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Chemin de fer Allaman-Aubonne-Gimel

Ligne Allaman-Aubonne-Gimel
Image illustrative de l’article Chemin de fer Allaman-Aubonne-Gimel
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Historique
Mise en service 1896 – 1898
Fermeture 1950 – 1952
Caractéristiques techniques
Longueur 9,93 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification 600 V continu
Pente maximale 60 

Le Chemin de fer électrique Allaman–Aubonne–Gimel (AAG) était un tramway qui circula du au dans le canton de Vaud.

Histoire

En 1858, la ligne ferroviaire entre Lausanne et Genève est mise en service par la Compagnie de l’Ouest-Suisse (qui deviendra par la suite le Jura-Simplon). Cette ligne longeant la rive du Lac Léman, entraine l'émergence de nombreux projets visant à relier les localités du Pied-du-Jura à la voie de communication nouvellement créée. Ce mouvement participera à la création de plusieurs chemins de fer et tramways locaux, encouragés par un projet de chemin de fer régional entre Nyon et La Sarraz qui ne se réalisera jamais.

Dans la région d'Aubonne, plusieurs projets sont étudiés, faisant appel à des techniques variées ; ainsi, une des études les plus abouties prévoira un chemin de fer à vapeur reliant Allaman à Bière via Aubonne, Montherod, Gimel et Saubraz.

Le chemin de fer est finalement construit par la Société électrique de l'Aubonne (SEA), qui installe également une usine hydroélectrique sur la rivière voisine du bourg, laquelle permettra d'alimenter le chemin de fer en courant électrique.

Le 25 juillet 1896 est inaugurée la section de 2,42 kilomètres entre Allaman et Aubonne, où est installé le dépôt. Après force discussion, le prolongement en direction de Gimel est finalement construit, il est mis en service le 27 aout 1898. La ligne de 9.97 km possède un profil relativement difficile puisque la pente atteint 60 ‰ et les courbes un rayon pouvant descendre à 45 mètres. Il n'existe aucune liaison avec le RG et ce car les compagnies n'ont guère réussi à s'entendre, de plus l'AAG disposait de grandes automotrices à bogies dont la puissance était insuffisante pour leur permettre de grimper la pente leur permettant de gagner le centre du village.

La ligne dessert dès lors tant le gros bourg d'Aubonne et ses 1700 habitants que Gimel, qui ne comporte que 800 âmes mais se trouve également être un lieu de villégiature apprécié, comportant à cette époque un Grand Hôtel des Bains.

À cette occasion, la compagnie renonce au titre de SEA pour celui de AAG. Bien que la ligne ait transporté un nombre considérable de passagers et ait également assuré un service de marchandises, elle souffrit de la faible population des zones traversées et de la concurrence du tramway Rolle-Gimel qui circula de 1898 à 1938.

De ce fait, la compagnie n'atteint l'équilibre financier que légèrement durant ses premières années d'existence et durant les années trente, ainsi que plus nettement durant la Seconde Guerre mondiale. Du fait de cette faible rentabilité, la ligne ne connut guère de travaux durant son existence de sorte que lorsque, après la guerre, une rénovation devint indispensable, elle s'avéra incapable de l'assurer financièrement.

En conséquence, le trafic cesse sur la section Aubonne-Gimel le 14 mai 1950, puis sur la liaison avec Allaman le 17 mai 1952. Le tramway est dans les deux cas remplacé par une desserte par bus. La fusion avec le RG évoquée dès les premières années d'activité des deux compagnies n'eut toutefois lieu qu'en 1996.

Service

La ligne bénéficie dès ses origines d'une desserte relativement dense. On compte en effet en 1898 15 aller-retours quotidien Allaman-Aubonne et 8 courses aller-retours Aubonne-Gimel (ce service est toutefois quelque peu réduit durant les mois d'hiver), les trajets prenant respectivement 10 et 27 minutes pour un tarif de 35 centimes simple course. Les courses circulent entre 6h et 22h, et même minuit entre Aubonne et Allaman, elles sont en correspondance avec les trains en direction de Lausanne ou Genève. Le succès est au rendez-vous avec plus de 100 000 passagers dès la première année d'exploitation de la ligne entière.

Matériel roulant

Type Désignation Numéro Nombre de places assises ou charge utile Année de construction En service sur l'AAG Fabricant Remarque
Automotrice CFe 2/2 11-12 18 1896-1897 1896-1928 SIG/CIE La N⁰ 11 porte le N⁰ 1 jusqu'en 1902
Automotrice Ce 2/2 1 24 1896 1896-1952 SIG/CIE La N⁰ 1 porte le N⁰ 11 jusqu'en 1902
Automotrice Ce 2/4 (CFe 2/4) 51 (62) 48 (46) 1898 1898-1952 SIG/CIE/MFO/ACEC ()= après transformation en 1910
Automotrice CFe 2/4 61 46 1898 1898-1952 SIG/CIE/MFO/ACEC Quelques transformations en 1912
Automotrice Ce 2/2 2-3 18 1926-1927 1926-1952 AAG/MFO Construction par les ateliers de l'AAG à partir des CFe 2/2 11-12
Automotrice Ce 2/2 4 18 1898 1940-1952 SIG/MFO/RG Racheté au RG où il avait été transformé en 1924
Tracteur Fe 2/2 71 5 t 1903 1903-1952 SWS-BBC
Remorque C 2 14 1896 1897-1923 SIG Ancienne Ce 1/2 131 de la Société des tramways suisses à Genève
Remorque C 3 14 1894 1914-1925 SIG Ancienne Ce 1/2 20 du Vevey-Montreux-Chillon
Wagon couvert K 21 5 t 1896 1896-1952 ? Désigné K 2 jusqu'en 1898
Wagon ouvert L 31 5 t 1896 1896-1952 ? Désigné L 1 jusqu'en 1898, puis M 1
Wagon couvert K 22 5 t 1898 1898-1952 ? Transformé en wagon ouvert M 34 en 1912 puis rétabli en couvert K 22 en 1929
Wagon ouvert M 23 5 t 1898 1898-1952 ? Transformé en couvert K 32 en 1938
Wagon ouvert M 33 5 t 1898 1898-1952 ?
Wagon M 35 5 t 1898 1915-1926 ? Châssis de l'ancienne Ce 1/2 23 du VMC
Wagon ouvert M 41-42 1 t 1898 1898-1938 ?

Anecdote

Le principal arrêt de bus d'Aubonne est aujourd'hui encore nommé la gare par les habitants de la région, ce qui peut engendrer une certaine confusion[1].

Notes et références

Notes

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Allaman–Aubonne–Gimel » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. « Gare Aubonne, gare | CFF », sur www.sbb.ch (consulté le )

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Röhr/Schweers/Wall: Schmalspurparadies Schweiz. Band 1, Aachen 1986 (ISBN 3-921679-38-9)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michel Grandguillaume [et al.], Les tramways lausannois : 1896-1964, Lausanne : BVA, 1988 (ISBN 2881250009)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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