Jean Casale
Jean Pie Hyacinthe Paul Jérôme Casale ( à Olmeta-di-Tuda, Haute-Corse - à Daméraucourt, Oise), dit « l'aviateur Casale » était un pilote pionnier de l'aviation française et as de la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il remporte treize victoires aériennes homologuées. Il était surnommé par ses camarades d'escadrille « le prince de Monferrato », en référence à la ville italienne de Casale-Monferrato, mais n'avait absolument aucun titre nobiliaire en lien avec cette ville (En revanche, ses ascendants ont été anoblis par le roi d'Aragon et la république de Gênes). BiographieNaissanceNé au sein d'une ancienne famille de notables corses, il devient orphelin de mère à 9 ans, de père à 15 ans. Il fut interne au lycée de Bastia avant d'exercer le métier de chauffeur d'automobiles. Appelé au service militaire en 1913, il sert au 8e régiment de chasseurs à cheval. Première Guerre mondialeEnvoyé au front dès le début de la Première Guerre mondiale, il est blessé à la cuisse le . De retour en Corse pour convalescence, il s'intéresse à l'aviation et apprenant que l'état-major recherche des volontaires pour l'aviation, il décide de se porter volontaire. Il intègre le groupe d'aviation de Dijon en et il obtient le brevet de pilote militaire no 1964 sur un Maurice Farman en , à l'école d'aviation militaire de Chartres (future base aérienne 122 Chartres-Champhol. Il est affecté à l'Escadrille d'observation MF 8, aux côtés de Jean Navarre et Georges Ortoli. Il est promu au grade de caporal, le . Le , il remporte sa première victoire aérienne en abattant un Drachen (ballon d'observation allemand). Cette victoire lui vaut d'obtenir sa première citation le : « S'est révélé à son arrivée à l'escadrille, comme un pilote de premier ordre par son courage, son audace et l'entrain avec lequel il attaquait les avions ennemis. toujours prêt à accomplir les missions les plus périlleuses, a effectué plus de cent heures de vol sur l'ennemi et est rentré plusieurs fois avec son avion très gravement atteint par les projectiles ». Le il rejoint l'Escadrille N23 (en) commandée par le capitaine Robert de Beauchamp. Le , Casale est transféré un temps à l'Escadrille N67 commandée par le capitaine Villepin. Il y obtient sa deuxième citation le , ainsi que la Médaille militaire, le . Le , il est promu au grade d'adjudant. Il réintègre l'Escadrille N23 et devra alors attendre près d'un an avant d'être à nouveau victorieux. Le , il abat un deuxième aéronef ennemi au-dessus de Dieppe. Le , il partage sa troisième victoire avec Maxime Lenoir, en abattant un nouveau ballon, au nord de Douaumont. Puis, c'est toujours au sein de l'Escadrile N23 qu'il remporte sa quatrième et cinquième victoires, le et le , terminant l'année 1916 avec le titre honorifique d'as. Casale choisi alors comme emblème personnalisé pour son avion, "Le Corse" qui se transformera plus tard en "Vendetta Corsa". Le , il remporte sa sixième victoire au-dessus de Wavrille. Un mois plus tard, le , il est fait Chevalier dans l’Ordre de la Légion d'honneur, avec la citation suivante : "Pilote de chasse d'une énergie et d'une bravoure exceptionnelles. A depuis la bataille de Verdun livré plus de quatre-vingt-dix combats, rentrant à plusieurs reprises avec un appareil criblé de balles. Deux blessures, quatre citations à l'ordre de l'armée. La présente nomination comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme". Le , il est promu au grade de sous-lieutenant. En , la N23 reçoit des SPAD S.XIII et donc change de dénomination en SPA23. À la fin de l'année 1917, Casale totalise désormais neuf victoires homologuées. Le , il change à nouveau d'affectation et intègre l'Escadrille SPA156 jusqu'au , date où il change une dernière fois d'unité et intègre l'Escadrille SPA38, commandée alors par le capitaine Georges Madon. C'est au sein de cette escadrille que Casale remporte ses quatre dernières victoires. Le , il abat un ballon au-dessus de Reims-Épernay, une victoire qu'il partage avec Georges Madon. Le , il triomphe d'un Fokker D.VII. Il sera à nouveau victorieux les et , à quelques jours de l'Armistice. Vie civileAprès-guerre, Casale entame une carrière civile en tant que pilote d'essai aux établissement Blériot-Aéronautique. Il participe aux études des effets de l'altitude sur l'organisme humain. Il battra plusieurs records, notamment celui d'altitude (10 100 m).
En septembre 1922, il participe au meeting d'aviation de Rouen. MortLe , vers 13h30, de retour d'un Meeting Aérien au Touquet, son Blériot Type 115 dit "le Mammouth" (Quadrimoteur de transport pour 8 passagers), s'écrase dans la forêt de Daméraucourt au nord de Grandvilliers dans l'Oise. Seul le mécano Gaston Boulet s'en sort, Jean Casale meurt sur le coup[3].. Jean Casale est enterré à Olmeta-di-Tuda, sur la route de Saint Florent. DistinctionsMonument à sa mémoireUn monument à sa mémoire a été érigé en 1925 tout près de l'ancien aéroparc Louis Blériot à Buc dans les Yvelines. On peut y lire : Passant ! Souviens-toi que Le sculpteur de ce monument est François Bazin. Plusieurs rues portent son nom, à Buc, Bastia, Bois d'Arcy et Fontenay-le-Fleury. Un autre monument a été érigé a sa mémoire a Olmeta di Tuda en Corse, a seulement quelques mètres de sa maison natale. On peut y lire :
Références
Bibliographie
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