Film musicalLe film musical[1] est un genre cinématographique qui contient de la musique, des chansons et/ou de la danse. Il peut être confondu avec la comédie musicale, qui est son alter ego théâtral où ont été ajoutées de la musique, des chansons et de la danse. Présent dès l'apparition du cinéma parlant avec notamment Le Chanteur de jazz (1927) considéré comme le premier film parlant, ce genre s'est surtout popularisée de 1940 à 1960 avec le premier âge d'or[2]. Il faudra attendre l'année 2014 avec la sortie de deux pièces issues de Broadway : Jersey Boys, Noam Bourhano et Into the Woods : Promenons-nous dans les bois mais surtout le phénomène de La La Land (2016) pour que débute le nouvel âge d'or du genre[3],[4]. HistoireLe cinéma muetDès les premiers films, le problème de l’enregistrement du son qui émane de la scène filmée est au cœur des préoccupations des inventeurs du cinéma, l’Américain Thomas Edison et son assistant, le Franco-Britannique William Kennedy Laurie Dickson. Thomas Edison vient déjà en 1877 de mettre au point le phonographe, un appareil qui non seulement enregistre les sons sur un cylindre en acier recouvert d’une feuille d’étain, mais qui est capable de les reproduire distinctement, contrairement aux expériences qui ont été faites par d’autres inventeurs prolixes, comme le Français Charles Cros. Edison est devenu sourd dans sa jeunesse et un rêve le travaille : coupler le son d’une voix et l’image de l’artiste qui chante ou qui parle. « On pourrait ainsi assister à un concert du Metropolitan Opera cinquante ans plus tard, alors que tous les interprètes auraient disparu depuis longtemps[5]. » Rêve prémonitoire du cinéma sonore. Le rêve d'Edison s’appuie sur la mise au point en 1889 dans ses laboratoires d’une machine qui semble répondre à sa recherche. Il s’agit d’un enregistreur phonographique dont l’axe de rotation horizontal est prolongé à l’intérieur d’une chambre photographique. Cet axe reçoit sur un cylindre en verre une couche d’émulsion photographique. L’objectif de la chambre noire est en permanence ouvert lors de la prise de vues, mais un obturateur rotatif en interrompt régulièrement le faisceau lumineux, tandis que le cylindre tourne et se déplace latéralement à la manière du graveur de son lui-même. L’axe commun devrait en principe assurer une parfaite synchronisation de l’image et du son. Les premiers essais sont exécutés sans prise de son, et donnent ce qu'Edison et ses ingénieurs appellent les Monkeyshines no 1, 2 et 3. La couche sur verre est d’abord développée en tant que film négatif — le cylindre est plongé directement dans les bains — puis tirée sur un papier photosensible qui donne ainsi un positif que l'on découpe comme une pelure d’orange, en formant un ruban. Les différents clichés, qui sont autant de positions intermédiaires des gestes exécutés par les personnages filmés — les employés du laboratoire — sont bien visibles à l’œil nu, mais leur support fragile et opaque ne permet pas de les voir en mouvement par quelque moyen que ce soit. D’autre part, la quantité de clichés nécessaire pour obtenir une seule seconde de prise de vues est énorme et convainc Edison qu’il ne lui sera pas possible de faire aboutir son rêve : un cylindre suffit pour enregistrer un son, une chanson par exemple, mais le cylindre photosensible sont insuffisants pour impressionner la quantité nécessaire de photogrammes que réclame la prise de vues à raison d'au moins une douzaine d'images par seconde. L’invention en 1888 par l’Américain John Carbutt du ruban souple et transparent en nitrate de cellulose va permettre à Edison de finaliser la première caméra de cinéma utilisant une pellicule entraînée par un mécanisme intermittent grâce aux perforations disposées sur ses bords : le Kinétographe qui, en 1891, enregistre le premier film du cinéma (c’est Edison qui adopte le mot anglais film pour désigner les bobineaux impressionnés) : Dickson Greeting. Les films Edison, au format 35 mm à perforations Edison brevetées, sont vus avec un appareil à visionnement individuel, le Kinétoscope. Après ce succès, Edison s’obstine à trouver une solution valable au couplage image et son. « Edison