Elle est la directrice artistique de la Compagnie du dernier soir, qu'elle créée en 2002. Elle choisit de travailler avec des textes contemporains, collaborant parfois avec leurs auteurs et autrices dans le cadre de la création des pièces. Elle compose un « théâtre documentaire »[2].
Ainsi dans la pièce Ce qui nous regarde, qui évoque le point de vue occidental sur le voile islamique, un acteur récit la Première épître aux Corinthiens de saint Paul, qui rappelle que le port du voile a d'abord été une prescription chrétienne[2]. Ensuite sont montrés des passages du film de Pier Paolo Pasolini, La Rage, et des photos de Marilyn Monroe ; un tel « montage documentaire » permet de critiquer « la réification du corps féminin par la société capitaliste »[2].
Productions
Myriam Marzouki a monté de nombreuses productions :
2004 : Les Quasi-Monténégrins, texte de Nathalie Quintane, publié aux Éditions P.O.L en 2003 (création) ;
2009 : Europeana, une brève histoire du XXe siècle, texte de Patrik Ouředník (création) ;
2010 : Hélène, mode d'emploi en collaboration avec Véronique Pittolo (création) ;
2011 : Invest in democracy, une « conférence performance » dans le cadre de la session poster mouvement au Festival d'Avignon. Cette petite forme est une déclinaison préparatoire du spectacle Le Début de quelque chose.
↑Séverine Kodjo-Grandvaux, « Théâtre : à Avignon, Myriam Marzouki dégoupille Le début de quelque chose », Jeune Afrique, (ISSN1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
Chloé Dubost, « La poésie documentaire, fabrique subversive du regard politique : Ce qui nous regarde, de Myriam Marzouki », Essais, no 16, , p. 83-92 (ISSN2417-4211, DOI10.4000/essais.1128, lire en ligne, consulté le ).