dramaturge, écrivain ou écrivaine, artiste peintre, réalisateur ou réalisatrice, réalisateur ou réalisatrice de cinéma, illustrateur ou illustratrice, prosateur ou prosatrice, essayiste, artiste graphique, librettiste, scénariste, producteur ou productrice de cinéma, musicien ou musicienne, chef décorateur ou cheffe décoratrice
Distinctions
prix Georg-Büchner, prix Heinrich-Mann, prix Charles-Veillon de langue allemande, prix du SWR, prix Heinrich-Böll, prix littéraire de la ville de Brême
Auteur
Œuvres principales
L’Esthétique de la résistance, Leavetaking, Marat-Sade, Fluchtpunkt
Fils d'un petit industriel juif, Peter Weiss naît dans la banlieue de Berlin où il passe son enfance et son adolescence. À l'arrivée d'Hitler au pouvoir, sa famille se réfugie à Londres, avant de déménager en Tchécoslovaquie et, peu avant la Seconde Guerre mondiale, en Suède.
En 1949, Peter Weiss lance en compagnie d'autres jeunes artistes l’Experimental Film Studio et réalise, entre 1952 et 1955 une série de films expérimentaux, la série des « études » (Studie), qui porte la marque de l'influence surréaliste[1]. Il abandonnera la réalisation cinématographique en 1962[2].
Entre 1963 et 1965, il assiste au Procès de Francfort, procès de vingt-deux responsables du camp d'extermination d'Auschwitz et rédige à partir de ses notes L'Instruction (1965), pièce de théâtre avec laquelle il fonde une nouvelle esthétique, le théâtre documentaire, dont il développe la théorie dans ses Notes sur le théâtre documentaire (1967).
Point de fuite (traduit de l'allemand par Jean Baudrillard), roman, 1964.
Marat-Sade (traduit de l'allemand par Jean Baudrillard), théâtre, Le Seuil, 1965 dont un film réalisé par Peter Brook a été tiré en 1967[3].
L’Instruction (traduit de l'allemand par Jean Baudrillard), théâtre (oratorio en onze chants), Le Seuil, 1966. Nouvelle édition établie par Thibaud Croisy, suivie d'une postface et augmentée par Ma localité, Laocoon ou les limites de la langue et les Notes sur le théâtre documentaire, L'Arche éditeur, 2023.
Discours sur la genèse et le déroulement de la très longue guerre de libération du Vietnam illustrant la nécessité de la lutte armée des opprimés contre leurs oppresseurs ainsi que la volonté des États-Unis d'Amérique d'anéantir les fondements de la Révolution (traduit de l'allemand par Jean Baudrillard), théâtre, Seuil, 1968.
Réponse à Johnson sur les bombardements limités ou l'Escalade U.S. au Vietnam d'avril à juin 1968, Seuil, collection "Combats", 1968.
Notes sur la vie culturelle en République démocratique du Vietnam (traduit de l'allemand par Michel Bataillon), théâtre, collection "Combats", Seuil, 1969.
Chant du fantoche lusitanien (Gesang vom lusitanischen Popanz, traduit de l'allemand par Jean Baudrillard), théâtre, Le Seuil, 1968.
W. G. Sebald, « Le cœur mortifié : souvenir et cruauté dans l’œuvre de Peter Weiss » in Campo Santo : traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau et Sibylle Muller : Titre original : Campo Santo : Actes Sud, 2009 pour la traduction française. (ISBN978-2-7427-8080-8)
Thibaud Croisy, « Dans l'enfer de Peter Weiss » in L'Instruction, suivi de Ma localité, Laocoon ou les limites de la langue, Notes sur le théâtre documentaire, L'Arche éditeur, 2023, p. 221-245 (nouvelle édition).