refusa de faire projeter en public ses films sur écran, jugeant que l'on tuerait la poule aux œufs d'or, le public n'ayant selon lui, aucune chance de s'intéresser au cinéma muet[6]. » Il néglige ainsi, malgré les conseils pressants de Dickson, de développer un projet d'appareil permettant la projection de ses films. Les frères Lumière, qui n’ont que faire des recherches sonores, lui raviront la primeur et la gloire de cette amélioration considérable. Ces projections ne sont pourtant pas les premières. En effet, le Français Émile Reynaud qui, lui, dessine et peint directement sur une pellicule de 70 mm de large, constituée de carrés de gélatine comme autant d’images, projette depuis 1892 dans le cadre de son Théâtre optique, les premiers dessins animés, ses pantomimes lumineuses, qui durent jusqu’à cinq minutes. Reynaud a compris instinctivement qu’une musique d'accompagnement augmenterait l’impact émotionnel d’une scène. Il commande ainsi des musiques originales à Gaston Paulin qui les interprète lui-même au piano lors de chaque séance. Ainsi, dès 1892, le mariage des images animées et de la musique est déjà scellé. Mais les films des trente-cinq premières années du cinéma, que l’on appellera plus tard des films muets, sont souvent sonorisés par des moyens bricolés : chanteur caché derrière l'écran pendant la projection, pianiste, orchestre ou disque diffusé par un phonographe, etc. Le cinéma sonoreDu tournage des premiers films (1891) au premier système d’enregistrement du son sur la pellicule elle-même par procédé photographique (1927), des essais plus sérieux voient le jour sporadiquement. Les plus notables sont d’abord les phonoscènes de Léon Gaumont, initiées par la première réalisatrice du cinéma, Alice Guy, qui permettent encore aujourd’hui de voir et entendre des chansons entières interprétées par des artistes de la fin du XIXe siècle devant le Chronophone de Georges Demenÿ. Puis ce sont les véritables essais — en partie réussis — du Vitaphone, développé à la demande d’une petite société de production américaine, Warner Bros, par la compagnie Western Electric et Bell Telephone Laboratories, un système de synchronisation sonore qui reprend le procédé du disque gravé qu’avait essayé sans succès Thomas Edison dès 1895. « Cette fois, les ingénieurs de Western Electric ont équipé l’appareil de projection et le phonographe de moteurs électriques synchrones qui entraînent les deux machines à la même vitesse. À l’époque, pour des raisons de sécurité et de commodité, tous les films sont projetés en galettes de dix minutes. Pour ne pas interrompre la séance, les cabines des cinémas sont équipées d’un double poste de projecteurs qui fonctionnent en alternance. Le système Vitaphone propose de coupler chaque galette de film avec un disque gravé de dix minutes et d’utiliser deux phonographes. Comme les disques des phonographes du marché tournent à 78 tours par minute et durent de 4 à 6 minutes, pour obtenir la durée nécessaire de dix minutes, sans augmenter le diamètre des disques, ce qui les aurait fragilisés, la vitesse de rotation, à l’enregistrement comme à la lecture, est diminuée de 78 tours à 33 tours 1/3 par minute[7]. » C’est le procédé qui est utilisé en 1926 pour le premier film sonore, en fait un film chantant de près de trois heures Don Juan (film, 1926), réalisé par Alan Crosland, avec la vedette John Barrymore, un succès qui tient l’affiche durant de longs mois à New York. Puis en 1927, le célèbre Chanteur de jazz, réalisé lui aussi par Alan Crosland, avec Al Jolson. En fait de parlant, le film utilise encore les intertitres du cinéma muet. Aucun dialogue n’est enregistré. Seules les chansons le sont ainsi que les rares interventions parlées d’Al Jolson au sein de ces chansons. « La même année, Fox Film Corporation lance le procédé Movietone qui permet de photographier le son sur une pellicule cinéma et de le rajouter sur la bande le long des photogrammes du film... L’inconvénient de ce procédé est que le son s’altère avec l’usure de la copie. Radio Corporation of America (RCA) lance un an plus tard le son Photophone... Ce procédé a l’avantage de ne pas s’altérer. La piste optique