Il est licencié ès lettres et étudie à l'École libre des sciences politiques[3],[4]. Après un voyage au Royaume-Uni en 1896, il décide de poursuivre ses études aux États-Unis. Il s'inscrit à l'université Columbia en sciences économiques en 1899, et obtient un Master of Arts[5]. En 1909, il obtient un doctorat en sciences économiques et politiques[6]. Sa thèse aurait été soutenue à Columbia, et aurait traité des cycles économiques[7].
Parcours professionnel
Il débute jeune dans la banque familiale.
En 1892, il participe à la fondation d'une association à but social, l'Union pour l'action morale[8]. Après avoir découvert Toynbee Hall lors d'un séjour de formation à la finance à Londres en 1896, il organise dès son retour à Paris une association sociale et éducative de quartier à Ménilmontant, et se lie avec Georges Deherme.
En 1899, il renonce à sa carrière de banquier, et devient un militant actif du mouvement des Universités populaires. Il se consacre à la philanthropie et aux questions économiques et sociales, se spécialisant dans la question du chômage. Il soutient une thèse en droit à l'université de Paris sous la direction de Maurice Bourguin en 1909.
En 1910, il est le cofondateur de l'Association internationale pour la lutte contre le chômage, dont il est le secrétaire général adjoint.
Il devient chargé d'affaires au cabinet d'Albert Thomas durant la guerre.
Il était rédacteur en chef de la Revue internationale du chômage et président de l'Association française pour la Lutte contre le chômage et l'organisation du marché du travail.
Max Lazard enseignait la sociologie à l'École pratique de service social et était conférencier à la Coopération des idées, à la fédération universitaire de Belleville, à l'Éducation sociale de Montmartre, aux Soirées ouvrières de Montreuil. Il était l'un des piliers et bailleur de fonds de l'Enseignement mutuel de la Chapelle.
Max Lazard fait don de son vivant, avec Jean Lazard, de 10 000 dollars à Sciences Po, afin que la bibliothèque de l'école créée un fonds documentaire lié à l'économie et à la politique américaine[9]. Une salle est baptisée « J.-P. Lazard » en leur honneur[9].
En 1954, sa femme crée à l'Institut d'études politiques de Paris, pour honorer sa mémoire, la Bourse Max Lazard, « destinée à faciliter à des étudiants, ou étudiantes, ou à des chercheurs en sciences politiques, économiques ou sociales des recherches et des travaux, notamment à l'étranger »[10].
Le Chômage et la profession, contribution à l'étude statistique du chômage et de son coefficient professionnel (1909)
Les Problèmes du chômage (1910)
Le Coefficient de risque professionnel de chômage d'après les trois derniers recensements français (1912)
Le Placement public à Paris. Situation actuelle et projets de réforme (1913)
La Conférence internationale du travail de Washington (1920)
Le Travail humain, son utilisation et sa rémunération (1921)
L'Organisation permanente du travail (1922)
Le service obligatoire de travail en Bulgarie (1922, 1924)
Un nouveau mode de représentation proportionnelle: le Mandat cumulatif (1925)
Le contrôle du crédit au congrès de Montreux (1926)
Rapport sur les travaux de la commission d'experts financiers chargés d'étudier la question du contrôle international du crédit (Paris, 21-) (1927)
Le problème de l'éducation nationale (1929)
Le Paradoxe de l'heure présente, le chômage en plein progrès économique (1931)
De l'Unification de l'Europe occidentale (1933)
Le gouvernement des démocraties modernes (1934)
De l'Intervention de l'État en matière économique et de l'équilibre des forces sociales.. (1935)
François Simiand, 1873-1935: l'homme, l’œuvre (1936)
Le Chômage... (1937)
Économie sociale: Rapport general (1937)
Le chômage en France de 1930 à 1936 (1938)
L'avenir du travail (1939)
L'Association internationale pour le progrès social et son activité pendant l'entre deux guerres: compte-rendu de la VIIe Assemblée générale des Délégués des sections nationales, Liége, 1939
↑ a et b(en) Grégoire Mallard, Gift Exchange: The Transnational History of a Political Idea, Cambridge University Press, (ISBN978-1-108-48969-0, lire en ligne)