To Write Like a Woman
To Write Like a Woman: Essays in Feminism and Science Fiction est un recueil d'essais féministes sur la science-fiction de Joanna Russ, publié en 1995. La plupart avaient déjà été publiés sous forme de lettres, d'anthologies ou de revues telles que Science Fiction Studies, Extrapolation et Chrysalis. Les sujets abordés vont des travaux d'auteurs et autrices spécifiques aux grandes tendances du féminisme et de la science-fiction. À travers tous ces différents thèmes, Russ souligne l'importance de célébrer le travail des autrices et de porter un regard critique sur les commentaires et le travail produit par les hommes. La collection est divisée en deux sections. La première partie se concentre sur la critique de l'écriture masculiniste et des auteurs masculins, tandis que la deuxième partie se concentre sur le travail des autrices et leur relation à l'écriture. ContenuJoanna Russ publie To write like a women (Écrire comme une femme) en 1995[1], et l'essai est considéré comme un ouvrage fondateur de la recherche littéraire féministe. Elle y explore les différentes voies possibles d'inclusions de protagonistes féminins dans un scénario littéraire classique, et conclut que l'écriture des femmes est uniquement possible en dehors des tropes existants. Le rôle des protagonistes féminins est voué à demeurer dans la passivité si elle existe seulement en relation avec un homme, car on ne peut échapper au fait que la culture soit déterminé par le masculin[2]. Que ce soit des héroïnes comme Juliette, Emma Bovary ou Anna Karénine, les femmes héroïnes sont conçues par et pour le regard masculin. La seule exception se trouve dans les personnages exemplifiés par ce que Russ nomme la «Déesse des salopes», vouée à détruire le monde des hommes. Ainsi soit une femme écrivaine se conforme à la norme de cette division sexuée, comme le font par exemple Jane Austeen et Charlotte Brontë, ou si elle cherche à s'en affranchir son style est stigmatisé comme flou et manquant de structuration comme Virginia Woolf ou Georg Eliott. Pour Russ, la voie de l'indépendance pour écrire en tant que femme et introduire des personnages féminins indépendants et non passifs se situe dans les genres littéraires qui ne sont pas déjà traditionnellement cantonné dans un sexe : la mythologie, la littérature policière, la science fiction ou les histoires surnaturelle. Elle conclut ironiquement en mentionnant Mary Shelley, que «la science-fiction a une mère. Bien»[3]. Joanna Russ avait envoyé l'essai Transformations of Identity in the Work of Willa Cather a été proposé à plusieurs éditeurs en pensant que l'homosexualité de Willa Cather était connue, mais les réactions de rejet et le déni furent très forts, si bien que l'essai ne put être publié initialment que dans le Journal of Homosexuality. Michele Barale avait fait connaitre cette autrice à Joanna Russ, qui montre comment Cather en prenant le point de vue masculin pour décrire des personnages masculins frustrés dans leur désir de femmes pour diverses raisons, semble ne réaliser en fait qu'une représentation de la façon dont une femme lesbienne accède à la présence des femmes tout en ne pouvant pas consommer leurs désirs[3]. Première partie
Deuxième partie
RéceptionCette collection d'essais a été saluée pour son accessibilité, même pour les lecteurs peu familiers avec la théorie complexe de la critique féministe ou de science-fiction[15]. La critique s'est principalement centrée sur les contradictions dans le sujet des essais, puisque le matériel source va de Mary Wollstonecraft Shelley à Star Trek[16]. De plus, les critiques ont affirmé que les mises en garde de Russ contre les lectures psychanalytiques du travail d'un auteur sont naïves et trop simplistes[17]. Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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