Doubs (département)
Le Doubs (/du/[Note 2],[1]) est un département français de la région Bourgogne-Franche-Comté qui tient son nom de la rivière Doubs. Il fait partie de la région historique et culturelle de Franche-Comté. Son chef-lieu (préfecture) est la ville de Besançon et il compte deux sous-préfectures situées dans les villes de Montbéliard et de Pontarlier. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 25. Sa population était de 547 096 habitants, appelés Doubiens et Doubiennes[Note 1], en 2021. Deuxième département le plus peuplé de la région Bourgogne-Franche-Comté après la Saône-et-Loire, il est également le deuxième le plus densément peuplé après le Territoire de Belfort. Situé à l'est de la France et de la région Bourgogne-Franche-Comté, il partage près de 170 km de frontière avec la Suisse et la majeure partie de son territoire est incluse dans le massif du Jura. Son point culminant est le mont d'Or (1 463 m) et les trois principaux cours d'eau qui l'irriguent sont le Doubs, l'Ognon et la Loue. Économiquement, le département du Doubs est un des plus industrialisés de France, spécialisé notamment dans la construction automobile avec l'implantation historique de l'usine Peugeot (groupe Stellantis) à Sochaux, dans la métallurgie et l'agroalimentaire. Berceau historique de l'horlogerie française, le Doubs accueille également de nombreuses entreprises dans le secteur des microtechniques. Son agriculture, principalement orientée vers l'élevage et la production de lait, est symbolisée par ses fromages (comté, mont d'or, morbier, cancoillotte) et charcuteries (saucisse de Morteau, saucisse de Montbéliard, jambon fumé). Les principaux monuments touristiques du département sont la citadelle de Besançon et la saline royale d'Arc-et-Senans, toutes deux inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ainsi que le château de Joux. Le Doubs est renommé pour ses nombreux sites naturels remarquables, tels que le lac de Saint-Point, le saut du Doubs, les sources du Doubs, de la Loue et du Lison, le cirque de Consolation, la grotte d'Osselle et le gouffre de Poudrey. GéographieSituationLe Doubs fait partie de la région Bourgogne-Franche-Comté, dont il occupe la partie Est : il est bordé au sud et à l'ouest par le département du Jura, au nord par les départements de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort et à l'est par les cantons suisses de Vaud, de Neuchâtel et du Jura. Il a une superficie de 5 234 km2.
Géologie et reliefLe Doubs s'étend en grande partie sur le massif du Jura, massif calcaire d'altitude moyenne qui présente tous les éléments caractéristiques du relief jurassien : monts, vaux, cluses, combes, bordées de crêts. Son point culminant est le mont d'Or qui culmine à 1 463 m d'altitude ; l'autre point majeur est le Morond à 1 419 m. On peut distinguer trois régions : au nord-ouest, la plaine de la Haute-Saône et son relief accidenté façonné par les eaux ; le centre est principalement une région de hauts plateaux calcaires ; à l'est, la montagne domine le département. Elle est composée de hauts plateaux mais ses sommets restent assez modestes. HydrographieDu point de vue hydrographique, le Doubs cumule 1 645 kilomètres de cours d'eau dont les principaux sont le Doubs, l'Ognon, la Loue, l'Allan, le Dessoubre et le Lison, et 718 hectares de plans d'eau dont le lac de Saint-Point, le lac de Remoray, lac de Chaillexon et le lac de Biaufond. Climat