est née, le son et les photogrammes figurent désormais sur le même support, parfaitement solidaires[8]. » Les films « avec chansons »En quelques années la sonorisation s'impose dans le cinéma mondial et avec elle, la chanson. Sans parler des premières comédies musicales, des opérettes et des opéras filmés, les films des années 1930 contiennent souvent une ou deux chansons, révélant au passage le talent de nombreux acteurs-chanteurs : Jean Gabin (Pépé le Moko, Cœur de lilas), Danielle Darrieux (La crise est finie, Mon cœur t'appelle, Un mauvais garçon), Maurice Chevalier et Claudette Colbert (La Chanson de Paris) ou Marlène Dietrich (L'Ange bleu) par exemple. Des artistes issus du music-hall ou du café-concert gagneront ou regagneront une certaine popularité grâce au cinéma : Fréhel (Pépé le Moko, Cœur de lilas), Joséphine Baker (Princesse Tam Tam, Zouzou) et Bing Crosby. Certains ne quitteront plus le 7e art, comme Fernandel. Les industries du disque et du film se rapprochent en se complétant, les films servant à faire vendre des disques et réciproquement, parfois de manière artificielle, comme lorsque la Gaumont modifie le montage de L'Atalante (Jean Vigo) pour y ajouter la chanson Le Chaland qui passe, par Lys Gauty[9]. Des films sont même créés à la gloire d'artistes vocaux dont l'« univers » tient souvent lieu de scénario : Charles Trenet (La Route enchantée, Romance de Paris), Irène de Trébert (Mademoiselle Swing), comme plus tard Elvis Presley, les Beatles, Johnny Hallyday, les Spice Girls, Mariah Carey, Eminem et des centaines d'autres. Ce genre n'est pas toujours traité de manière mercenaire et peut procéder d'un choix artistique fort : le film John McCabe, construit autour des chansons de Leonard Cohen qui l'ont inspiré, a été réalisé par Robert Altman. La comédie musicale américaineLes films « avec des chansons » sont rapidement rejoints par la comédie musicale filmée. Les années 1930 sont celles de toutes les extravagances en matière de comédie musicale filmée et de nombreux historiens affirment que le genre n'a jamais connu une telle vitalité depuis. Chants, danses, décors fastueux, les comédies musicales offrent au public de la Grande Dépression le rêve et l'évasion dont il a besoin : les films de Mervyn LeRoy (Golddiggers of 1933, 1935) et de Lloyd Bacon (42th street, 1933, Wonder bar, 1934, À Calliente, 1935), sont très marqués par le style kaléidoscopique du chorégraphe Busby Berkeley qui devient coréalisateur puis réalisateur. En 1935, avec Le Danseur du dessus, le réalisateur Mark Sandrich offre à la comédie musicale son premier couple mythique : Fred Astaire et Ginger Rogers. La fin de la décennie voit arriver la couleur. Le Magicien d'Oz, de Victor Fleming, sorti en 1939, constitue à l'époque le film le plus coûteux jamais produit par la Metro-Goldwyn-Mayer. Son succès public est phénoménal. C'est cependant Autant en emporte le vent, du même Victor Fleming, qui lui vole l'Oscar du meilleur film en 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, la Metro-Goldwyn-Mayer règne sans partage sur la production de comédies musicales et prend sous contrat Judy Garland, Fred Astaire, Gene Kelly, Frank Sinatra, Vincente Minnelli, Cyd Charisse, Esther Williams, Debbie Reynolds, Mickey Rooney, Jane Powell, Howard Keel, Kathryn Grayson, Ann Miller, etc., pour des films devenus classiques, produits par Arthur Freed, tels que Ziegfeld Follies, Un Américain à Paris, Chantons sous la pluie, Un jour à New York, Le Chant du Missouri ou Tous en scène. Ce second « âge d'or » de la comédie musicale s'achève à la fin des années 1950 avec des films comme Gigi, inspiré du roman homonyme de Colette et dans lequel figuraient Leslie Caron, Maurice Chevalier et Louis Jourdan. Le tout dernier film produit par Samuel Godwyn est Porgy and Bess, réalisé par Otto Preminger en 1959. Les ayants droit de George Gershwin obtiendront en 1974 que le film ne soit plus programmé : ils le jugent trop « comédie musicale » et pas assez « opéra ». Cet épisode démontre s'il en est besoin la réputation problématique dont pâtit parfois le film musical. C'est en vain que les concurrents de la MGM tentent de percer