Gouvernement Di Rupo (Belgique)Gouvernement Di Rupo
Elio Di Rupo en
Le gouvernement Di Rupo est le gouvernement fédéral du royaume de Belgique entre le et le , sous la 53e législature de la Chambre des représentants. Dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo, ce gouvernement entre en fonction plus de 500 jours après la démission du précédent. Il rassemble une « coalition papillon » entre socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates francophones et flamands. Moins de trois ans après son assermentation, il cède le pouvoir au gouvernement Michel I, dont les socialistes ainsi que les chrétiens-démocrates francophones sont exclus. Parmi les mesures prises par le gouvernement, on trouve la sixième réforme de l'État. Mise en place avec le soutien d'Ecolo et de Groen, celle-ci transforme le Sénat en chambre des entités fédérées, transfère aux régions et aux communautés de nouvelles compétences, augmente la durée des législatures fédérales (passant de quatre à cinq ans) et met un terme aux tensions communautaires sur l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce dernier étant scindé. Historique du mandatDirigé par le nouveau Premier ministre socialiste francophone Elio Di Rupo, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition de centre gauche et centre droit, entre le Parti socialiste (PS), le Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V), le Mouvement réformateur (MR), le Socialistische Partij Anders (SP.A), l’Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) et le Centre démocrate humaniste (CDH). Ensemble, ils disposent de 93 représentants sur 150, soit 62 % des sièges de la Chambre des représentants. Il est formé à la suite des élections fédérales du 13 juin 2010. Il succède donc au second gouvernement fédéral du chrétien-démocrate néerlandophone Yves Leterme, constitué des mêmes partis, à l'exception du SP.A. L'exécutif est nommé par le roi Albert II un an et cinq mois après la tenue des élections fédérales, et un an et sept mois après la démission de son prédécesseur. La Belgique établit alors, à cette époque, le record de la plus longue crise politique dans un État démocratique. Di Rupo avait déjà tenté déminer la formation d'une majorité au cours de l'été 2010 mais s'était heurté à l'opposition des nationalistes et des chrétiens-démocrates flamands. Il est ensuite désigné formateur en et prend six mois pour constituer sa coalition. L'exécutif reçoit le surnom de « gouvernement papillon », à la fois du fait des différentes couleurs des partis politiques qui le composent — le rouge des socialistes, le bleu des libéraux et l'orange des chrétiens-démocrates — et de l'habitude vestimentaire du Premier ministre d'arborer un nœud papillon. Elio Di Rupo est par ailleurs le premier Premier ministre socialiste et le premier chef de l'exécutif francophone depuis Edmond Leburton en . Le gouvernement remet sa démission au roi Philippe le , au lendemain des élections législatives fédérales ayant confirmé l'Alliance néo-flamande (N-VA) comme premier parti belge et marqué un recul du PS, talonné par le MR. Le cabinet expédie les affaires courantes jusqu'à la prise de fonction du gouvernement Michel le suivant. CompositionInitiale (6 décembre 2011)
Remaniement du 17 janvier 2013
Remaniement du 5 mars 2013
Actions du gouvernement
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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