Institut supérieur des beaux-arts de Besançon Franche-ComtéInstitut supérieur des beaux-arts de Besançon
L'Institut supérieur des beaux-arts de Besançon (ISBA), anciennement École régionale des beaux-arts de Besançon (ERBA), est un établissement supérieur d'enseignement artistique français (entre autres spécialisé en Art et Communication Visuelle) situé à Besançon, en France[1]. HistoireUne première Académie royale de peinture et de sculpture de Besançon[2] est créée par les artistes de Besançon Jean Wyrsch et Luc Breton au XVIIIe siècle, dans l’ancien grenier de la ville de Besançon de la place de la Révolution, du centre historique (La Boucle), avec un conservatoire de musique. Une école municipale gratuite de dessin est fondée, par arrêté municipal le 26 juillet 1807, les cours sont assurés par MM Jourdain et Paillot. En 1972, l'école des beaux arts emménage à son adresse actuelle 12 rue Denis Papin, sur le campus universitaire de Besançon, alors que le Conservatoire à rayonnement régional de Besançon emménage, en 2012, à la Cité des arts et de la culture, avec le Fonds régional d'art contemporain de Franche-Comté.
Le bâtiment actuel de l'Institut supérieur des Beaux Arts de Besançon, de style contemporain, est construit entre 1970 et 1974. C'est un immense atelier d'artiste d'environ 7 000 m2 sur deux étages ; il est desservu par la ligne 10 des transports en commun de Besançon ; il comporte de nombreuses salles de cours, ateliers d'artistes, bibliothèque thématique, salles de conférences, galeries et salles d’exposition, résidences d’artistes, locaux administratifs, terrains de sport... Il est conçu par l'architecte catalan Josep Lluís Sert (1902-1983), inspiré par l'œuvre architecturale frontalière voisine de Le Corbusier (1887-1965), également architecte des Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence sur la Côte d'Azur, et Fondation Joan-Miró de Barcelone en Espagne. Il est labellisé « Patrimoine du XXe siècle » par le Ministère de la Culture française en 2004[3]. L'école dispose de nombreux ateliers d'artistes, pour environ 250 étudiants. Elle propose des ateliers céramique, ferronnerie, bois, photo, vidéo, informatique, impression numérique, gravure et gravure laser, sérigraphie, typographie... et une importante bibliothèque d'environ 11 000 ouvrages et catalogues d’expositions. On y trouve 300 livres d’artistes, 1 200 livres anciens, 4 000 brochures et petites publications, 43 revues spécialisées en cours (art, design graphique, architecture, design, photo, cinéma) et une collection de près de 80 revues anciennes, ainsi que 1 000 dossiers documentaires, et 500 documents multimédia... L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon organise des cours du soir et des cours périscolaires dans diverses disciplines. Il admet également quelques personnes en qualité d’auditeurs libres, dans le cursus étudiant. Des activités publiques sont programmées, notamment des expositions et des conférences, d'octobre à mai. Enfin, l'école comporte une résidence internationale d’artistes. Aujourd'hui, l'Institut supérieur des beaux-arts de Besançon accueille chaque année 200 étudiants. ![]() L'école délivre deux diplômes nationaux d'arts[4] :
Accusations d'infractions de nature sexuelleEn janvier 2020, les enseignants de l’école convoquent la direction en un conseil extraordinaire, afin de l’interroger sur des dysfonctionnements pouvant mettre en péril l’intégrité physique et psychologique des étudiants. En [5], des membres de l'équipe[6] sont mis en cause[7] par des élèves, actuels ou anciens[8]. Ils créent l'association Balance ton école d'art[9] pour dénoncer des faits d'agression sexuelle, de harcèlement, et deux à quatre viols[10]. Ils auraient été commis durant les années et mois précédents, à l'encontre d'élèves et d'anciens élèves de l'école[11]. Une enquête judiciaire est ouverte à la suite d'un dépôt de plainte[12],[13]. Début octobre 2020, le Parquet lance un appel à témoins[14], alors que le climat en interne est particulièrement tendu[15]. D'autres établissements, ceux de Bourges, Lyon, ou Aix-en-Provence, s'inspirent de Besançon et organisent leur « libération de la parole »[16],[17]. Sans préjudices des suites judiciaires, les premiers éléments de l'enquête administrative, dévoilés à partir du , « pointe[nt] de graves dysfonctionnements » mais ne permettent pas de se prononcer sur les accusations d’agressions sexuelles[18]. Le , les conclusions définitives sont rendues et sont sévères : un moniteur contractuel particulièrement visé n'est plus en poste depuis ; le directeur, Laurent Devèze, est suspendu, le jour même, pour faute grave, dans l'attente de mesures disciplinaires ; la maire Anne Vignot motive sa décision sur la base d'une soixantaine d'auditions, et sous l'égide du Ministère de la Culture, par des éléments « concordants, répétés, et graves » portant sur « un comportement inapproprié et des manquements à ses obligations[19],[20],[21],[22],[23],[24]. » L'enquête préliminaire conduit le procureur de la République de Besançon à annoncer, le , que les deux plaintes déposées seront classées sans suite. « Aucune poursuite judiciaire n’est retenue dans cette affaire. Les conclusions de l’enquête préliminaire seront mises à disposition de la Ville de Besançon qui gère l’IBSA »[25]. Personnalités
Ecole royale des Beaux-Arts
Ecole municipale de dessin
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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