Emgleo BreizEmgleo Breiz
Emgleo Breiz (en français, Fondation/Entente culturelle bretonne), était une association faisant la promotion de la langue bretonne et de son enseignement. En novembre 2015 elle est placée en liquidation judiciaire et cesse son activité[3],[2]. Elle a constitué un pôle d'activités culturelles, pluridisciplinaire à ses débuts, mais qui a fini par se limiter au breton. En opposition publique avec les nationalistes bretons, elle composait avec les autorités compétentes et utilisait une orthographe du breton, dite universitaire, créée en 1953 par un universitaire et validée par l'État. OrigineCette fédération a été constituée en 1955[1],[4], en vue de la promotion de la langue bretonne dans l'éducation, l'information et la vie publique. Elle condamne dès le départ les compromissions de certains militants politiques et culturels bretons sous l'Occupation[5] et affirme son attachement au breton populaire. Dans un document établi par Armand Keravel en 1973, il rappelle qu'Emgleo Breiz a reçu pour mission de défendre les droits du peuple breton dans le domaine culturel et "collabore à l'action commune des mouvements culturels des autres ethnies non-franciennes de l'Hexagone (Pour la culture, la langue et les libertés bretonnes, p. 15). Elle regroupe les principales associations culturelles bretonnes, i. e. investie dans la valorisation d'un héritage proprement breton et utilisant l'orthographe universitaire du breton. Elle se distinguera de Kuzul ar brezhoneg, qui regroupe à partir de 1959 des associations et publications qui utilisent le peurunvan, l'orthographe unifiée, et dont certaines (comme la revue littéraire Al Liamm) prennent comme référence les œuvres littéraires publiées avant et pendant la guerre par la revue Gwalarn et son principal animateur, Roparz Hemon. ÉditionsDans les années 1955-1960 (et jusqu'au milieu des années 1970), elle édita des ouvrages de langue bretonne sous la version bretonne de son nom, Emgleo Breiz, avec :
Les éditions Emgleo Breiz ont occupé une place notable dans la publication en langue bretonne avec 10 et 15 ouvrages en breton chaque année, mais avec de très faibles tirages. Son catalogue proposait plus de 450 ouvrages (catalogue qui regroupe les éditions Brud Nevez, Ar Skol Vrezoneg et Emgleo Breiz). Les auteurs les plus lus ont été Pierre-Jakez Hélias, Tanguy Malmanche Jakez Riou, Tad Médard et Naïg Rozmor. Fañch Broudig, son ancien responsable a compté 700 ouvrages publiés de 1955 à 2015. ActionsL'action d’Emgleo Breiz, avec Armand Keravel comme principal animateur, notamment lors de ses passages à la radio dans les années 1970, pour la défense de la culture bretonne se fera dans le cadre d'une action culturelle complètement "apolitique" exempte de toute remise en cause ni contestation de la présence de l'État français en Bretagne[réf. nécessaire]. Il faut noter que ses débuts ont été fortement marqués par la démocratie chrétienne et précisément le Mouvement républicain populaire, puisque des patronages d'élus bretons d'envergure nationale, André Le Troquer, Pierre-Henri Teitgen et Pierre Trémintin, sont mis en en avant en 1957[7]et que Pierre Mocaër préside une composante importante, la fédération des cercles celtiques Kendalc'h. Plus tard, Armand Keravel sera conseiller régional socialiste tout en gardant une activité à la Fondation. Promotion de l'orthographe « universitaire »Emgleo Breizse donne pour mission de maintenir l'usage de la langue bretonne et proposa en 1953 une nouvelle orthographe qui devait aider les apprenants en breton à en maîtriser la prononciation, en promouvant une orthographe plus proche de la phonétique du français. Elle refuse d'utiliser le digramme zh qui réunissait, selon l'accord de 1941 qui a établi le breton peurunvan, les deux phonèmes entendus en fin de certains mots dans les deux grandes variétés de breton (Nord-Ouest et Sud-Est) : Breiz ou Breih unifiés en Breizh. Emgleo Breiz proclame alors[réf. nécessaire] :
Promotion de l'enseignement du bretonEmgleo Breiz défend l'enseignement du breton et est un acteur central dans la campagne « Ar brezoneg er skol » (« le breton à l'école ») qui fut soutenue par un très grand nombre de communes bretonnes[réf. nécessaire]. Emgleo Breiz sera aussi très active dans bien d'autres initiatives (telles la grande pétition populaire en faveur de l'enseignement du breton qui rassemble plusieurs centaines de milliers de signatures en 1967). Cette initiative ne rencontra que le mépris et l'indifférence de la part des pouvoirs publics français[réf. nécessaire]. Cette association était le seul groupe à publier régulièrement des articles sur la question bretonne, dans l'organe de presse du PSU breton Combat socialiste. Présidents
Membres
Dans la Confédération Emgleo Breiz on trouve les noms de :
Voir aussiBibliographie
Lien externe
Notes et références
|