Gélinotte (cheval)
Gélinotte (1950-1970) est un cheval de course participant aux courses de trot, né dans le haras de Paul et Simone Karle, à Croissanville, dans le Calvados. Surnommée « la Madone des sleepings », sa popularité fut incomparable dans la France des années 1950. CarrièreGélinotte est d'abord entraînée par Marcel Perlbarg, avant d'être confiée à l'illustre Charley Mills[1], qui l'entraîne et la mène en courses. D'origine irlandaise, ce personnage haut en couleur, installé en Allemagne, s'était fait connaître en gagnant le Prix d'Amérique en 1934 avec Walter Dear, un cheval américain — une première. Son centre d'entraînement et ses chevaux ayant été pillés par les Russes pendant la guerre, il s'établit en France en 1945 et révolutionne les méthodes d'entraînement des trotteurs. Il devient « le sorcier de Chamant », du nom du lieu où il installe son nouveau centre d'entraînement. Sous ses ordres, Gélinotte se fait un nom, figurant parmi les meilleurs de sa génération, malgré un échec dans le Critérium des 3 ans. En 1954, elle fait son premier déplacement à l'étranger, à Milan, où elle s'impose, puis enchaîne les victoires en France, dont le Critérium des 4 ans, et termine deuxième de Fortunato II pour sa première participation au Prix d'Amérique. La suite de sa carrière se résume à une litanie de victoires aux quatre coins de l'Europe. Son aptitude au voyage lui vaut un surnom, « la Madone des sleepings », et une popularité inédite pour un cheval, dans une France qui venait de se trouver une nouvelle passion, le tiercé, inventé en 1954. Gélinotte court en Italie, en Suède, en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Autriche. Ses multiples victoires lui permettent de remporter deux fois le challenge du Grand Circuit européen, en 1956 et 1957. Elle est la première à enlever le grand chelem européen (Prix d'Amérique - Elitloppet - Grand Prix de la Loterie), et de retour en France pour l'hiver, remporte pour la première fois la triple couronne française (Prix d'Amérique-Prix de France - Prix de Paris), deux fois d'affilée. Elle gagne deux Prix de France et trois Prix de Paris. Sa carrière s'achève au début de l'année 1958, après un meeting d'hiver au cours duquel elle aura croisé la route, pour une seule et unique fois, du crack Jamin. Elle s'en va avec près d'un million de francs de gains, une somme colossale, et un record d'Europe, en 1'16"5, établi à Hambourg. Elle meurt le d'une hémorragie à la suite d'un poulinage[2]. PalmarèsPrincipales victoires
Principaux accessits
Au harasDevenue poulinière, Gélinotte s'affirme comme une excellente génitrice, donnant plusieurs éléments de valeur. Le plus important d'entre eux se nomme Ura, étalon très influent à qui l'on doit des champions tels que Lurabo, Reine du Corta, Iris de Vandel, Noble Atout et aussi Greyhound, le père d'Ourasi. Gélinotte meurt en 1970, en mettant bas un poulain par le grand Fandango. Elle fut enterrée dans son haras à Croissanville. Une course de groupe II, le Prix Gélinotte, lui rend hommage chaque année à Vincennes. OriginesSon père, Kairos, fut un brillant compétiteur et un étalon très influent. Il transmit les qualités de sa naissance royale, puisqu'il était fils de l'Américain The Great McKinney et de la grande championne Uranie, triple lauréate du Prix d'Amérique. Il fut le père notamment du champion Hairos II (Prix d'Amérique, International Trot) et de Jalna IV, la génitrice de la grande Roquépine. Quant à la mère de Gélinotte, elle se recommande d'un autre vainqueur classique avec Chardonneret, lauréat d'un Prix du Président de la République.
Notes et références
Liens externes
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