La liste des réacteurs nucléaires en France compte, en décembre 2024, cinquante-sept réacteurs nucléaires produisant de l'électricité dans dix-huit centrales nucléaires. Douze réacteurs sont en cours de démantèlement sur les quinze réacteurs électronucléaires définitivement arrêtés.
Quatre réacteurs nucléaires de recherche sont aussi en service, quarante à l'arrêt ou démantelés, et cinq en projet ou en phase de construction.
D'autre part, en 2023, douze réacteurs nucléaires de la Marine nationale française propulsent dix sous-marins et un porte-avions à travers les mers du globe, tandis que neuf réacteurs de sous-marins sont en phase de démantèlement.
Plusieurs filières de réacteurs électronucléaires ont été successivement développées :
La France est le deuxième producteur d'électricité d'origine nucléaire au monde derrière les États-Unis. En 2019, l'énergie électrique d'origine nucléaire représente 17 % de l’énergie finale transformée en France, mais 70,6 % de l'électricité produite[1] (69 % en 2021[2]), ce qui place la France au 1er rang mondial en part d'électricité d'origine nucléaire.
Réacteurs nucléaires électrogènes
Réacteurs en service
Les cinquante-sept réacteurs à eau pressurisée (REP) électrogènes en service en France ont tous été construits par Framatome. Ils représentent une puissance totale de 61,25 gigawatts. Les caractéristiques de ces réacteurs sont données dans le tableau ci-après, classés alphabétiquement[5]. Le rang indique le numéro d'ordre de mise en service de chacun des réacteurs, ainsi Belleville-1 a été le 54e réacteur mis en service en France. La puissance brute correspond à la puissance fournie sur le réseau, augmentée de la consommation interne de la centrale. La puissance nette correspond quant à elle à la puissance fournie sur le réseau et sert d'indicateur en ce qui concerne la puissance installée.
La date de raccordement au réseau ou du premier couplage au réseau correspond à la première production d’électricité dans des proportions telles qu'elle doit pour partie être transmise hors de la centrale. La date de mise en service industriel ou commercial est postérieure au premier couplage et correspond à une régularité industrielle de fonctionnement atteinte après une période de mise au point. Durant les paliers CP1, CP2 et P4-P’4, la durée de cette période de mise au point a rarement dépassé l’année. Durant le palier N4, deux (Civaux 2) à quatre ans (Civaux 1) se sont écoulés entre le premier couplage au réseau et la mise en service industriel.
Les réacteurs de la centrale du Bugey mis en service en 1979 sont les plus anciens en service (45 ans). Ils sont suivis par le réacteur 1 de la centrale de Dampierre, mis en service en 1980 (44 ans). Le réacteur le plus récent (22 ans) est Civaux-2, mis en service en .
Quinze des réacteurs nucléaires électrogènes construits en France depuis 1955 sont arrêtés définitivement, neuf réacteurs exploités par EDF sont en cours de démantèlement (ou déconstruction) sur six sites (Chooz, Brennilis, Bugey, Chinon, Saint-Laurent et Creys-Malville), trois réacteurs (G1, G2, et G3) exploités par le CEA sont en cours de démantèlement sur le site de Marcoule. Le début du démantèlement des réacteurs de Phénix (Marcoule) et de Fessenheim nécessite au préalable le déchargement des cœurs des réacteurs et le traitement du sodium pour Phénix[9],[10]. Le tableau ci-après présente leurs caractéristiques, les valeurs de puissance indiquées représentent la puissance délivrée sur le réseau pour chaque réacteur (puissance électrique nette en mégawatt, ou MWe nets).
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2023)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
↑(en) IAEA, Nuclear Power Reactors in the World : 2019 Edition, vol. 2, IAEA, coll. « Reference Data Series », , 80 p. (ISBN978-92-0-102719-1, lire en ligne), pp 30.
Cyrille Foasso, Histoire de la sureté de l'énergie nucléaire civile en France (1945-2000) : Technique d'ingénieur, processus d'expertise, question de société (thèse de doctorat en histoire), université Lumière Lyon 2, (lire en ligne).