour quelle raison Fury se trouvait chez lui. Comme Steve refuse de lui répondre, Pierce le considère comme un traître, et de nombreux agents du SHIELD sont lancés à sa poursuite.
Il réussit à s'échapper et Natasha se joint à lui. Elle révèle à Steve que la plupart des services de renseignement ne croient pas à l'existence de l'homme qui a tiré sur Nick, et que ceux qui y croient l'appellent « le Soldat de l'Hiver ». On lui a attribué plusieurs dizaines d'assassinats au cours des cinquante dernières années. En analysant la clé USB sur ordinateur, Steve et Natasha localisent l'endroit d'où proviennent les données : le Camp Lehigh, à Wheaton dans le New Jersey[Note 3]. Sur place, ils découvrent un bunker qui cache le premier QG du SHIELD. Ils y trouvent un ascenseur secret menant à un sous-sol qui abrite une banque de données conservant depuis 1972 la conscience d'Arnim Zola, le scientifique qui travaillait pour Crâne rouge.
Zola dévoile à Steve et Natasha qu'HYDRA existe toujours et leur révèle le but de l'organisation : se servir du projet Insight pour créer un nouvel ordre mondial fasciste. Après la guerre, le SHIELD, qui remplaça la SSR (Section Scientifique de Réserve), fut fondé et Zola a été recruté dans le cadre de l'opération Paperclip. Il a alors profité de son intégration au SHIELD pour rassembler en secret des agents qui formeront la Nouvelle HYDRA pour les années à venir. Zola continue en parlant d'un algorithme qu'il aurait écrit pour le projet Insight. C'est alors que l'ancien QG est détruit par un missile du SHIELD. Steve et Natasha réussissent à s'échapper, l'ordinateur qui contenait la conscience de Zola étant lui détruit. Ils se réfugient chez Sam Wilson.
Rejoints par ce dernier, et après avoir récupéré un exosquelette lui permettant de voler, les fugitifs, comprenant que l'agent Jasper Sitwell est une des taupes d'HYDRA, l'enlèvent pour l'interroger. Il leur révèle que l'algorithme de Zola est un programme pour sélectionner les personnes qui constituent une menace présente ou future pour HYDRA, et que les trois héliporteurs d'Insight les raieront de la liste. En route pour le Triskel, ils sont attaqués par le Soldat de l'Hiver et ses hommes ; au cours du combat, Steve parvient à lui retirer son masque et reconnaît Bucky, son ami d'enfance, laissé pour mort lors de la Seconde Guerre mondiale[Note 3]. Bucky ne reconnaît cependant pas Steve et s'apprête à le tuer, mais il est neutralisé par Natasha et Sam, avant que le SHIELD n'arrive sur les lieux et ne les arrête tous les trois. Ils sont cependant exfiltrés par l'agent Hill, qui les mène à Fury, ce dernier ayant simulé sa mort.
Il s'avère qu'en 1943, lorsque l'unité de Bucky avait été capturée en Italie, Zola l'avait utilisé comme cobaye pour des expériences secrètes, avant que Steve ne le délivre du cabinet du scientifique. Après l'attaque par les Commandos Hurlants du train de Zola et la tragique chute de Bucky dans les montagnes enneigées en 1944, il avait été récupéré plus tard par Zola, qui lui a lavé le cerveau et l'a muni d'un bras cybernétique. Depuis ce jour, Bucky est devenu un assassin redoutable au service d'HYDRA. Quant à Pierce, il est en réalité à la tête d'HYDRA. L'agent Hill fournit à Steve et Wilson des clés numériques pour désactiver les trois héliporteurs.
