1er février : formation de la Confédération de Sénégambie (fin le )[6]. Elle est dotée d’un conseil des ministres et d’une assemblée ayant le pouvoir de coordonner la politique des deux États en matière de défense, de politique étrangère, d’économie et de finances.
3 février : accident du Mont Garbi. Le Noratlas no 140 s’écrase sur le mont Garbi à Djibouti. 27 légionnaires de la 4e compagnie du 2e REP, 2 légionnaires de la 13e DBLE et les 7 membres d’équipage sont tués dans l’accident[7]. Il s’agit du dernier accident impliquant un Noratlas avant le retrait définitif de cet appareil.
27 septembre: l'Angola et la Chine décident de se reconnaître mutuellement et d'engager des discussions pour l'établissement de relations diplomatiques[11].
2 novembre : Algérie. Assassinat de l'étudiant Kamel Amzal, militant de la cause berbère par des islamistes. Dans les jours suivants, les gendarmes prennent d'assaut le maquis de Mustapha Bouyali, responsable de l'assassinat. 10 gendarmes seront tués et Bouyali réussira à s'enfuir. Il sera tué en 1987 lors d'un ultime affrontement avec les forces de l'ordre.
11 janvier : constitution au Honduras. Elle donne aux militaires des assurances d’être totalement à l’abri des fluctuations politiques (le chef d’État-major est nommé pour cinq ans, soit un an de plus que le mandat présidentiel, et révocable par la majorité des deux tiers par l’assemblée)[16].
7 février : création de l’URNG (Unión revolucionaria nacional guatemalteca)[18], réunissant l’EGP, l’ORPA, les FAR et le PGT-Núcleo de dirección nacional.
3 mars, Pérou : le mouvement d’extrême gauche du Sentier lumineux investit une prison d’Ayacucho[19]. Le mouvement se développe.
29 mars : élections constituantes au Salvador. Le PDC n’obtient que 24 sièges sur 60, l’opposition de droite se répartissant les 36 autres sièges, dont 10 pour l’extrême droite (ARENA)[16].
2 avril : invasion des Malouines (Territoire britannique d’outre-mer) par l’Argentine[2] ; début de la guerre des Malouines (fin le 14 juin). Les généraux argentins, incapables de reconstruire une économie saine, espèrent retrouver quelque crédit en jouant du nationalisme de la population. Invoquant des droits discutables sur les îles Malouines (Falkland), ils les occupent par la force en avril, comptant mettre le gouvernement de Margaret Thatcher devant le fait accompli. La population, d’origine britannique, veut conserver ses liens avec le Royaume-Uni. Une escadre britannique, appuyée par les Américains en matière de télécommunications, reconquiert l’archipel en juin, tandis que les généraux argentins doivent céder le pouvoir aux civils.
18 juin - 1er juillet : après la défaite des Argentins, le président Leopoldo Galtieri est remplacé par le général Bignone qui promet un retour à l’ordre démocratique, mais les forces armées ne sont pas en position de pouvoir contrôler le processus de dévolution du pouvoir aux civils (fin en 1983)[29].
15 novembre : les élections changent la donne politique au Brésil[35]. Le PMDB (opposition) gagne les postes de gouverneur des quatre États les plus importants (São Paulo, Minas Gerais, Rio de Janeiro et Paraná). Le gouvernement doit négocier à la Chambre des représentants où l’opposition est majoritaire. Enfin certains gouverneurs du PDS (Partido Democrático Social) deviennent plus indépendants à l’égard du pouvoir central.
18 août : le général Phoumi Nosavan, en exil depuis 1965, forme à Bangkok un « gouvernement démocratique royal lao » opposé au régime communiste du Laos[42].
1er décembre : reddition de l’insurrection communiste en Thaïlande, écrasée par le régime militaire, lors d’une cérémonie à Banbak[46].
4 décembre : adoption de la nouvelle Constitution de la République populaire de Chine par la VeAssemblée nationale populaire[47]. L’article 35 de la Constitution chinoise garantit aux citoyens la liberté de parole, de presse, de rassemblement, d’association, de défilé et de manifestation. L’article 36 la liberté des croyances, à condition qu’elles ne troublent pas l’ordre et l’État[48].
Proche-Orient
3-24 février : massacre de Hama. En Syrie, la ville de Hama se soulève sous l’impulsion des Frères musulmans. Le pouvoir Baasiste riposte le 6 février et déploie l'armée autour de la ville. Après trois semaines de combats et de bombardements (le centre de la ville est rasé), Hama tombe. On estime de 10 000 à 20 000 le nombre de victimes des combats et des massacres qui ont suivi. Le mouvement islamiste s’effondre. (voir Insurrection des Frères musulmans en Syrie)[49].
8 avril : la Syrie, alliée de l’Iran, décide de fermer sa frontière avec l’Irak[51] ; le 10 avril, elle ferme le pipeline transportant le pétrole irakien vers la Méditerranée[50].
les Israéliens font leur jonction avec les FL et le 3 juillet mettent le siège devant Beyrouth, sans pouvoir y entrer, du fait de l’opposition américaine[54].
