Frédéric Valletoux
Frédéric Valletoux (/fʁedeʁik valtu/), né le à Paris, est un journaliste et un homme politique français. Il a été ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention du au . Maire de Fontainebleau de 2005 à 2022 et conseiller régional d'Île-de-France depuis , il préside également la Fédération hospitalière de France de 2011 à 2022. Il est élu député en 2022. Membre d'Horizons, et proche de son président, Édouard Philippe, il est nommé ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement Attal en 2024. À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin 2024, Frédéric Valletoux est candidat à sa réélection aux élections législatives du 30 juin et 7 juillet dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne ; il est réélu au second tour avec 59,98% des voix. Le 9 octobre, il devient président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Situation personnelleOriginesFrédéric Claude Henri René Valletoux naît le [1], dans le 15e arrondissement de Paris, en région Île-de-France. Il est le fils de Philippe Valletoux, vice-président de Dexia, et spécialiste de la fiscalité locale[2],[3] et de Françoise Cunin des Brosses[4]. Sa famille et lui s'installent à Fontainebleau en 1980[4],[5]. FormationIl étudie ainsi au lycée François-Ier de Fontainebleau, où il obtient le baccalauréat en 1985. Il poursuit par la suite par une licence en histoire à l'université Panthéon-Sorbonne. Il obtient le diplôme d'études universitaires générales (DEUG) en 1989[4],[5]. En 1990 et 1991, il commence à s'impliquer dans la vie publique en organisant un festival de jazz à Fontainebleau[4]. Vie privéeIl est le père de cinq enfants[5] : trois garçons nés dans les années 1990[6],[4] d'un premier mariage avec Marie-Sophie Houis-Valletoux, cadre et associée dans une société de conseil dans le secteur des assurances et de la santé[7]. Il a deux autres enfants issus d'une seconde union[4]. Carrière professionnelleDu côté de la vie professionnelle, il entame une carrière de journaliste en 1990, d'abord spécialisé dans les collectivités locales, à la revue Pouvoirs locaux pour l'Institut de la gouvernance territoriale et de la décentralisation[4]. Il intègre ensuite la rédaction de La Gazette des communes du Groupe Moniteur, puis rejoint Les Échos en 1994 pendant une dizaine d'années où il rédige successivement au « service Régions » et au « service France politique ». En 2002, il retourne à La Gazette des communes en tant que rédacteur en chef avant d'être nommé, en 2005, directeur délégué chargé des projets éditoriaux du Groupe Moniteur pour lequel il travaille à mi-temps en devenant maire[4],[8],[6]. Il consacre ainsi quinze années à l'activité journalistique[5]. PolitiqueImplication localeIl est élu conseiller municipal d'opposition à Fontainebleau, alors qu'il travaille encore à la rédaction des Echos au service politique, sur la liste de Jean-François Robinet en 2001. Il adhère à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2005[4]. Le , le maire de Fontainebleau Jacques Nizart est contraint à la démission[source insuffisante] à la suite de rivalités au sein de son équipe. Des élections municipales partielles sont organisées à la suite desquelles Frédéric Valletoux, alors âgé de 39 ans, candidat d'une des 3 listes divers droite[9] et soutenu par les ministres Christian Jacob, Jean-François Copé et Gilles de Robien[10], devient le nouveau maire de Fontainebleau. Il obtient 45,59 % des voix au second tour le dans un duel avec Jean-François Robinet[9],[11],[12]. Il déclare par ailleurs en 2020 que, selon lui, passer du journalisme à la politique n'est pas incohérent, arguant que « ces deux fonctions ont en commun le traitement de sujets d'intérêt général »[5]. Dans cette ville, il crée notamment des conseils de quartier, pourtant facultatifs au vu de la taille de la ville, et embauche un « manager de centre-ville »[13]. Il est réélu maire de Fontainebleau en 2008 (45,93 % ; 47,30 %)[14], en 2014 (43,72 % ; 45,77 %)[15], puis en 2020 (48,84 % ; 60,37 %)[16]. Implication régionale et nationaleCandidat aux élections législatives de 2007, sans l'investiture nationale de son parti, il est battu par Didier Julia[17],[18] ; aux élections cantonales de 2008, cette fois avec l'investiture du parti au pouvoir, par Jean-François Robinet, aboutissant à un échec encore plus important[18]. Il est également nommé membre, en tant que porte-parole adjoint, de l'équipe de campagne de son amie Valérie Pécresse. À partir de la mi-, il est en outre chargé par l'UMP de coanimer le débat sur le Grand Paris[18]. Le , il est élu conseiller régional d'Île-de-France[19]. Il quitte Les Républicains en 2016, dénonçant un durcissement du parti, puis se rapproche graduellement de la majorité présidentielle jusqu'à rejoindre Agir, parti fondé par l'ex-LR Franck Riester, le 5 juillet 2019[20]. En 2021, il rejoint le nouveau parti Horizons d'Édouard Philippe[21], en s'y impliquant en tant que l'un des référents pour l'Île-de-France[22]. DéputationLe , il est élu député de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne sous l'étiquette Ensemble[23]. Dans l'hémicycle, il place les enjeux de santé au cœur de ses priorités[24]. Il réussit notamment à faire promulguer, le , une loi « visant à améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels » par le combat des déserts médicaux[25],[26],[27]. MinistériatL'idée d'une nomination au ministère de la Santé — ce qui est aussi un objectif personnel[26] — est évoquée à l'occasion de plusieurs remaniements : elle devient concrète le dans le rôle de « ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention »[24],[27],[28]. Retour à la députationLe 21 septembre 2024, il n'est pas reconduit dans le gouvernement Barnier. Il est réélu député dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne ; il est réélu au second tour avec 59,98% des voix. Le 9 octobre, à la suite de la nomination au gouvernement de Paul Christophe, il est élu président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Activités associativesEn 1999, il fonde l'association « Agir à Fontainebleau »[4]. À partir d', Frédéric Valletoux s'engage dans la domaine des établissements hospitaliers, en dirigeant la section Île-de-France de la Fédération hospitalière de France. Il est élu président de cette association en [29], l'ancien président Jean Leonetti ayant quitté la fonction après sa nomination comme ministre. Frédéric Valletoux est réélu président le , face à Jean-Louis Touraine[30] ; le , face à Olivier Véran[31] ; le [32], unique candidat à sa succession[8]. Il soutient, au nom de la Fédération, « le rétablissement d’un service public hospitalier fort et dynamique, inscrit dans la double exigence de qualité et d’efficience »[33]. Durant la pandémie de Covid-19, il s'implique ainsi en qualité de président dans l'amélioration des relations entre les soignants, l'administration et les communes[34]. Distinction
Identité visuelle
Références
Bibliographie
AnnexesArticles connexesLiens externes
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