véritablement dans le domaine du film musical, mais on peut tout de même citer quelques réussites artistiques ou commerciales telles que La Glorieuse Parade (Yankee Doodle Dandy) (1942) et Une étoile est née (1954) chez Warner Bros., Les hommes préfèrent les blondes (1953), Carmen Jones (1954) et Le Roi et moi (1956) chez Fox, Holiday Inn (1942), Blue Skies (1946) et Drôle de frimousse (1957) chez Paramount Pictures et Oklahoma! (1955) chez RKO Pictures. À partir des années 1960, passée la période de la MGM, Hollywood cesse d'enchaîner les sorties de films musicaux. Les grands succès, souvent adaptés de spectacles de Broadway, sont plus épars, mais non moins marquants : West Side Story (1961), My Fair Lady (1964), La Mélodie du bonheur (1965), Funny Girl (1968), Jesus Christ Superstar (1971), Cabaret (1972), Grease (1978), Que le spectacle commence (1979), Popeye (1980), Annie (1982), Chorus Line (1985), La petite boutique des horreurs (1986), Chicago (2002) ou encore les films de l'Australien Baz Luhrmann : Ballroom Dancing (1992), Roméo + Juliette (1996) et Moulin Rouge ! (2001). La comédie musicale hors des États-UnisIndeDepuis Alam Ara d'Ardeshir Irani (1931)[12], le pays qui a produit et produit encore le plus de comédies musicales au monde est l'Inde puisque la plupart des films indiens sont des films musicaux — articulés autour du thème quasi unique du mariage. Généralement longs (trois heures), ils présentent des danses frénétiques et gaies sur des musiques rythmées du répertoire traditionnel ou moderne indien, servies par les playbacks de grands chanteurs comme Lata Mangeshkar, Asha Bhosle ou Mohammed Rafi — car ce ne sont jamais les acteurs des films qui interprètent les chansons. Hors du marché intérieur indien, ces films sont diffusés dans le monde entier et ont notamment un grand succès dans tout le Maghreb. ÉgypteLe cinéma musical égyptien a connu son heure de gloire entre les années 1930 et 1960. Le tout premier film parlant (et chantant) égyptien est Tahta daw' al-qamar (1930) par Choukri Madi. Trois ans plus tard, le film La noce blanche (Al-Warda al-bayda, 1933), de Mohammed Karim, est une étape décisive, notamment grâce au chanteur et compositeur Mohammed Abdel Wahab. Pendant une trentaine d'années, le cinéma égyptien dominera tout le Moyen-Orient, avec des œuvres parfois extrêmement sensuelles et provocantes, notamment après la révolution de 1952 et la proclamation de la République. De nombreux réalisateurs s'illustreront : Al-Warda al-bayda, Salah Abou Seif, Ahmed Badrakhan, Yousry Nasrallah, Niazi Mostafa, Daoud Abdel Sayed, Radwan El-Kashef, Mohamed Khan... Le plus célèbre, mais pas forcément le plus typique, est Youssef Chahine, toujours en activité. Bien qu'ils n'aient tourné l'un et l'autre que relativement peu de films la chanteuse Oum Kalsoum et le chanteur Mohammed Abdel Wahab ont donné au cinéma égyptien quelques prestations marquantes. On peut citer aussi Farid El Atrache, Mohamed Fawzi, Tahia Carioca. La danseuse Samia Gamal est elle aussi une référence incontournable du cinéma égyptien d'après-guerre avec par exemple le film Madame la diablesse (1949) où elle incarne un génie malicieux. Après la guerre des Six Jours (1967), qui ébranle la confiance des Égyptiens en Nasser, et après la mort de ce dernier en 1970, la production cinématographique égyptienne s'effondre, tout comme la production littéraire qui y était d'ailleurs liée. La période Sadate, qui voit l'abandon du secteur public du cinéma[13] marque la fin de l'âge d'or du cinéma égyptien. Grande-BretagneEn Grande-Bretagne, le film musical n'a jamais cessé d'exister, notamment dans le cadre de coproductions américano-britanniques. Le premier film britannique parlant, qui est aussi le premier film mis en musique, est Blackmail, par Alfred Hitchcock (1929)[14]. Les années 1930 donnent la part belle à des acteurs et des actrices comme Arthur Askey, Cicely Courtneidge, Gracie Fields, George Formby, Jack Hulbert, Stanley Lupino (en), Tommy Trinder, Jack Buchanan et surtout Jessie Matthews. Mais il faut surtout évoquer ici les films de Michael Powell et Emeric Pressburger : Les Chaussons rouges (1948), Les Contes