Margaret Cavendish, duchesse de Newcastle upon Tyne (1623 – ) est une aristocrateanglaise, écrivaine, philosophe et scientifique. Elle est connue principalement pour son roman Le Monde glorieux. Elle défend son droit à écrire et à publier ses poèmes et ses idées philosophiques et scientifiques en tant que femme.
À partir de 1655, Margaret Cavendish soutient une forme de matérialismepanpsychique ou vitaliste, selon la traductrice de son autobiographie, Constance Lacroix[8]. Cela signifie que pour Cavendish, il n'y a que de la matière dans l'univers et aucunement d'entités immatérielles, ou alors elles sont inconnaissables. Mais la matière se divise hiérarchiquement en trois niveaux : la matière « rationnelle » la plus noble, à l'origine de la pensée, qui est animée tout comme la matière « sensitive » inférieure, enfin le plus bas niveau est la matière « inerte », consciente mais non intelligente[9].
Sa philosophie de l'esprit est proche de celle de Thomas Hobbes : Margaret Cavendish localise l'esprit dans le cerveau et pense qu'il est constitué de « matière rationnelle », c'est-à-dire d'une matière ontologiquement supérieure à la matière sensible, mais qui n'est pas pour autant incorporelle[10].
Œuvres
(en) Poems and Fancies, 1653.
(en) Philosophical and Physical Opinions, 1655.
(en) The World's Olio, 1655.
(en) Natures Pictures Drawn by Fancys Pencils to the Life, 1656.
(en) The Life of the Thrice Noble William Cavendishe, Duke, Marquis, and Earl of Newcastle, 1668.
(en) Grounds of Natural Philosophy, 1668.
(en) Plays, Never Before Printed, 1668.
(en) Political Writings, Cambridge University Press, 2003.
Traductions françaises
Margaret Cavendish (trad. Line Cottegnies), Le Monde glorieux [« The Description of a New World, Called the Blazing World »], Paris, José Corti, coll. « Merveilleux », (1re éd. 1666), 299 p. (ISBN978-2-7143-0685-2).
Pierre Caspard, « Margaret Cavendish, Relation véridique de ma naissance, de mon éducation et de ma vie, préface de Line Cottegnies », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 41, , p. 332 (ISSN1252-7017, lire en ligne, consulté le ).
Sandrine Parageau, « La satire des sciences dans Observations upon Experimental Philosophy et The Blazing World (1666) de Margaret Cavendish », Études Épistémè, no 10, (lire en ligne, consulté le ).
En anglais
(en) Anna Battigelli, Margaret Cavendish and the Exiles of the Mind, The University Press of Kentucky, 1998.
(en) Alexandra G. Bennett (éd.), Bell in Campo and the Sociable Companions, Peterborough, ON: Broadview Press, 2002.
(en) James Fitzmaurice (éd.), Sociable Letters, Peterborough, ON: Broadview Press, 2004.
(en) Kate Lilley (éd.), The Description of a New World Called the Blazing World and Other Writings, London: William Pickering, 1992.
(en) Eileen O'Neill (éd.), Observations upon Experimental Philosophy, New York: Cambridge UP, 2001.
(en) Lisa Sarasohn, The Natural Philosophy of Margaret Cavendish : Reason and Fancy during the Scientific Revolution, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2010.