Cette liste recense les élections organisées durant l'année 1945. Elle inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les référendums au niveau national[1].
L'Europe libérée de nazisme renoue avec les élections multipartites. Les communistes, populaires grâce à leur rôle dans les mouvements de résistance pendant la guerre, obtiennent de bons résultats, tant en Europe de l'Ouest qu'en Europe de l'Est. À Saint-Marin (mars), les communistes sont à la tête du nouveau gouvernement, avec l'appui des socialistes. En France (octobre), le Parti communiste arrive en tête lors des législatives, et participe au gouvernement d'union nationale. Les communistes participent également au gouvernement en Finlande et en Autriche. À l'est, ils obtiennent d'assez bons résultats lors d'élections libres en Bulgarie et en Hongrie, et participent au gouvernement. En Albanie et en Yougoslavie, les élections portent les communistes au pouvoir, en l'absence de réelle opposition.
Au Royaume-Uni (juillet), la victoire inattendue du Parti travailliste de Clement Attlee, face aux conservateurs de Winston Churchill, aboutit à la mise en place d'un État-providence.
Le Parti progressiste des citoyens (droite) conserve sa majorité absolue des sièges, mais maintient son gouvernement d'union nationale avec le seul autre parti au Landtag : l'Union patriotique (centre-droit). Alexander Frick est nommé premier ministre.
Dans ce pays sous mandat sud-africain, seule la minorité blanche a le droit de vote.
Le Parti national unifié, qui disposait déjà de la majorité absolue à l'Assemblée législative, remporte tous les sièges. L'administrateur du territoire confère néanmoins deux sièges au Parti national (extrême-droite), battu.
Le Parti libéral du Canada (centre-gauche) perd sa majorité absolue au Parlement, mais conserve la majorité relative. Des députés « libéraux indépendants » lui fournissent la majorité nécessaire pour gouverner. William Lyon Mackenzie King demeure premier ministre.
Alternance. Le Parti travailliste (gauche) remporte la majorité absolue des sièges, devant le Parti conservateur de Winston Churchill. C'est la première fois que les travaillistes disposent d'une majorité absolue à la Chambre des communes. Clement Attlee devient premier ministre ; son gouvernement introduit l'État-providence.
Le Parti travailliste (gauche) est le seul parti à présenter des candidats, bien que des candidats sans étiquette prennent également part à l'élection. En conséquence, les travaillistes remportent la quasi-totalité des sièges.
Référendum pour une indépendance formelle. La Mongolie est indépendante de facto depuis 1924, quoi que
sous l'égide soviétique, mais est revendiquée par la République de Chine. Le référendum vise à obtenir une reconnaissance de l'indépendance mongole par la Chine. || La proposition est approuvée officiellement par 100 % des votants, avec 487 409 voix pour et aucune voix contre. La Chine reconnaît formellement l'indépendance de la Mongolie en .
L'élection est boycottée par les partis d'opposition, qui estiment qu'elle sera frauduleuse.
L'Union nationale (extrême-droite), au pouvoir, parti unique avant 1945, est le seul parti à présenter des candidats, et remporte mécaniquement tous les sièges. António Salazar demeure premier ministre ; le Portugal demeure de facto une dictature (Estado Novo).
Le Front démocratique d'Albanie, composé presque exclusivement de membres du Parti communiste, remporte la totalité des sièges au Parlement. Il n'y a pas de liste concurrente, malgré la présence de candidats d'opposition sans étiquette dans certaines circonscriptions. Enver Hoxha demeure premier ministre.
Ces élections marquent le retour à la démocratie après la période de dictature dite Estado Novo.
Le Parti social démocratique remporte une majorité absolue des sièges aux deux chambres du Parlement. Eurico Gaspar Dutra (Parti social démocratique) est élu président avec 55,4 % des voix.
Le parti Congrès national indien (gauche) remporte une majorité absolue des sièges à l'Assemblée législative, permettant à Jawaharlal Nehru de mener un gouvernement de transition vers l'indépendance. La Ligue musulmane, menée par Muhammad Ali Jinnah, remporte toutefois la totalité des sièges réservés à la minorité musulmane, ce qui lui permet d'exiger la création d'un État musulman distinct de l'Inde : le Pakistan.