Le point zéro est situé à une cinquantaine de mètres devant l'entrée de Notre-Dame, sur l'Île de la Cité, dans le 4e arrondissement. La borne routière qui matérialise ce point dans les pavés du parvis de la cathédrale prend la forme d'une rose des vents gravée au centre d'un médaillon octogonal en bronze ; celui-ci est entouré d'une dalle circulaire en pierre divisée en quatre quartiers, chacun d'eux portant l'une des inscriptions en lettres capitales : « POINT », « ZÉRO », « DES ROUTES » et « DE FRANCE ».
À l'origine se dressait au Moyen Âge devant le portail nord de la cathédrale un poteau nommé « échelle de justice » au pied duquel les condamnés s'agenouillaient pour faire amende honorable[3]. Tête et pieds nus, tenant en mains un gros cierge de cire jaune, ils portaient sur la poitrine et le dos une double pancarte indiquant la nature de leur crime ou une corde au cou s'ils étaient condamnés à mort. Les criminels étaient ensuite exposés sur cette potence faisant office de pilori. L'échelle fut remplacée en [4] ou [5] par une échelle-carcan dressée sur le parvis et qui fut adoptée, selon la tradition, comme point zéro par lettres patentes de Louis XV du [3]. Ce point fut matérialisé pour la première fois par une borne par lettre royale du [6],[7].
Selon certaines analyses[12], il serait symbolique de la centralisation de la France autour de sa capitale.
Tourisme au point zéro
Routes débutant ou ayant débuté au point zéro
Le point zéro sert à mesurer les distances depuis Paris. C'est le point de départ officiel des routes au départ de la capitale, mais leur tracé se confond avec la voirie de la ville jusqu'aux portes de sortie, et ce sont les services municipaux qui en assurent l'entretien[réf. nécessaire].
Puis divers événements, tels que les inaugurations successives des nouvelles stations mises en place, ont été l'occasion de faire de même avec d'autres points, et d'annoncer la distance les séparant du point zéro :
595,168 km avec le « point du Millenium », lors de l'inauguration de la station d'Auch (no 82), le [15] ;
↑Dominique Renouard, Les transports de marchandises par fer, route et eau depuis (texte remanié de L'évolution en France des transports de marchandises par le chemin de fer, la route et la batellerie depuis , thèse de doctorat, sous la dir. de Jean-Marcel Jeanneney, Université de Paris, Faculté de droit et des sciences économiques, ), Paris, Armand Colin, coll. « Recherches sur l'économie française » (no 2), , 130 p. (OCLC490495108, BNF33152085, SUDOC02066592X), p. 10.
↑Jeanne Pronteau-Maille, « Notes sur le parvis Notre-Dame à Paris des origines à » dans Laure Beaumont-Maillet (dir.), Bernard Billaud (dir.), Jean Dérens (dir.), Guy-Michel Leproux (dir.), François Monnier (dir.), Hervé Robert (dir.) et Bernard Valade (dir.), Mélanges d'histoire de Paris : À la mémoire de Michel Fleury, Paris, Maisonneuve et Larose, coll. « Collection Mémoire de France », , 242 p. (ISBN2-7068-1845-X), p. 17–39 (38).
Robert Vincent, « Les routes royales et leurs bornes milliaires », XYZ, Paris, Association française de topographie, vol. 25, no 97, , p. 65–74 (ISSN0290-9057)
Extrait de l'abstract : « Cette étude [permet entre autres] de montrer que si l'origine du bornage, point zéro des routes royales, est à Paris au parvis de la cathédrale Notre-Dame, ce ne peut être qu'au prix d'un artifice étonnant. »