Godefroy Cavaignac (homme politique)Godefroy Cavaignac Godefroy Cavaignac photographié par Nadar.
Jacques Marie Eugène Godefroy Cavaignac, né à Paris le et mort dans son château d'Ourne à Flée le , est un homme politique français, plusieurs fois ministre sous la IIIe République. BiographieDe l'armée à la politiqueFils du général Cavaignac, il fait ses études au lycée Charlemagne à Paris. À l'âge de 17 ans, il est engagé volontaire dans la guerre de 1870, pendant laquelle il obtient la médaille militaire. Admis à l'École polytechnique en 1872, il en sort parmi les premiers et devient ingénieur des ponts et chaussées. Licencié en droit, il est nommé ensuite maître des requêtes au Conseil d'État. Élu député de la Sarthe en 1882 sous l'étiquette républicaine, il est nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre du premier gouvernement Brisson en 1885. Il se prononce en faveur de l'expédition du Tonkin pendant la guerre franco-chinoise et vote pour les poursuites contre le général Boulanger[1]. Cavaignac et l'affaire DreyfusLe nom de Jacques Godefroy Cavaignac reste attaché à l'Affaire Dreyfus. Nommé ministre de la guerre dans le gouvernement Henri Brisson (2), il s'oppose à la révision du procès et se range dans le camp antidreyfusard, défendant les valeurs de l'armée. C'est à son propos que Zola prononce ces mots : « Les Cavaignac se suivent mais ne se ressemblent guère. » Le , Cavaignac lit à la Chambre des députés une lettre qu'aurait interceptée le colonel Henry, adressée par l'attaché militaire italien Alessandro Panizzardi au diplomate allemand von Schwartzkoppen, et qui est censée prouver incontestablement la culpabilité de Dreyfus. Mais son officier d'ordonnance, le commandant Louis Cuignet, découvre rapidement que ce document est un faux grossier. Cavaignac convoque alors, le , le colonel Henry qui lui avoue avoir « voulu arranger les choses » en fabriquant ce qui devient le fameux « faux Henry ». Après le suicide du colonel, le scandale se poursuit. Le chef du gouvernement Henri Brisson accepte la demande de révision du procès Dreyfus. Opposé à cette initiative, Cavaignac démissionne le . Il est remplacé par deux autres généraux qui démissionnent à leur tour, entraînant la chute du gouvernement Brisson. Malgré cet épisode, Cavaignac, bien que non-candidat, obtient 23 voix de parlementaires à l’élection présidentielle de 1899. Figure emblématique du nationalisme de droite à la fin du XIXe siècle, Cavaignac est également un membre important de la Ligue de la patrie française, un proche de l'Action française et le président du groupe parlementaire des Républicains nationalistes. Famille et vie privéeIl est le père de quatre enfants dont Henriette Dardenne, l'historien Eugène Cavaignac (1876-1969), et Antoinette Cavaignac qui épouse le général Charles Mangin. Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris. Détail des mandats et fonctionsAu gouvernement
À la Chambre des députés
Au niveau local
Publications
Notes et références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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