Alors que les membres du Conseil de sécurité mondiale se rendent au Triskel, Steve diffuse un message pour dévoiler l'infiltration d'HYDRA dans le SHIELD. Le chaos se déclenche alors, et les agents d'HYDRA combattent ceux du SHIELD, dans la confusion la plus complète. Rumlow enclenche la procédure de lancement des trois héliporteurs. Captain America et « Falcon » (Sam Wilson) réussissent à désactiver deux héliporteurs, mais le Soldat de l'Hiver détruit une des ailes de l'exosquelette de Falcon et combat ensuite Steve sur le troisième héliporteur. Pendant ce temps, Natasha divulgue tous les secrets d'HYDRA et du SHIELD sur Internet afin de démanteler les deux organisations. L'algorithme est déployé, mais au moment où toutes les cibles allaient être supprimées, Steve réussit à désactiver le dernier héliporteur, et l'agent Hill réoriente les canonnières des vaisseaux les unes sur les autres.
Pierce est abattu par Fury. Deux héliporteurs tombent sur l'installation souterraine du Triskel, et le dernier héliporteur touche l'immeuble du Triskel. Alors que l'héliporteur continue sa descente, Steve refuse de combattre Bucky et finit par tomber au fond du fleuve après que ce dernier lui a asséné plusieurs coups au visage. Bucky le repêche ensuite et le dépose sur le rivage avant de s'en aller.
Après ces événements, Natasha témoigne devant une commission sénatoriale qui lui demande d'expliquer comment le pays assurera sa sécurité nationale à la suite de l'effondrement du SHIELD. Toujours officiellement mort, Fury révèle à Steve et Sam qu'il reste encore de nombreux agents d'HYDRA en liberté, et il décide ensuite de se rendre en Europe, tandis que Steve et Sam choisissent de se lancer à la recherche de Bucky à partir d'une piste remise par Natasha.
Scène inter-générique
Dans sa base secrète, le Baron von Strucker est désormais aux commandes d'HYDRA. Bien que tous les secrets d'HYDRA et du SHIELD aient été rendus publics, cela n'a aucune importance pour Strucker, car il détient le sceptre de Loki[Note 4]. Il sait qu'il y a d'autres officines qui travaillent pour HYDRA un peu partout dans le monde, de quoi occuper les Avengers et les mettre sur une fausse piste. Même si les Avengers trouvent sa base, ils auront affaire aux jumeaux Pietro et Wanda Maximoff et à leurs pouvoirs (étant les seuls survivants parmi les personnes qui se sont portées volontaires aux expérimentations de Strucker). Les exploits des jumeaux font envisager à Strucker une ère de miracles.
Scène post-générique
Bucky visite l'exposition sur Captain America et lit un panneau présentant sa propre histoire.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
Titre original : Captain America: The Winter Soldier
Titre français : Captain America : Le Soldat de l'hiver
Titre québécois : Capitaine America : Le Soldat de l'hiver[5]
Sources et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[18], AlloDoublage[19] et selon le carton du doublage français ; Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[20]
En juin 2012, les frères Russo entrent en négociation[25]. Le titre du film, Captain America: The Winter Soldier, est révélé durant le Comic-Con de San Diego[26].
Choix des interprètes
À l'issue des auditions, Anthony Mackie rejoint la distribution dans le rôle de Sam Wilson alias Le Faucon[27].
Scarlett Johansson et Robert Redford se retrouvent seize ans après L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux. Alors adolescente, S. Johansson y joue le personnage de Grace, qui subit un traumatisme à la suite d'un accident de cheval.
À la fin du film, on peut lire sur la tombe de Nick Fury« The path of the righteous man: Ezekiel 25:17 », qui renvoie à la citation de Jules Winnfield dans le film Pulp Fiction car les deux personnages sont joués par Samuel L. Jackson[31],[32].
Bande originale
Captain America: The Winter Soldier Original Motion Picture Soundtrack
Le film a reçu un accueil critique assez bon, recueillant 90 % de critiques positives, avec une note moyenne de 7,5/10 et sur la base de 295 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[38]. Sur Metacritic, il obtient un score de 70/100 sur la base de 48 critiques collectées[37].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,2⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 22 titres de presse[39].
