En 1977, il cosigne avec le philosophe Karl PopperThe Self and Its Brain.
Biographie
Eccles est né à Melbourne en Australie, où il fit ses études secondaires et universitaires. Ayant obtenu son diplôme en 1925, il se voit décerner une prestigieuse bourse d'études, la bourse Rhodes et quitte l'Australie pour compléter sa formation à l'Université d'Oxford auprès du célèbre neurophysiologiste Sherrington.
Il obtient le titre de Ph.D de l'Université d'Oxford en 1929.
En 1966, il part aux États-Unis pour travailler d'abord à l'Institut de recherches biomédicales de Chicago, puis à l'Université de Buffalo de 1968 jusqu'à sa retraite en 1975, qu'il décide de passer en Suisse, se consacrant à des travaux philosophiques.
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John Eccles a défendu pendant vingt ans l'hypothèse selon laquelle les synapses communiquent par voie électrique et non par voie chimique[2]. La volonté de prouver la validité de son hypothèse, et sa rencontre avec le philosophe des sciences Karl Popper, l'amènent à chercher à réfuter ces hypothèses[2]. Il se rend alors compte que seule l'hypothèse chimique résiste à la réfutation et change alors publiquement de position, admettant ainsi s'être trompé pendant vingt ans[2]; c'est ce revirement qui lui permet d'obtenir le prix Nobel de physiologie et de médecine[2]. Cette anecdote est souvent citée comme modèle d'autocritique et d'intégrité scientifique[2].
Anecdote
Eccles est à l'origine du fameux énoncé : « Le cerveau est une machine qu’un fantôme peut faire marcher » (traduction de « Brain is a machine that ghost can operate »)[3].
Travaux
(en) 1932, Reflex Activity of the Spinal Cord.
(en) 1953, The neurophysiological basic of the mind: The principles of neurophysiology, Oxford: Clarendon.
(en) 1969, The Inhibitory Pathways of the Central Nervous System.
(en) 1970, Facing reality: Philosophical Adventures by a Brain Scientist, Berlin: Springer.
(en) 1973, The Understanding of the Brain.
(en) 1977, The Self and Its Brain, with Karl Popper, Berlin: Springer.
(en) 1979, The human mystery, Berlin: Springer.
(en) 1980, The Human Psyche.
(en) 1984, The Wonder of Being Human - Our Brain & Our Mind, with Daniel N. Robinson(en), New York, Free Press.
(en) 1985, Mind and Brain: The Many-Faceted Problems, (Editor), New York : Paragon House.
Traduits en français :
1989, Evolution du cerveau et création de la conscience : à la recherche de la vraie nature de l'homme [« Evolution Of The Brain : Creation Of The Self »] (trad. de l'anglais), Paris, Flammarion, coll. « Champs », , 368 p. (ISBN978-2-08-081294-0 et 2080812947)
1994, Comment la conscience contrôle le cerveau [« How the Self Controls Its Brain »], Paris, Fayard, coll. « Le temps des sciences », , 255 p. (ISBN978-2-213-59766-9)
Bibliographie
(en) Mary R. Mennis, Book of Eccles : A Portrait of Sir John Eccles. Australian Nobel Laureate and Scientist. 1903-1997, Aspley, Queensland, Lalong Enterprises, (ISBN0-9750346-0-X, lire en ligne).
↑Sir John Eccles et Daniel N. Robinson, The Wonder of Being Human : Our Brain and Our Mind, 1984. Free Press, p. 54.
Liens externes
(en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)