Voies de communication et transportVoies routièresAu 31 décembre 2017, le Doubs totalise 10 058 km de voies routières dont 101 km d'autoroutes, 127 km de routes nationales, 3 692 km de routes départementales et de routes communales. Une seule autoroute, l'autoroute A36, traverse le département sur 101 km d'est en ouest : cet axe qui relie Beaune à Mulhouse dessert les deux principales agglomérations du département, Besançon et Montbéliard, ainsi que les petites villes de Saint-Vit et Baume-les-Dames. Le deuxième axe majeur est la route nationale 57 qui traverse le département du nord au sud sur 99 km en passant par Besançon et Pontarlier jusqu'au principal point de passage de la frontière entre le département du Doubs et la Suisse situé sur la commune de Jougne. Une autre route nationale, la RN83, relie l'agglomération de Besançon au département du Jura sur 28 km. La plus longue voie routière à traverser le territoire doubien est la route départementale 437 qui parcourt 148 km du nord au sud à travers le massif du Jura, desservant notamment Mouthe, Malbuisson, Pontarlier, Morteau, Le Russey, Maîche, Pont-de-Roide et l'agglomération de Montbéliard. Transport ferroviaire
ToponymieLe département tient son nom de la rivière Doubs, mentionnée anciennement sous la forme Dubis, qui vient du celtique (gaulois) dub qui signifie « noir »[2]. La première mention écrite apparaît dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César : « […] propterea quod flumen [alduas] Dubis ut circino circumductum paene totum oppidum cingit […] ». C'est un nom féminin à l'origine *dubui > dubi(s), comme la plupart des noms de rivière antiques. On retrouve plusieurs noms de rivière analogues en Grande-Bretagne du type Dove, d'une forme en -ā (dubuā) et des noms dérivés en France (la Dhuine, la Dheune ou la Deûle). La racine celtique ancienne dubu- est prolongée par le vieux gallois dub-, gallois, breton du et l'irlandais dub, signifiants « noir », de même dans des termes dialectaux régionaux, par exemple dans sapin double, compris comme « double », mais à l'origine doube, c'est-à-dire noir. De même, le Suisse alémanique a conservé le mot, figé dans les toponymes du type Tobwald, Toppwald, mais encore vivant au Moyen Âge comme le montre la mention latine de 1299 : « Silvas nigras que theotonice vulgo topwelde appellantur. »[3],[4]. HistoireJadis peuplé par les Séquanes, peuple celtique de l'Est de la Gaule, le territoire du Doubs fut sous domination romaine jusqu'au Ve siècle avec pour métropole Vesontio. Le christianisme a très tôt été introduit dans la région par le premier évangélisateur de Franche-Comté : saint Ferréol et son frère le prêtre saint Ferjeux, fondateurs de l'Église de Besançon. Ils furent martyrisés en 212. Envahie ensuite par les Burgondes, la région fut rattachée au royaume d'Arles lors de l'établissement de la féodalité. C'est au XIe siècle qu'est fondé le comté palatine de Bourgogne, à la fois convoité par le roi de France et l'Empereur. Puis le comté fut rattaché à la France au XIVe siècle lors du mariage de Philippe V avec la comtesse de Bourgogne Jeanne II. C'est ainsi qu'elle partagera alors son histoire avec le duché de Bourgogne, gardant néanmoins une autonomie certaine. En 1477, le mariage de Marie de Bourgogne — héritière de Charles le Téméraire — avec Maximilien Ier du Saint-Empire fait basculer la région aux mains des rois d'Espagne de la maison de Habsbourg, et ce malgré l'intervention militaire du roi Louis XI. Le protestantisme s'y implante aux XVIe et XVIIe siècles malgré le très fort ancrage local du catholicisme. Les conflits qui s'ensuivent n'épargnent pas la région : les troupes suédoises du général Bernard de Saxe-Weimar y commettent des exactions au cours de la guerre de Dix Ans, épisode franc-comtois de la guerre de Trente Ans. Le comté est définitivement cédé à la France par le royaume d'Espagne en 1678 à la suite de la signature du traité de Nimègue. Il connaît alors une prospérité économique et une relative autonomie politique. Le département du Doubs a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province de Franche-Comté. La république de Mandeure lui fut rattachée en 1793, ainsi que la principauté de Montbéliard en 1816 (après avoir été rattachée à la Haute-Saône en 1793, puis au Mont-Terrible et au Haut-Rhin). Le Consulat installe le conseil général et le préfet en 1800 puis 48 ans plus tard, en instaurant le suffrage universel, la Seconde République permet à chaque canton d'élire son conseiller. La commune du Cerneux-Péquignot est annexée par le canton de Neuchâtel en application du traité de Paris en 1814. Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), le département est occupé par les troupes autrichiennes et suisses de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire). Durant la Seconde Guerre mondiale, les maquis du Lomont jouèrent un rôle important dans la Résistance. Au , la région Franche-Comté, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Bourgogne pour devenir la nouvelle région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Politique et administrationPolitiqueTendances politiquesLe département du Doubs, terre de tradition catholique, a longtemps été marqué à droite de l'échiquier politique français, avant que la gauche n'exerce une influence de plus en plus grande à partir de la deuxième moitié du XXe siècle dans les espaces urbanisés de Besançon et Montbéliard, tandis que les régions montagneuses du Haut-Doubs restent fortement ancrées à droite. Ainsi, le conseil général est dirigé par la droite sans discontinuer de 1913 à 2004. De cette année à 2015 la gauche est majoritaire. La droite reprend le Doubs lors des élections départementales du . Lors des élections présidentielles, qui ont lieu en France au suffrage universel depuis 1965, le département du Doubs a toujours soutenu le vainqueur du scrutin lors du deuxième tour, sauf lors de l'élection présidentielle de 2012 lors de laquelle Nicolas Sarkozy a été battu par François Hollande. Résultats du deuxième tour des élections présidentielles
Personnalités politiquesLe Doubs a donné plusieurs personnalités politiques de premier rang à la France ; parmi celles qui sont nées dans le département, on peut citer Yves Jégo (1961- ), secrétaire d'État à l'Outre-Mer de 2008 à 2009, Dominique Voynet (1958-), ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement de 1997 à 2001, Paulette Guinchard-Kunstler (1949-2021), secrétaire d'État aux personnes âgées de 2001 à 2002, Jules Jeanneney (1864-1957), président du Sénat de 1932 à 1940, Jules Viette (1843-1894), ministre de l’Agriculture de 1887 à 1889 et des Travaux publics de 1892 à 1893. Parmi les personnalités ayant été élues ou nommées dans le Doubs, on peut citer André Boulloche, Anne Vignot, Pierre Moscovici, Claude Guéant, Huguette Bouchardeau, Edgar Faure, Jean Minjoz ou Roland de Moustier. Le conseil départementalLa gestion du département du Doubs est assurée par le conseil départemental (ex-conseil général), placé sous l'autorité de son président élu par les trente-huit conseillers départementaux, eux-mêmes élus dans chaque canton. AdministrationAdministration territorialeLa préfecture est Besançon et les deux sous-préfectures sont Montbéliard et Pontarlier. L'État est représenté dans le Doubs par le préfet du département, département divisé depuis 1800 en trois arrondissements, respectivement de Besançon, de Montbéliard et de Pontarlier, dans chacun desquels se trouve un sous-préfet, chargé d'assister le préfet de département. Les arrondissements sont respectivement divisés en 15, 12 et 8 cantons. En zone urbaine, une commune recouvre parfois plusieurs cantons, alors qu'en zone rurale, un canton comprend plusieurs communes et au chef-lieu duquel se trouvent localisés un certain nombre de services administratifs (gendarmerie, trésorerie, etc.). Le département comportait 569 communes au . Enfin, de nombreuses communes se réunissent dans 30 intercommunalités dont la communauté urbaine Grand Besançon Métropole et la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard, afin de coopérer dans un ou plusieurs domaines comme l'eau, les déchets, les infrastructures, les transports, le développement économique, l'aménagement du territoire ou l'urbanisme, sous l'autorité d'un conseil communautaire, élu par les conseils municipaux parmi les conseillers municipaux concernés, lequel élit ensuite son président. Les trois sénateurs du Doubs sont élus par les représentants des conseils municipaux, par les conseillers départementaux, conseillers régionaux et députés, élus dans les cinq