Lawrence KohlbergLawrence Kohlberg
Lawrence Kohlberg, né le à Bronxville et mort le , est un psychologue américain qui enseigna à l'université de Chicago ainsi qu'à Harvard. Selon un classement de Haggbloom et al, il fait partie des 30 psychologues les plus importants du XXe siècle [1]. Fondant son travail sur la théorie des paliers d'acquisition de Jean Piaget, il est principalement connu pour ses recherches dans le domaine de l'éducation[2], du raisonnement et du développement, plus précisément pour avoir établi une échelle du développement moral[3] (appelée théorie du développement moral de Kohlberg). D'autres comme Elliot Turiel (en) ou James Rest (en), contribueront à l'approfondissement de ses thèses. ThéoriesSon échelle du développement moral comprend les niveaux suivants: Le jugement moral
Réception et critiqueLa théorie du développement moral de Kohlberg domine pendant les années 1970 et 1980 dans le domaine de la psychologie morale de telle manière que l’idée même de « développement moral » est souvent identifiée avec cette approche cognitive[4]. Les années 1980 voient un déclin académique de l'hégémonie de l'éthique formaliste de Piaget et Kohlberg. Le structuralisme moral de Kohlberg est répudié par certains et revu par d'autres. Parmi les auteurs qui rejettent les théories de Kohlberg se trouvent : Paul Vitz, Paul Philibert, Owen Flanagan et John C. Gibbs[4]. Owen Flanagan conteste ainsi certains présupposés empiriques et philosophiques de Kohlberg. Il rejette l’idée d’égalité du potentiel moral pour conclure que « la théorie de Kohlberg est « un échec lamentable, un programme de recherche complètement dégénéré malgré le nombre de ses fidèles et leur loyauté »[5]. À la suite des travaux de Kohlberg sur le développement moral des individus, la psychologue américaine Carol Gilligan, qui critique l'importance accordée par Kohlberg à la voix des garçons au détriment de celle des filles, rédige son ouvrage Une voix différente en 1982. Elle y construit une théorie morale fondée sur les discours des filles, dans lesquels on retrouve l'importance de l'empathie, du dialogue et encore de l'écoute dans la résolution des conflits moraux. Cet ouvrage sera fondateur de l'éthique du care, courant pluridisciplinaire repris par de nombreuses personnalités universitaires telles que Joan Tronto en sciences politiques ou encore Vrinda Dalmiya en philosophie. Publications
Références
Voir aussi
Liens externes
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