Dirigé par le libéral francophone Charles Michel, il succède au gouvernement du socialiste francophone Elio Di Rupo. Il rassemble une « coalition suédoise » entre les libéraux francophones, et les nationalistes, les chrétiens-démocrates et les libéraux flamands, soit une majorité de 85 représentants sur 150. Il est remplacé de facto par gouvernement Michel II, dont l'existence a été actée par le départ de la N-VA.
Il succède donc au gouvernement du socialiste Elio Di Rupo. Le Parti socialiste (PS) est ainsi relégué dans l’opposition après 26 ans de présence ininterrompue au gouvernement fédéral.
La coalition qui forme le gouvernement est inédite dans la mesure où elle est la première à intégrer au niveau fédéral des nationalistes flamands (N-VA), et à n'intégrer qu'un seul parti francophone (MR). Quelques mois auparavant, la N-VA, l'Open VLD et le CD&V avaient déjà conclu une alliance de ce type pour former le gouvernement flamand.
Les médias belges donnent à la majorité de Charles Michel le surnom de « coalition suédoise », puisqu'elle rassemble des partis dont la couleur est le bleu (le MR et l'Open VLD) et le jaune (N-VA). Le CD&V, parti démocrate-chrétien, est lui symbolisé par la croix du drapeau. Elle a également été baptisée « coalition kamikaze », puisque le Mouvement réformateur, qui dispose seulement d'un tiers des députés de langue française, y représente seul les francophones (obtenant ainsi la moitié des postes ministériels) contre trois partis néerlandophones, qui reçoivent la totalité des secrétariats d'État[1]. Charles Michel est pour sa part le premier Premier ministre libéral francophone depuis Paul-Émile Janson, en .
L'une des mesures phares de l'exécutif fédéral est la réforme fiscale, ou tax shift[2], visant entre autres à réduire le coût du travail[3]. Elle prend effet le [4].
L'exécutif décide également de retarder l'âge de la retraite. Il passera ainsi de 65 ans à 66 ans en 2025 et de 66 ans à 67 ans en 2030 dans le but de financer le coût futur des pensions. Cette mesure, fortement critiquée par les syndicats, provoque de nombreuses grèves et manifestations[5].
Une baisse de l'impôt sur les sociétés est entreprise. Le taux maximal passe de 33 % à 29 % à partir du et passera à 25 % en 2020[7].
D'autres mesures prises par le gouvernement sont l'achat de F-35 en remplacement des F-16 de l'armée belge, l'abandon de l'énergie nucléaire pour 2025, la sortie de l'IVG du code pénal[8] et le lancement d'un pacte d'investissement public, en coopération avec le secteur privé[7].
Le Premier ministre prend acte le de la rupture de sa coalition, à cinq mois des élections législatives fédérales, du fait du départ de la NV-A de la majorité, qui s'oppose à la signature du « pacte de Marrakech » sur les migrations promu par l'ONU. Il précise que leurs fonctions ministérielles seront assumées par les secrétaires d'État issus des autres partis[9] et le gouvernement Michel II est de facto mis en place le lendemain.
Secrétaire d'État à la Lutte contre la pauvreté, à l'Égalité des chances, aux Personnes handicapées, à la Lutte contre la fraude fiscale et à la Politique scientifique
Secrétaire d'État à la Lutte contre la pauvreté, à l'Égalité des chances, aux Personnes handicapées et à la Politique scientifique (Chargée des Grandes villes)