d'Hoffmann, Oh ! Rosalinda !, Le Château de Barbe-Bleue. Ensuite, on peut citer Beat Girl (1959) It's All Happening (en) (1963), Catch us if you can (1965), Oliver ! (1968), Scrooge (1970), Bugsy Malone (1976), Absolute Beginners (1986), Evita (1997), mais aussi tous les films issus de la musique pop/rock, de Cliff Richard (The young ones, Summer holiday) au mouvement punk. Parmi les réalisateurs dont l'œuvre se démarque de la tradition américaine, mentionnons Julien Temple et Alan Parker. Les Monty Python incluent souvent des passages chantés dans leurs films tels que Le Sens de la vie ou La Vie de Brian. EspagnePour les années 1930-1940, on doit mentionner les artistes Imperio Argentina, Concha Piquer Estrellita Castro et Juana Reina Castrillo et les réalisateurs Florian King, Benito Perojo, Juan de Orduña et Luis Lucia. La période franquiste est plutôt favorable aux films musicaux, avec notamment la série des Joselito (quatorze films entre 1956 et 1969). Le cinéma musical espagnol est riche, dans plusieurs registres : chanson populaire, folklore, Zarzuela[15], et flamenco, avec les films de Francisco Rovira Beleta (Los Tarantos, 1963, El amor brujo, 1967) et de Carlos Saura. AllemagneTout comme en Italie, le film musical est très courant en Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale, mais se raréfie ou devient l'exception ensuite. Les années 1930 virent la réalisation de plusieurs films musicaux allemands, souvent aussi tournés simultanément en version française, et parfois également anglaise, avec un casting différent suivant les versions. Durant cette décennie, l'Ufa produit une série d'opérettes filmées parmi lesquelles Le congrès s'amuse, Le Chemin du paradis et L'Ange bleu sont les exemples les plus représentatifs et également ceux qui connurent le succès le plus impressionnant. Certaines chansons, comme Avoir un bon copain (Ein Freund, ein guter freund) sont entrées dans la postérité. L'Opéra des quat'sous, adaptation de la comédie musicale du même nom, fut adapté une nouvelle fois au cinéma en 1962. La chanson Mack the Knife, version anglaise de La complainte de Mackie (Die Moritat von Mackie Messer) est devenue un standard du jazz après avoir été reprise dans les années 1950 par de nombreux artistes américains. L'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler et du parti nazi en 1933 entraina un changement dans l'art. Le Chemin du paradis fut interdit en 1937 à cause des origines juives du réalisateur et de certains membres de l'équipe. Les artistes juifs ou qui avait des proches juifs s'exilèrent ou furent déportés. Kurt Gerron qui joua dans L'Ange bleu et Le Chemin du paradis fut assassiné à Auschwitz tandis qu'Oskar Karlweis, Wilhelm Thiele, et les compositeurs Friedrich Hollaender (L'Ange bleu, Moi et l'impératrice, Einbrecher) et Werner R. Heymann (Le Chemin du paradis, Le congrès s'amuse, Princesse à vos ordres !, Le Capitaine Craddock, Un rêve blond…), entre autres, quittèrent l'Allemagne, tout comme Lilian Harvey (dont le régime nazi confisqua les biens). Marlène Dietrich s'opposa au régime nazi et prit la nationalité américaine. Toutefois, si l'arrivée du régime nazi en Allemagne marque l'éloignement des juifs au cinéma, il ne marque pas la disparition des films musicaux. À titre d'exemple, citons L'Étudiant pauvre (1936), Leichte Kavallerie (1935), Capriccio (en) (1938, l'un des derniers films allemands auxquels a participé Lilian Harvey), Der singende Tor (1939) et Le Chant de la métropole (1943). FranceEn France, dans les premières années du cinéma parlant, de nombreux films ont été réalisés avec chansons, et parfois quelques essais de chorégraphies, par exemple en 1931 Le Million de René Clair (musique de Georges van Parys) ou en 1935 Fanfare d'amour de Richard Pottier (musique de Joe Hajos). De René Clair encore, on peut citer, en 1931 toujours, À nous la liberté (musique de Georges Auric), Break The News en 1938, puis, plus tard, en 1952, Les Belles de nuit (musique, de nouveau, de Georges van Parys). Après la Seconde Guerre mondiale également, certaines opérettes de Francis Lopez furent adaptées au cinéma (La Belle de Cadix de Raymond Bernard en 1953 