circonscriptions législatives du département. Enfin, à l'échelon local, chaque maire et son conseil municipal gèrent la commune correspondante, et les intercommunalités sont gérées par les conseils communautaires et leur président. Instances judiciaires et administrativesPopulation et sociétéDémographieLes habitants du Doubs sont les Doubiens[Note 1]. Évolutions démographiquesEn 2021, le département comptait 547 096 habitants[Note 3], en évolution de +1,89 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %). De 1990 à 1999, la population du département a crû à un rythme annuel de 3,23 ‰ (3 % au total). Pendant la même période, le nombre de logements s’est accru au total de 12 % et la population active de 3,7 %. Ces évolutions ne sont pourtant pas uniformes ; le dynamisme touche notamment les bassins d'emploi et la zone frontalière à la Suisse. Au travers de quelques difficultés économiques entre 1990 et 1999, le Doubs a vu ses emplois offerts en zones urbaines et en Suisse-même devenir déterminants. L'accroissement démographique du Doubs est l'un des plus forts de tous les départements français. On y trouve près de 3 % d’habitants supplémentaires et on a dépassé les 500 000 habitants. La longévité et l'affaiblissement de la natalité tendent cependant à changer la structure de la population puisque la proportion des moins de 20 ans a fortement chuté ces dix dernières années. À l'inverse, les personnes âgées ont fortement augmenté en nombre et représentent une personne sur cinq de la population doubienne alors qu'ils ne représentaient qu’une personne sur sept en 1975. La population la plus jeune se concentre autour des villes, en particulier Pontarlier et Besançon, qui accueille de nombreux étudiants. Le statut de ville universitaire de Besançon joue très fortement sur la migration intra comme extra-régionale et accueille des jeunes d'autres départements de la région. Cependant, les jeunes diplômés quittent souvent leur lieu d'études, ce qui explique le déficit des 18/24 ans. Sur la période 1999-2006, la croissance est encore plus rapide, avec un taux d’accroissement annuel moyen de 4,8 ‰. Selon l'Insee, le Doubs devrait compter 612 700 habitants en 2050, soit 75 700 de plus qu'en 2015, et devenir le département le plus peuplé de la région[8]. Communes les plus peuplées
Éducation et sociétéÉducation nationaleEnseignement supérieurLe principal pôle d'enseignement supérieur du Doubs est à Besançon où se trouve le siège et les trois campus principaux de l'université de Franche-Comté. Un quatrième campus se trouve à Montbéliard. SantéLe principal établissement de santé du département est le CHU de Besançon qui est aussi le plus grand hôpital de Franche-Comté et le deuxième de Bourgogne-Franche-Comté. D'autres hôpitaux plus modestes existent comme le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté à Pontarlier. Le pays de Montbéliard possédait le centre hospitalier André-Boulloche qui a fonctionné de 1899 à 2017 avant d'être remplacé par l'Hôpital Nord Franche-Comté situé à Trévenans dans le Territoire de Belfort, à mi-chemin avec Belfort dont l'hôpital a également fermé en 2017[9]. SportsLe football a joué un rôle social très important dans les villes du Doubs. Le groupe Peugeot, moteur de l'activité de la région, a très fortement contribué à la création du FCSM, club emblématique de la Franche-Comté. Et à l'instar des usines, le football se trouve, dès les années 1960, au cœur de la vie des villes doubiennes. Le département du Doubs possède l'Académie de Football des Orchamps Besançon, destinée aux jeunes joueurs de 4 à 13 ans, et labellisée par la Fédération française de football[10]. Randonnées
