Le Festival international de géographie (FIG) de la ville de Saint-Dié-des-Vosges, dans la région Grand Est, est une manifestation annuelle à la fois scientifique et grand public organisée par l'ADFIG (Association pour le Développement du Festival International de Géographie) depuis 1990.
Présentation
Géographes, chercheurs, universitaires, enseignants du secondaire et simples amateurs de géographie humaine ou physique se donnent rendez-vous dans cette ville vosgienne, traditionnellement lors du premier week-end du mois d'octobre, afin de débattre d'un thème et/ou sur un pays ainsi que pour réfléchir aux enjeux de la place et de la transmission de cette discipline.
Des géographes mais également des romanciers, des essayistes, des sociologues, des historiens, des hommes politiques, des philosophes interviennent au cours des nombreuses tables rondes, cafés-géographiques et conférences-débats proposées à Saint-Dié-des-Vosges durant les trois jours pleins que dure le festival. Grands entretiens, tables-rondes, conférences-débats sont complétés par sa vitrine informatique et numérique qu'est le Salon de la Géomatique, par le Salon du Livre Amerigo-Vespucci – où l'on décerne chaque année le Prix Amerigo-Vespucci –, par des cafés géographiques, des expositions, des projections de films et, enfin, par un Salon de la Gastronomie visant à faire connaître la culture culinaire du pays invité[source secondaire souhaitée].
Le Festival international de géographie (FIG) s'est par ailleurs progressivement décentralisé avec l'organisation d'événements dans les localités voisines. Ainsi, en 2024, vingt-deux localités vosgiennes et/ou de proximité ont accueilli une manifestation du FIG[1].
Depuis l'édition 2016, le festival s'est en outre complétée d'un « FIG Junior » à destination des enfants[source secondaire souhaitée].
La vocation de Saint-Dié-des-Vosges pour la géographie résulte du baptême de l'Amérique en 1507 dans cette ville par les membres du Gymnase vosgien, dont Martin Waldseemüller, auteur de la première carte du Nouveau Monde.
Plusieurs prix sont décernés chaque année au cours du festival[2].
Le plus prestigieux d'entre eux est le prix Vautrin-Lud, la plus haute récompense dans le champ de la géographie[3], souvent désigné comme le « Nobel de géographie »[4].
Le prix Amerigo-Vespucci est un prix littéraire qui distingue des ouvrages portant sur le thème de l'aventure et du voyage[2]. Un prix Amerigo-Vespucci jeunesse est également décerné.
Créé en 1994, le prix Ptolémée est un prix de vulgarisation[5].
Depuis 2003, le prix de la thèse du Comité national français de géographie honore les travaux d'un doctorant de géographie[6].
Depuis 2008, le Salon de la Géomatique organise le Concours de géovisualisation et cartographies dynamiques (trois prix y sont décernés)[7].
Depuis 2016, un prix de la BD géographique est décerné.
En même temps que la création du FIG, apparaissent le salon du livre, des ateliers géographiques et géomatiques, ainsi que deux prix, Amerigo-Vespucci et Amerigo-Vespucci Jeunesse[8]
1991 : Mégapoles et villes géantes : pour une écologie urbaine
Le prix Vautrin-Lud est attribué pour la première fois en 1991. Lancé en juin la première année, le FIG se tiendra désormais au début du mois d'octobre[8].
Les premiers supports de communication périodiques, FIG Infos et le quotidien FIG Journal, sont distribués. Un « Grand Témoin » – non géographe – sera maintenant invité chaque année. Différentes manifestations du FIG sont décentralisées vers d'autres localités de la région[8].
Le prix Ptolémée est décerné pour la première fois. Un salon de la gastronomie est créé, de même qu'un concours de vitrines avec les commerçants locaux[8].
1997 : La planète « nomade », les mobilités géographiques d'aujourd'hui
Les inspecteurs pédagogiques régionaux (IPR) d'histoire et de géographie se réunissent à Saint-Dié-des-Vosges. En partenariat avec le Ministère de l'Éducation nationale, plusieurs initiatives visent à sensibiliser la population, et en particulier les élèves, au « rôle civique de la géographie[8] ». Apparition des invités d'Honneur.
1999 : Vous avez dit nature ? : géographie de la nature, nature de la géographie
Le prix Ptolémée se spécialise : les années paires un Ptolémée "audiovisuel" est attribué, les années impaires un Ptolémée "livre". Des « parcours géographiques » sont en outre organisés[8].
Invité d'honneur : Stéphane Hessel, ambassadeur de France, membre du "collège des médiateurs" pour les "sans papiers" de l'église Saint-Bernard, écrivain.
2005 : Le monde en réseaux : lieux visibles, liens invisibles
Un partenariat entre l'Union géographique internationale (UGI) et le FIG est signé pour encourager les comités nationaux de l'UGI à créer des festivals de géographie[8].
Prix Ptolémée : Louis-Jean Calvet, pour La Méditerranée, mer des nos langues, éd. CNRS ; Patrick Leigh Fermor pour Dans la nuit et le vent, traduction Guillaume Villeneuve, éd. Nevicata, Bruxelles.
Prix Amerigo-Vespucci : Doan Bui, pour Le Silence de mon père, éd. L'Iconoclaste.
Prix Amerigo-Vespucci Jeunesse : Julien Billaudeau et Sébastien Gayet, pour À la découverte de la grotte Chauvet-Pont d'Arc, éd. Actes Sud Junior.
Pays invité : En raison du risque sanitaire généré par la propagation persistante de la Covid 19, l'invitation initialement lancée auprès du Portugal pour l'édition 2020 du festival[16] est reportée en 2022[17].
Prix Amerigo-Vespucci : Fabien Truong, pour La taille des arbres (Rivages[26]).
Prix Amerigo-Vespucci Jeunesse : Eva Bensard et Danièle Catalli pour Hokusai et le Fujisan (Amaterra[27].)
Prix Amerigo Vespucci de la BD géographique : Étienne Davodeau, pour Le droit du sol (Futuropolis[28].)
Prix du Livre de géographie des lycéens et étudiants : Camille Schmoll, pour Les damnées de la mer. Femmes et frontières en Méditerranée (La Découverte[29]).
Prix Amerigo-Vespucci : Anne Solange Muis, pour Une île pour elle (Phébus)[37].
Prix Amerigo-Vespucci Jeunesse : Tony Durand pour Quelqu'un quelque part[38].
Prix de la BD géographique : Lomig pour Au cœur des solitudes[39].
Prix du Livre de géographie des lycéens et étudiants : Marion Tillous, pour Espace, genre et violences conjugales ; ce que révèle la crise de la Covid 19 (Presses universitaires de Vincennes)[40].