ou Le Chanteur de Mexico de Richard Pottier, en 1956). Enfin, certains ballets de Roland Petit furent mis en scène pour le grand écran, notamment par Terence Young dans Les Collants noirs en 1961. Côté ballet filmé, citons encore Symphonie pour un homme seul de 1957, réalisé par Louis Cuny, sur une musique de Pierre Schaeffer et Pierre Henry et une chorégraphie de Maurice Béjart. Mais la comédie musicale est surtout représentée par le réalisateur Jacques Demy, associé à la Nouvelle Vague. Son premier film musical est Lola () puis l'expérience est retentée trois ans plus tard avec Les Parapluies de Cherbourg, un film intégralement musical et dont tous les dialogues sont chantés. Celui-ci marque une étape de l'histoire du film musical. Demy réitère avec Les Demoiselles de Rochefort interprété notamment par l'acteur-danseur américain Gene Kelly, puis réalise ensuite Peau d’âne () et sortira un second film entièrement chanté dans la même veine que Les Parapluies de Cherbourg baptisé Une chambre en ville. À la fin des années 1980, il tourne son dernier film, Trois places pour le 26, avant de mourir à 59 ans. Jacques Demy est sans doute le seul cinéaste français à avoir fait sa spécialité du film musical à l'américaine, même s'il eut des prédécesseurs fameux, tels René Clair au début du parlant, ou bien, à un degré moindre, Richard Pottier. L'univers cinématographique créé par Demy a beaucoup inspiré Damien Chazelle pour écrire La La Land (). Sans en faire une spécialité, de nombreux autres réalisateurs ont tenté des expériences musicales : Alain Resnais (On connaît la chanson, Pas sur la bouche), Claude Duty (Filles perdues, cheveux gras), Olivier Ducastel (Jeanne et le Garçon formidable), Pierre Koralnik (Anna), etc. À deux reprises, le réalisateur et scénariste Christophe Barratier tente l'expérience, d’abord avec Les Choristes en puis avec Faubourg 36 en , ainsi que Christophe Honoré avec Les Chansons d'amour (2007) et Les Bien-aimés (2011) dont les chansons ont été composées par Alex Beaupain. Le film musical générationnelAvec l'émergence, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, d'une véritable culture adolescente, chaque génération, chaque genre musical, fait l'objet d'hommages plus ou moins pertinents et plus ou moins sincères de la part de l'industrie du cinéma. Le rock 'n' roll (La Blonde et moi, Beat Girl) La musique soul/Rhythm and blues (The Wiz, The Blues Brothers), la musique country (La Cage aux poules), la disco (La Fièvre du samedi soir), le punk (La Grande Escroquerie du Rock'n'Roll), le Hip-hop (Beat Street), etc. Des comédies musicales subversives et autres opéras-rock naissent aussi de la contre-culture des années 1960-1970 en Grande-Bretagne ou aux États-Unis : Phantom of the Paradise (1974), The Rocky Horror Picture Show et Tommy (1975), Hair (1979), The Wall (1982). Ici, le genre musical n'est plus un produit, mais un véritable outil de contestation politique. On peut en dire autant, dans une certaine mesure, de films tels que Footloose et Dirty Dancing qui associent musique, danse et quête d'émancipation. De nombreux films musicaux s'attachent à évoquer le difficile parcours d'un artiste qui part à la recherche de son talent : Chorus Line, French Cancan, Fame, Flashdance, etc. Le film de concertEn marge de ces acceptions majoritaires, on peut distinguer quelques autres catégories entrant dans le domaine du film musical, à commencer par les enregistrements de prestations musicales. Dans les années 1960 et surtout années 1970, le genre fut abondamment fourni, la plupart des grandes villes occidentales ayant des salles uniquement dédiées à ce genre de films. Stylistiquement, les films relèvent plus du documentaire, la créativité se limitant souvent au split screen, mais à une époque de moindres supports de diffusions culturelles, il répondait à une demande d'images de la part d'un public fervent. L'archétype du genre est Woodstock de Michael Wadleigh, sorti en 1970, filmé au cours du festival du même nom en . Mais de nombreux concerts et festivals furent filmés et exploités en salles : The Beatles at Shea Stadium (en) ; Jimi Plays Monterey (Jimi Hendrix) ; Gimme