MédiasReligionEnvironnementFaune et floreLa faune du Doubs est relativement riche et jouit notamment du retour du lynx, objet d'un programme de réintroduction. Les autres espèces emblématiques sont le grand tétras, le chamois, le faucon pèlerin. Ce dernier niche dans les nombreuses falaises du massif jurassien. La gentiane jaune est également une espèce remarquable dans le département, où elle est traditionnellement distillée. Sites et espèces protégéesDeux parcs naturels régionaux couvrent une partie du territoire du département : le parc naturel régional du Doubs Horloger à l'est et le parc naturel régional du Haut-Jura au sud, partagé avec le Jura et l'Ain. ÉconomieFort de son industrie, le Doubs est le premier département de Franche-Comté pour le commerce en cumulant à lui seul plus de la moitié des exportations ainsi que des importations franc-comtoises. Le taux de chômage, inférieur à la moyenne nationale, est de 8 % au 3e trimestre 2018, et on dénombrait en 2005 pas moins de 19 795 entreprises et établissements[11]. Le Doubs est aussi le 18e département français (sur 100) à l'échelle nationale pour son PIB de 23 386 euros par habitant. En 2010, la médiane du revenu fiscal des ménages par unité de consommation du département s'élevait à 19 019 euros, cachant des disparités importantes des Terres-de-Chaux (13 260) aux Hopitaux-Neufs (31 709). AgricultureL'agriculture du département est essentiellement tournée vers l'élevage, pour une grande partie destiné à la production de fromage (comté, morbier, mont d'Or). La Franche-Comté et le Doubs en particulier sont le berceau de deux races : la vache montbéliarde et le cheval comtois. Emploi
EntreprisesLe poids du pôle urbain Montbéliard-Belfort, essentiellement voué à l'automobile et au TGV, est fondamental dans l'économie du département. Le site industriel Peugeot-Citroën de Sochaux est le premier (toutes industries confondues) de France avec 13 841 salariés en septembre 2006. Besançon est un véritable centre pour les secteurs de la mécanique. Elle est un pôle d'excellence historique des microtechniques, du temps fréquence et du génie biomédical, ainsi que le premier centre européen du découpage de haute précision. En juin 2005, un pôle de compétitivité national y a pris son siège, le Pôle des microtechniques.
ActivitéLa population active a connu une hausse plus importante que celle de la population. Le taux d’activité s’établit désormais à 45 % de la population totale contre 44 % en 1990. Il est le résultat d'une croissance élevée du taux d'activité des femmes entre 25 et 59 ans mais aussi d'une baisse pour les hommes et les femmes de 15 à 24 ans. Le fait que les femmes ont conservé leur activité a contribué à réduire l’écart avec le taux d’activité des hommes, toujours supérieur. Le taux de salariat s'est vu renforcé pour atteindre 90 % des actifs occupés, soit 10 points de plus que les autres départements de la région. Cette population active est essentiellement concentrée autour des pôles urbains (Besançon, Montbéliard...) mais beaucoup trouvent aussi en Suisse un débouché intéressant et la bande frontalière jouit d'un taux d’activité très élevé. Le nombre d’actifs avec un emploi et résidant dans les communes péri-urbaines a augmenté de plus de 15 % alors qu'il baisse de plus de 3 % pour les habitants des villes de plus de 10 000 habitants. Commerce
Le Doubs est le premier département commercial extérieur de Franche-Comté[14]. À lui seul il représente 55 % des exportations de la région contre 21 % par la Haute-Saône, 13 % par le Territoire de Belfort et 11 % par le Jura. Il en va de même des importations puisque 52 % d'entre elles sont du Doubs, 19 % de la Haute-Saône, 15 % du Territoire de Belfort et enfin 14 % du Jura. Afin de promouvoir le commerce local, la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs a mis en place un dispositif appelé « Achats Doubs », permettant de présenter tous les commerçants du Doubs, leurs produits et leurs services. TourismeLe tourisme dans le Doubs est essentiellement familial. On y trouve quelques pôles sportifs, comme la station de Malbuisson au bord du lac Saint-Point, voués notamment au VTT, au ski de fond, à l'équitation, au kayak, à la pêche... De plus, le relief karstique du département offre des opportunités à la spéléologie. Le seul point de ski alpin notable se situe à Métabief, même