Montfort (Alpes-de-Haute-Provence)
Montfort est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom des habitants de Montfort est Montfortains[2],[3]. Situé sur une colline dominant la vallée de la Durance, le village de Montfort présente un relief ne dépassant pas les 1 000 mètres et un risque sismique moyen. L'histoire communale s'inscrit dans l'histoire régionale : guerres de religion, Révolution française, résistance à Napoléon III, guerres mondiales. L'exode rural a beaucoup touché la commune, qui a vu sa population diminuée de plus des deux-tiers. La croissance démographique s'est ensuite réamorcée dans les années 1930. La commune, équipée d'une école, compte près de 400 habitants dans les années 2000. Le territoire est orienté vers une agriculture de qualité, avec plusieurs AOC et labels pour le fromage, l'huile d'olive, le vin, le miel... Le patrimoine bâti est bien conservé, dans le village perché, avec plusieurs anciens ponts et un ermitage, comprenant l'église Saint-Donat. GéographieLes communes limitrophes sont Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Château-Arnoux-Saint-Auban, Mallefougasse-Augès, Les Mées et Peyruis. TopographieLe territoire se situe dans la partie est de la vallée de la Durance. Le lit de la rivière constitue la partie la plus basse, à 395 mètres. Vers l'ouest, il est prolongé par un petit plateau, puis par des collines (le village est implantée sur l'une d'elles, à environ 520 mètres d'altitude) puis par une vallée intermédiaire occupée par l'autoroute (autour de 500 mètres d'altitude). Les coteaux de Ponfige amorcent ensuite, avec le mont de la Louvière (674 mètres), les premières pentes du chainon de la montagne de Lure, vers le nord-ouest. La limite communale forme une excroissance qui se prolonge vers le sud-ouest, au-delà du ravin du Bouy, jusqu'au mont Tourdeaux à 877 mètres d'altitude (au nord-ouest de Peyruis)[4]. GéologieLe territoire se situe au sud-ouest des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes[5] :
HydrographieLa Durance borde la commune au sud[8]. C'est une rivière dite « capricieuse » et autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le 3e fléau de la Provence[9]) aussi bien que pour ses étiages, la Durance est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne à la morphologie bien particulière. Un ruisseau coule dans le ravin de Chabrières, en limite nord-est. Plusieurs ruisseaux intermittents se rejoignent dans le Thoron et le ravin du Bouy, puis dans le ravin de Mardaric. Ces ravins se déversent dans la Durance. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[11]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 798 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 4,1 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 4 km à vol d'oiseau[12], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16]. EnvironnementLa commune compte 715 ha de bois et forêts, soit 59 % de sa superficie[2]. TransportsLa commune se situe entre Forcalquier (au sud-ouest), Digne-les-Bains à l'est et Gap plus loin au nord. Montfort est desservi par la RD501, la route départementale 4096 passe au pied du village . La commune est traversée par l'autoroute A51 Val de Durance, la sortie la plus proche est la sortie 20 (Peyruis). Les gares SNCF les plus proches sont à Château-Arnoux-Saint-Auban à 2 km, Sisteron à 14 km et La Brillanne-Oraison à 17 km ; ces trois gares sont situées sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) qui traverse la commune au Sud. Distance des grandes villes françaises L'orientation et la localisation de Montfort par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau :
Risques naturels et technologiquesAucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Volonne auquel appartient Montfort est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[17], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[18]. La commune de Montfort est également exposée à trois autres risques naturels[18] :
La commune de Montfort est de plus exposée à trois risques d’origine technologique[20] :
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune, à part le plan des surfaces submersibles de 1961[20] et le Dicrim n’existe pas[27]. La commune est incluse dans le plan particulier d'intervention de l’usine Arkema[20]. Un seul tremblement de terre a été fortement ressenti dans la commune dans une période récente. Ce séisme a atteint une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets) et il s’agit du tremblement de terre du dont l’épicentre était situé à Malijai[28],[29]. ToponymieMontfort s'écrit dit Montfòrt en provençal classique et Mount-Fort en provençal de norme mistralienne. UrbanismeTypologieAu , Montfort est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Château-Arnoux-Saint-Auban, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[31],[32]. La commune est en outre hors attraction des villes[33],[34]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,1 %), terres arables (14,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,6 %), zones