Critiques positives
Metro : « Construit à la manière d'un bon vieux thriller conspirationniste, Captain America, le soldat de l'hiver, réserve l'habituel déluge d'effets spéciaux pour sa dernière partie, proprement apocalyptique. Avant ça, le scénario multiplie les rebondissements, les bons mots mais pas trop, et propose une relecture audacieuse des événements historiques des soixante dernières années. »
20 minutes : « Des scènes d'anthologie comme l'attaque de la voiture blindée de Nick Fury (alias Samuel L. Jackson) ou l'assaut d'une base secrète offrent de belles décharges d'adrénaline. »
TéléCinéObs : « Dans la lignée du réjouissant Iron Man 3, le divertissement, malin, spectaculaire et plein d’humour, remplit dignement sa mission. »
Critiques mitigées
Télérama : « Captain America, membre des Avengers, s'affirme comme l'anti-Batman : un superhéros sans tourments, voire un peu lisse. Heureusement, la Veuve noire, jouée par Scarlett Johansson, apporte une fantaisie moins passe-partout. »
Libération : « Plus contrôlé par la suite, ce second film reste un actionner pétaradant quand on espérait un film d’espionnage plus feutré, dans la veine du Winter Soldier, d’Ed Brubaker, dont est inspirée l’intrigue. »
Reviewer - La Voix du Nord : « Le dernier Marvel a pas mal de défauts, trop long, bourré de grosses ficelles et toujours handicapé par son héros trop lisse. Mais Captain America 2 a le mérite d'apporter un souffle nouveau à la franchise, nettement plus réaliste. Une approche façon thriller politique bien ficelée, qui recèle son lot de bonnes trouvailles. Ajoutez à cela des scènes d'action toujours aussi puissantes et des personnages soignés et vous obtenez, au bout du compte, un divertissement de qualité. »
Les Inrockuptibles : « Bref, rien de neuf sous le soleil, mais du cinoche du samedi soir d’une facture inattaquable. »
Télé 7 jours : « Cette suite ravira les fans de l'univers Marvel. Le charme de Scarlett Johansson et le charisme de Robert Redford, inattendu et parfait en méchant, compensent les faiblesses d'un scénario assez creux, et d'un héros décidément trop lisse. »
Critiques négatives
Culturebox - France Télévisions : « La réalisation de ce deuxième Captain America ne se démarque guère de celle des autres films de super-héros, avec son lot de bagarres homériques et d'explosions à tout va, agrémenté de bijoux technologiques. »
Paris Match : « L'idée forte ? Convoquer les démons du passé pour faire la transition entre les deux épisodes. Le point faible ? Un nouveau personnage inutile, le Faucon, alors que l’on se demande ce que devient Tony Stark pendant ce temps-là. »
Le Journal du dimanche : « Sans surprise, le scénario de cette BD estampillé Marvel distribue ses effets et ses moments de baston, mais il se révèle formaté à l'extrême, en dépit de maigres tentatives humoristiques dialoguées. »
Le Monde : « Confié à deux réalisateurs de comédie, les frères Russo, le film est dépourvu d'inspiration et abat le cahier des charges avec un ennui sidéral. Reste un film assemblé dans le style du docteur Frankenstein […]. Une recette bien indigeste. »
Box-office
Captain America : Le Soldat de l'hiver sort en France le . Il fait 769 959 entrées lors de sa première semaine[40].
Il dépasse le million de spectateurs en deuxième semaine, se maintenant en première place[41].
Aux États-Unis, il enregistre 95 023 721 dollars de recettes lors de son premier week-end d'exploitation, du 4 au 6 avril[42].
Entre 2014 et 2015, le film Captain America : Le Soldat de l'hiver a été sélectionné 57 fois dans diverses catégories et a remporté 5 récompenses[44],[45].
Récompenses
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↑Le film Avengers: Endgame montre qu'en 2019 ce sceptre est récupéré après la bataille de New York du film Avengers en 2012, par les agents du SHIELD travaillant pour HYDRA.
↑Classification États-Unis : « Classé PG-13 pour des séquences intenses de violence, de coups de feu et d'action tout au long. »