Khalil Chérif PachaKhalil Chérif Pacha
Khalil Chérif Pacha (en arabe: خليل شريف باشا)(en turc moderne : Halil Şerif Paşa), aussi appelé Khalil-Bey ou Khalil Bey[a], né le au Caire et mort le à Constantinople, est un diplomate et homme politique ottoman, célèbre collectionneur de tableaux. BiographieKhalil est né en 1831 au Caire, en Égypte ottomane, dans la résidence du vice-roi Méhémet-Ali. Il est le fils de Mehmed Şerif Pacha, officier de l'armée égyptienne, né à Kavala dans la Macédoine ottomane, mort en 1865. Khalil, de même que ses frères Ali Pacha Chérif (en) (1834-1897) et Osman, étudie à l'École militaire égyptienne, établissement fondé à Paris en 1844 par décision de Méhémet Ali. En 1855, Khalil reçoit son premier poste officiel comme commissaire de l'Exposition universelle à Paris. En 1856, il entre dans les services diplomatiques de l'Empire ottoman ; il fait partie des négociateurs à la fin de la guerre de Crimée. Il est ensuite ambassadeur en Grèce puis en Russie et, dans ces différents postes, commence à collectionner des œuvres d'art. Vers 1865, il se retire du service et s'installe à titre privé à Paris, rue Taitbout. Sa compagne est alors Jeanne de Tourbey, future comtesse de Loynes. Pour payer ses dettes de jeu, Khalil-Bey est contraint de vendre sa collection de tableaux lors d'une vente aux enchères à Paris le . Le catalogue de cette vente est préfacé par Théophile Gautier. On citera, outre les tableaux présentés ci-dessous, Les Amateurs de peinture de Meissonnier, Paris, musée du Louvre, n° 43 de la vente. Chevaux à la fontaine de Delacroix, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art. Paysage aux chasseurs de canards de Philips Wouwermans, commerce d'art, n° 89. Si Le Sommeil qui fait partie du catalogue a été vendu au collectionneur Jean-Baptiste Faure, l'Origine du monde, second tableau de Courbet acheté conjointement en 1866, a très probablement[b] été vendu sous le manteau (compte tenu de son caractère pornographique) à l'antiquaire Antoine de la Narde qui le masquera plus tard (vers 1875) derrière un autre tableau de Courbet représentant le Château de Blonay. L'identité du modèle qui a posé pour l'Origine du monde a fait l'objet de nombreuses supputations ; les noms de Jeanne de Tourbay et Joanna Hifferman ont notamment été avancés. Claude Schopp[1], dans un livre paru en [2], affirme qu'il s'agit de Constance Quéniaux (1832-1908), danseuse à l'opéra de Paris jusqu'en 1859 et maîtresse de Khalil-Bey. Dans une correspondance d'Alexandre Dumas fils à George Sand, il a trouvé un indice qu'il pense décisif : Dumas, en parlant de Courbet dont il ne partageait pas la position vis-à-vis de la commune de Paris, écrit "On ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore, l'intérieur de Mlle Queniault de l'Opéra" , ce qui pour C. Schopp est une allusion au scandaleux tableau de nu pour lequel elle aurait posé. Si cette hypothèse reste à prouver[c], il est possible que C. Quéniaux ait posé pour le personnage de la femme brune du Sommeil, l'autre tableau de Courbet acheté par Khakil-Bey, car la ressemblance est frappante[d]. À sa mort, Constance Quéniaux possédait une peinture de Courbet qu'elle peut avoir reçu de Khalil-Bey ou de Courbet lui-même[e]. Khalil-Bey reprend la carrière diplomatique en 1868 comme ambassadeur à Vienne. De retour à Constantinople, il épouse en 1872 la princesse Nazli Fazl, appartenant à la dynastie de Méhémet Ali[f] et une des premières femmes à tenir un salon littéraire dans le monde arabe. En 1877, il retourne à Paris comme ambassadeur pendant quelques mois mais il est relevé de son poste en septembre de cette année. Il meurt à Constantinople le . Collection
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Notes et référencesNotes
Références
Sources
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