urbanisées (2,1 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. HistoirePréhistoire et AntiquitéDes traces d’occupation chalcolithique ont été retrouvées sur la commune[36]. La voie domitienne passe sur la commune. Dans l’Antiquité, le territoire de Montfort fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[37]. La limite de la commune avec sa voisine Peyruis, fixée sur le sommet de la colline de Tourdeaux, semble fixée depuis l'Antiquité. La colline est un important repère visuel dans le paysage, et qui fut le siège d'un oppidum à l'époque gauloise. La persistance d'une telle borne territoriale semble un processus courant, qui explique l'imbrication compliquée des communes de Peyruis et Montfort[38] . Moyen ÂgeAlors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[39]. Aux XIe siècle et XIIe siècle, les églises de Saint-Donat-le-Haut et de Saint-Donat-le-Bas, avec leurs revenus, appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[40]. Le prieuré Sainte-Madeleine relevait de l’abbaye de Ganagobie[41]. En 1129, le comte de Forcalquier Bertrand Ier de Forcalquier s'empare du castrum, qui appartenait aux Entrevennes-Mison. Les Montfortins avaient refusé de payer l'albergue, tirant profit des guerres baussenques pour se dire inféodée au comte de Barcelone[42]. La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1182 (Mons fortis, soit le « mont fortifié » en occitan[43]). Le château était le siège d’une baronnie, réunie à la vicomté de Reillanne en 1379[44]. La communauté de Montfort avait le privilège de ne pas payer la queste aux comtes de Provence (puis à leurs successeurs, les rois de France) jusqu'à la Révolution[45]. Temps modernesDurant les guerres de religion, la place est prise par les huguenots en 1575, puis par les carcistes. Les fortifications sont ensuite rasées. Révolution françaiseDurant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[46]. Le château est vendu comme bien national le 24 germinal an II[47]. Époque contemporaineEn 1851, à la suite du coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés[48]. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 4 habitants de Montfort sont traduits devant la commission mixte[49]. Comme de nombreuses communes du département, Montfort se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[50]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[51], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montfort[52]. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[53], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Montfort sont régulièrement scolarisées. La commune est fortement touchée par l’exode rural perd plus des deux-tiers de sa population en cent ans, passant de 278 habitants dans les années 1830 à 83 habitants en 1931. La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale). Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942-1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en . Pour préparer le débarquement de Provence, deux équipes Jedburgh sont parachutées les 8 et afin d’agir sur les arrières allemands, et notamment sur les voies de communication. Disposant du soutien de 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de la RN 96 qui permet de remonter la vallée de la Durance de Manosque à Veynes[54]. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à la Wehrmacht. Une colonne, partie le de Vidauban[55], franchit la Durance le au sud de Mirabeau[56]. Le 143e régiment d’infanterie US forme une colonne qui remonte la vallée de la Durance toute la journée du et libère les villes et villages sur son passage, dont Montfort : la colonne passe en contrebas du village, mais il bel et bien libéré par sa progression très rapide[57]. Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Montfort. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[58]. Politique et administrationAdministration municipaleDe par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[59]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Paul Roucaud a été réélu conseiller municipal avec le huitième total de 121 voix, soit 53,07 % des suffrages exprimés. La participation a été de 86,69 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[60]. Liste des mairesL'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton. En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein. IntercommunalitéMontfort fait partie:
Instances administratives et juridiquesMontfort est une des neuf communes de l'ancien canton de Volonne qui totalisait 11 886 habitants en 2012[67]. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Montfort a fait partie du canton de Volonne de 1793[68] à 2015 ; à la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Château-Arnoux-Saint-Auban[69]. Montfort fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[70]. Fiscalité
