Georges HouotGeorges Houot
Georges Sylvain Houot ( à Paris 14e - à La Garde[1]) est un officier dans la Marine française qui commanda le groupe des bathyscaphes. BiographieFamilleGeorges Houot est le fils de Joseph Houot, dit Jacques Nayral, homme de lettres, né en 1876 à Remiremont dans les Vosges et mort au front en 1914, et Mireille Gleizes, sœur du peintre Albert Gleizes. Début de carrièreAprès avoir été élève du Prytanée militaire de la Flèche[2], il entre à l'École navale en 1933. Il fait une croisière d'instruction à bord de la Jeanne d'Arc et suit les cours d'officier torpilleur. Il exerce sa fonction d'officier sur des navires de guerre tels que le croiseur Gloire de 1940 à 1941 où il prend part à la bataille de Dakar contre les Forces françaises libres, le torpilleur Hardi en 1942, la frégate Croix-de-Lorraine de 1945 à 1947, et sur le pétrolier Lac Pavin de 1947 à 1949[3]. En 1943, il est à la légion de la gendarmerie maritime. Le bathyscaphe FNRS-3En 1949, Georges Houot succède à Jacques-Yves Cousteau comme commandant du bâtiment-base de recherche sous-marines Élie Monnier. Malgré des séquelles d'une attaque de poliomyélite, il participe activement aux plongées en scaphandre autonome des marins et officiers placés sous ses ordres[3]. En 1951, la Marine le choisit pour prendre la direction des essais du bathyscaphe français FNRS-3, construit par l'ingénieur André Gempp à partir du FNRS-2 du physicien suisse Auguste Piccard. En 1953, il est nommé commandant des bathyscaphes[3]. Le , il effectue avec Pierre Willm (ingénieur) la première plongée sous-marine à 4 050 mètres de profondeur, à bord du bathyscaphe FNRS-3 au large de Dakar[4]. Ce record tiendra six ans avant d'être détrôné. Un film de Jacques Ertaud, Profondeur 4050 retrace l'histoire de cette première plongée[3].
Le bathyscaphe ArchimèdeLa réussite et la fiabilité du FNRS 3 amènent le commandant Houot et l'ingénieur du génie maritime Pierre Willm à envisager dès 1955 la construction d'un nouvel appareil, capable d'atteindre les plus grands fonds de la planète (11 000 mètres dans la fosse des Mariannes, Pacifique), d'être plus manœuvrant afin d'être remorqué plus facilement et d'offrir plus d'espace pour les scientifiques[3]. En 1958, l'argent nécessaire à la construction ayant été réuni (avec participation de la Belgique grâce au professeur Dubuisson), les travaux débutent à Toulon. La mise à l'eau du nouveau bathyscaphe, baptisé Archimède, a lieu le . Le commandant Houot en prend le commandement ainsi que du groupe des bathyscaphes qui compte le navire d'accompagnement Marcel Le Bihan. De juillet à , au Japon, le bathyscaphe Archimède effectue les essais à grande profondeur dans la fosse des Kouriles. Il atteint successivement 7 100 mètres, 9 050 mètres, 9 200 mètres et 9 500 mètres (la profondeur maximum de cette fosse)[3],[5].
De 1961 à 1970, Georges Houot effectue 64 plongées avec ce bathyscaphe (en Méditerranée, au Japon, à Porto Rico, en Grèce, à Madère et aux Açores). Fin de vieEn Georges Houot prend sa retraite après 37 années de service dont 17 à la tête du groupe des bathyscaphes. Il décède le à La Garde[6]. Sa mort donne lieu à des hommages du ministre de la Défense, Yvon Bourges et du Premier ministre, Raymond Barre. Distinctions
PostéritéUne rue d'Avignon porte son nom. Publications
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
|