si beaucoup de communes rurales ont leurs propres infrastructures constituées de petites remontées mécaniques à vocation familiale. L'activité touristique du Doubs représente près de 40 % de celle de la région et 1 % à l'échelle nationale. Avec plus de 15 000 emplois liés à cette activité et 450 millions d'euros de chiffre d'affaires, le tourisme et les loisirs ne constituent pour autant que 5 % du produit brut départemental. Conscient de l'enjeu du développement de l'économie touristique, le conseil départemental a engagé une réflexion avec le Comité départemental du tourisme du Doubs[15] afin de construire une stratégie de développement pour la période 2003-2006, notamment à travers :
Le département offre aussi de nombreux sites et monuments d'exception dont les plus remarquables sont la citadelle de Besançon, la saline royale d'Arc-et-Senans, le château de Joux, le village de Lods, le château de Montbéliard, etc. Dans un cadre plus naturel, le département n'est pas en reste et propose aux visiteurs de nombreux détours :
On y trouve de nombreuses grottes dont certaines aménagées spécialement pour les visiteurs, les plus notables étant le gouffre de Poudrey, la grotte de la Glacière et la grotte d'Osselle.
il y a aussi de nombreux espaces naturels puisque le Doubs reste un département très vert : il existe la réserve naturelle du Lac de Remoray, le val de Consolation, le saut du Doubs qui reste le premier site naturel mais aussi les Échelles de la Mort. Le Haut-Doubs assure lui aussi de très belles échappées naturelles comme son point culminant, le Mont d'Or ou la source de la Loue. D'un point de vue plus global et sommaire, le Doubs possède[16] :
Les résidences secondairesSelon le recensement général de la population du , 4,7 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes du Doubs dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
CultureLangueEn 1835, d'après Abel Hugo, on parlait français dans les villes, avec un accent lourd, une prononciation lente et traînante ; la plupart des habitants y mêlaient des locutions vicieuses et des tournures de phrases étrangères, qui provenaient sans doute de l'usage du franc-comtois[18]. Le franc-comtois était en 1835 encore employé par tous les habitants des campagnes[18]. La façon de le parler, dans les divers cantons, présentait à cette époque quelques nuances remarquables : dans la haute montagne, la prononciation est plus légère, plus accentuée, le langage a plus de grâce. Dans la plaine, la prononciation est traînante, il y a quelques variantes dans la terminaison des mots. Et autour de Besançon, pays de vignerons, le franc-comtois a un accent brusque[18]. La moitié sud du Doubs est de langue arpitane dans sa variante locale : le burgondan. ArtsPatrimoineAu , le Doubs compte 475 édifices comportant au moins une protection au titre des monuments historiques, dont 94 sont classés et 402 sont inscrits. Les communes en comptant le plus sont Besançon (191 édifices protégés soit 40 % du total départemental), Montbéliard (33 édifices soit 7 %), Ornans (13 édifices soit 3 %), Pontarlier (9 édifices) et Baume-les-Dames (6 édifices). Deux sites sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO : la citadelle et les fortifications Vauban de Besançon d'une part et la saline royale d'Arc-et-Senans d'autre part. Le département du Doubs compte également 46 sites naturels classés. Par ailleurs, la commune de Lods adhère à l'association Les Plus Beaux Villages de France et 15 communes du Doubs adhèrent à l'association Cités de caractère de Bourgogne-Franche-Comté : Arc-et-Senans, Baume-les-Dames, Belvoir, Grand'Combe-Châteleu, Jougne, Le Bizot, Lods, Mouthier-Haute-Pierre, Morteau, Ornans, Quingey, Rougemont, Saint-Hippolyte, Vandoncourt et Vuillafans. Manifestations culturelles et festivitésFestivals de musiqueHéraldique
Personnalités liées au département
En relation avec le département
Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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