20 juin : Saddam Hussein rappelle ses troupes sur la frontière internationale[50]. Khomeini ambitionne d’envahir l’Irak pour y établir une république islamique.
13 juillet-2 août, guerre Iran-Irak : opération « Ramadan »[50]. L’Iran lance une série d’offensives « coup de boutoir » fondées sur le sacrifice de vagues considérables de volontaires, les « gardiens de la révolution ». L’Irak oppose une ligne de défense fortifiée et protégée par une puissante artillerie. La première offensive iranienne échoue autour de Bassorah. Les Iraniens détruisent les installations pétrochimiques de Kirkouk et de Bassorah. Ils entrent en Irak en août. Les offensives de l’automne apportent peu de résultats par rapport aux pertes humaines.
19 juillet, Liban : enlèvement de David Dodge, président de l’Université américaine de Beyrouth par des extrémistes chiites pro-iraniens. Il est détenu dans une prison près de Téhéran jusqu’à sa libération un an plus tard[57].
1er septembre : publication du plan de paix Reagan préparé par le secrétaire d’État Schultz, basé sur les principes des accords de Camp David : autonomie totale des Palestiniens des territoires occupés mais refus de la formation d’un État Palestinien indépendant[59]. Le plan Reagan est refusé par les Palestiniens lors du XVIe CNP à Alger () et par Israël.
14 septembre : l’assassinat du nouveau président libanais Bashir Gemayel permet l’entrée des troupes israéliennes à Beyrouth-Ouest[60].
16 septembre : constitution du Front de la résistance libanaise, animé par les communistes libanais, qui multiplie les attentats contre la présence israélienne[62].
16 au 17 septembre : massacre (500 à 3 000 morts) palestiniens et libanais à Sabra et Chatila, Beyrouth, par des milices chrétiennes sans qu’interviennent les troupes israéliennes[59]. Les manifestations des Palestiniens des Territoires occupés sont durement réprimées par l’armée israélienne. L’opposition à la guerre monte en Israël même, tandis que les protestations internationales se multiplient.
21 septembre : Amine Gemayel, frère de Bachir, est élu président de la République du Liban[63]. Il favorise la reconstruction d’une armée nationale et s’appuie sur la Force multinationale. Mais les milices soutenues par Damas reprennent le combat et l’accord de paix avec Israël n’est pas ratifié par le Parlement. L’occupation israélienne s’enlise jusqu’à son départ en 1984 face aux actions des chiites (milice Amal de Nabih Berri et Hezbollah) et du Front de la résistance nationale libanaise.
1er-11 novembre : opération Muharram. L’Iran lance quatre offensives dans la région d’Amara, qui échouent à pénétrer profondément en Irak[50].
11 novembre : le quartier général israélien à Tyr est détruit par une explosion due à une attaque-suicide revendiquée par le Hezbollah qui cause la mort de 74 personnes dont 60 soldats israéliens[68].
29 avril : le gouvernement grec accepte par décret le système dit monotonique (μονοτονικό σύστημα monotonikó sístima), qui simplifie grandement le système des diacritiques de l’alphabet grec[73].
10 juin : sommet de l’OTAN à Bonn. Il adopte une déclaration exposant un programme en six points pour la paix dans la liberté. Admission de l’Espagne[77].
4 juillet, Royaume-Uni : grève des conducteurs de British Rail contre l’établissement d’horaires flexibles destinés à améliorer la productivité. Le gouvernement menace de fermer le réseau et de congédier les grévistes, qui reprennent le travail sans avoir obtenu satisfaction[82].
12 août : révision constitutionnelle au Portugal[88]. Suppression du conseil de la révolution, écartant les militaires de la vie politique. Réduction des pouvoirs du président de la République.
10 novembre, Union soviétique : à la mort de Léonid Brejnev, Iouri Andropov, ancien chef du KGB (Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti, « comité pour la sécurité d’État »), lui succède au secrétariat général du parti et à la tête de l’État (fin en février 1984)[79]. Âgé de 68 ans et atteint d’une maladie rénale, il n’occupe le poste que quinze mois. Il paraît incarner l’accession au pouvoir d’une génération nouvelle, et on lui prête des penchants libéraux. Il se lance dans une campagne brutale de discipline contre l’alcoolisme, la corruption, l’incompétence, l’absentéisme au travail. En matière économique, il ne conçoit pas de réformes hors du cadre traditionnel.
entrée en vigueur de l'Employment Act 1982(en) au Royaume-Uni[97]. Après l’échec des grèves des mineurs, des cheminots et du personnel hospitalier, la majorité conservatrice vote une loi qui rend les syndicats financièrement responsables dans le cas de procès civil en dommages ou de grève « secondaire » (quand le syndicat n’est pas directement concerné dans le conflit avec un employeur donné)[98].
21 décembre : proposition de baisse du niveau des armements en Europe par l’URSS[99].
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