À l'avènement du cinéma parlant, Chester Kent, producteur et metteur en scène de spectacles musicaux, se retrouve sans travail. Il décide alors de monter des prologues destinés à passer en première partie des films. Mais une espionne introduite parmi les chorus girls lui vole systématiquement ses idées pour les revendre à une firme concurrente. Le film se termine par l'enchaînement de trois « prologues » chorégraphiques montés par Busby Berkeley : Honeymoon Hotel (L'hôtel des lunes de miel), By a Waterfall (près d'une chute d'eau) qui demanda la participation de 300 chorus girls, et Shanghai Lil (dont le cadre est une maison de plaisir chinoise).
By a Waterfall (près d'une chute d'eau), qui demanda la participation de 300 chorus girls, sur une musique de Sammy Fain et des paroles d'Irving Kahal. L'arrangement chorégraphique extravagant de Busby Berkeley donne une idée du talent, de l'imagination, et du sens de la démesure du chorégraphe. Il utilise tout ce que la technique de l'époque permet : plans aériens, caméras en mouvements, zooms. Le ballet nautique permet de construire des motifs élaborés tels que des fleurs, des cristaux de neiges ou des figures géométriques et même un gigantesque et inquiétant serpent en mouvement[2]. Il a utilisé une piscine de 40 x 80 pieds (12,2 x 24,4 mètres) avec des parois et un plancher de verre. 100 chorus-girls se sont entraînées pendant deux semaines pour réaliser les figures qui ont exigé un tournage de 6 jours et 76.000 litres d'eau par minute[3].
À noter
Prologues a été sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique » en 1992[4].
Le film a bénéficié d'une réédition en DVD en 2013 dans la collection "Les trésors Warner, forbidden Hollywood, films inédits de l'ère pré-code".
Notes et références
↑« Prologues », sur encyclocine.com (consulté le ).
↑(en) Bean, Dawn Pawson, Synchronized Swimming : An American History, McFarland, , 10 p. (lire en ligne)