Dans la campagne près de Rome, un trio d'escrocs possède une combine favorite : se déguiser en hommes d'Église pour abuser leurs victimes. Les recettes de leur filouterie sont consumées dans des dépenses luxueuses et frivoles.
Le plus âgé est rattrapé par son passé familial tandis qu'il commence à se lasser de son mode de vie. L'heure de la dernière escroquerie approche.
« Il s’agit bien d’abord d’un film de scénariste, et le récit y est conduit avec une habileté consommée (...). L’art de Fellini dans ce film est bien un art de romancier (...). Scénario et acteurs se confondent. Et à partir du moment où un cinéaste réussit ces miracles, il est évidemment bien vain de chipoter sur les détails. Indiscutablement, Il Bidone est le chef d’œuvre de Federico Fellini. »
« Federico Fellini reprend et développe dans Il Bidone ce qu’avaient déjà exprimé ses œuvres précédentes, I Vitelloni et La strada (…). Mais Fellini nous entraîne plus loin encore dans l’abjection. Il nous fait toucher le fond de l’ignominie. »
« Loin d’infirmer mon admiration pour La Strada, Il Bidone me paraissait néanmoins confirmer le génie qui s’y manifestait. Même relativement manqué, le dernier film de Fellini supposait encore une puissance d’invention, une vision poétique et morale d’une qualité nullement inférieure à celle de La Strada ou, d’ailleurs, des Vitelloni (...). S’il me fallait comparer cet univers à un univers romanesque connu, ce serait sans doute en dépit de tout ce qui les oppose dans le détail, à celui de Dostoïevski que je voudrais songer. Comme chez le romancier russe, les événements ne sont jamais en effet chez Fellini que les instruments, combien accidentels, du tâtonnement des âmes et rien d’essentiel ne s’y joue jamais qui n’intéresse fondamentalement leur salut. »