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable. La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[72]). Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[73]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[74]. En 2022, la commune comptait 333 habitants[Note 2], en évolution de −1,19 % par rapport à 2016 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,84 %, France hors Mayotte : +2,11 %). L'histoire démographique de Montfort, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[76]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a fortement augmenté, dépassant le maximum historique de 1831. Superficie et populationLe village de Montfort a une superficie de 1 208 ha et une population de 392 habitants (en 2006), ce qui le classe :
EnseignementLa commune dispose d'une école primaire publique[77],[78]. Ensuite les élèves sont affectés au collège Camille Reymond à Château-Arnoux[79],[80]. Puis les élèves sont dirigés vers le lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[81],[82]. SantéIl n'y a pas de médecin à Montfort, les plus proches sont à Château-Arnoux (2,30 km) ou aux Mées (3,6 km)[83]. Les pharmacies les plus proches sont aussi à Château-Arnoux ou aux Mées[84]. Montfort dépend du centre hospitalier de Manosque. CultesAvant de faire partie du Canton de Volonne, Montfort faisait partie du diocèse et de la viguerie de Sisteron[85]. ÉconomieAperçu généralEn 2009, la population active s’élevait à 145 personnes, dont 19 chômeurs[86] (10 fin 2011[87]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (84 %)[88] et travaillent majoritairement hors de la commune (82 %)[88]. AgricultureFin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait deux établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[88]. Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de quatre en 2010. Il était de 13 en 2000[89] (chiffre stable depuis 1988[90]). Actuellement[Quand ?], ces exploitants sont essentiellement tournés vers les cultures permanentes (dont l’arboriculture) et les grandes cultures[89]. Les agriculteurs de la commune de Montfort peuvent prétendre à trois labels appellation d'origine contrôlée (AOC), dont le banon, et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (dont le petit épeautre, le miel de Provence et l’agneau de Sisteron)[91]. Parmi ces labels, ceux concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune[58]. La culture de l’olivier est pratiquée à Montfort depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. L’oliveraie de Montfort occupait plus de 10 hectares au début du XIXe siècle, et compte actuellement plusieurs milliers de pieds exploités[92]. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence[91].
IndustrieFin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, employant deux salariés[93]. Deux carrières sont exploitées par Bourjac et Perasso au lieu-dit le Grand-Bois[94]. Une centrale solaire photovoltaïque appartenant à Boralex est en service depuis 2015 sur d'anciens vergers, aux Sigalettes. Ses 40 000 panneaux couvrent 20,54 ha, dont 15,6 à Montfort et 4,94 à Peyruis. Elle atteint une puissance de 8,8 MWc (mégawatts en crête)[95]. Activités de serviceFin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait neuf établissements (avec un emploi salarié), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 43 personnes[93]. D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant[96], la capacité d'hébergement étant très faible[97]. Les résidences secondaires ne sont que 12 (soit 7 % des logements) et ne constituent pas un potentiel touristique[98],[99]. Lieux et monuments
Les ruines d’un château datant de 1574 dominent le village, accrochées à la montagne et intégrées aux fortifications du village[47].
Plusieurs ponts de la commune sont assez anciens :
Il subsiste également des vestiges de la route royale, dont l’empierrement est soigné, et bordée de pierres de rive sur champ. Elle est indiquée comme voie Domitienne sur la carte IGN[100]. Le pont sur le ravin du pas de Vèze, sur la route entre la chapelle Saint-Donat et le hameau de Chabannes, en contrebas de la RD 801. Construit en grès vert, il est doté de culées massives et de murs de soutènement. Long de 61 m, haut de 5 à 8 m, large de 7 à 8 m, il est construit sur une voûte plein cintre. Le ravin est canalisé en amont et en aval pour permettre un franchissement perpendiculaire. La datation n’est pas donnée par Guy Barruol[101].
L’église Sainte-Madeleine est construite à la fin du XVIIe siècle. Les deux travées de la nef et le chœur à chevet plat sont voûtés d’arêtes. Le clocher-tour construit contre le chœur, et surmonté d’une flèche pyramidale, est en pierres jaunes et blanches[102]. Elle abrite deux statues de bois, représentant saint Jean et la Vierge, datées du XVIe siècle et classées monument historique au titre objet[103].
Il comprend l'église Saint-Donat (monument historique[104] dans un site inscrit). Cet ermitage serait le lieu où saint Donat se serait retiré (en concurrence avec la chapelle Notre-Dame de Lure). Vie localeUn marché de Noël a lieu le premier week-end de décembre. Personnalités liées à la commune
Héraldique
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotesCartes
Références
Information related to Montfort (Alpes-de-Haute-Provence) |