Shelter, Sympathy for the Devil (The Rolling Stones) ; les festivals Monterey Pop, de l'île de Wight, Celebration at Big Sur. Le dernier avatar notable du genre fut la captation que Martin Scorsese réalisa en 1978 du concert d'adieu de The Band : The Last Waltz. En 1987, le film Sign O' The Times de Prince est l'un des derniers exemples de l'exploitation en salle d'un concert filmé. L'expansion du marché de la vidéo, puis du DVD a fait complètement disparaître ces films des grands écrans. Paradoxalement, malgré l'engouement du public des années 1970, peu de films furent réalisés qui ne soient pas de simples captations, mais de véritables mises en scène, en image et en musique. À côté de quelques essais psychédéliques de Yes, la seule création notable demeure Pink Floyd: Live at Pompeii, initialement un téléfilm franco-allemand, sorti en salle en 1973. Pour mémoire, signalons néanmoins les émissions spéciales que réalisaient les Beatles à la télévision (BBC) à l'occasion des fêtes de Noël, et dont il reste au moins The Magical Mystery Tour (1967), également exploité en salle par la suite. Les films biographiquesDe nombreux films biographiques sont consacrés au récit romancé de la carrière de plusieurs artistes. On peut citer The Rose (1979), inspiré de la vie de Janis Joplin, What's Love Got to Do with It (1993), consacré à Tina Turner, Walk the Line (2005), consacré à Johnny Cash et La Môme (2007), consacré à Édith Piaf. Made in Hungaria (2009) se présente comme une autobiographie romancée de Miklós Fenyő (hu) et son groupe Hungária (hu). Dans certains de ces films, les musiciens interprètent leur propre rôle : Glitter, avec Mariah Carey, 8 Mile avec Eminem, Réussir ou mourir avec 50 Cent, Le Chant des ondes (2012) avec Maurice Martenot... Les films de musiciensDes musiciens ont profité de leur notoriété ou de leur fortune pour devenir producteurs, ou parfois même réalisateurs de films musicaux. On peut notamment mentionner Prince (Purple Rain, Under The Cherry Moon et Graffiti Bridge), Bob Dylan (Renaldo et Clara), Les Beatles (Magical Mystery Tour), ou encore des chanteurs-acteurs tels que Serge Gainsbourg (Je t'aime moi non plus) et Barbra Streisand. De nombreux chanteurs ont fait une importante carrière au cinéma, y compris dans des films non chantés : Alain Souchon, Jennifer Lopez, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Frank Sinatra, Jacques Higelin, Jacques Dutronc, Cher et Marc Lavoine, par exemple. Le cinéma d'animationDisney, avec Warner Bros. (Silly Symphonies, 1929 ; Merrie Melodies, 1931), crée des courts métrages animés et musicaux, parfois chantés. En 1937, Blanche-Neige et les Sept Nains inaugure une formule conservée par les studios Disney jusqu'au début des années 2000, celui du long-métrage d'animation en couleurs, avec des parties chantées. Mais l'on considère généralement que le premier film long-métrage musical animé est Douce et Criquet s'aimaient d'amour tendre (Mister Bug Goes to Town) des frères Max et Dave Fleischer (1941). L'année précédente, en 1940, les studios Disney s'étaient lancés dans une expérience originale, avec le film Fantasia qui est constitué de huit séquences illustrant à l'écran des morceaux d'anthologie de la musique classique, de Johann Sebastian Bach à Igor Stravinsky. Le film est inspiré des travaux du cinéaste d'avant-garde Oskar Fischinger, un disciple de Walter Ruttmann qui, dès le début des années 1930 avait réalisé des films d'abstraction géométrique illustrant Liszt ou Gershwin[16]. À partir de 1989, Alan Menken, un compositeur de comédies musicales issu du monde du théâtre, écrit les chansons des « grands films d'animation » Disney, comme La Petite Sirène, Aladdin, La Belle et la Bête, Le Bossu de Notre-Dame, Hercule et Pocahontas. Cette collaboration vaudra à Alan Menken d'être devenu le compositeur vivant ayant reçu le plus d'Oscars (huit au total). En 1993, Disney innove encore en produisant une comédie musicale en animation en volume, L'Étrange Noël de monsieur Jack, par Henry Selick. Le film d'opéraEnfin, dans le cadre de films contenant de la musique, des chansons et de la danse, le film d'opéra est une catégorie à part entière. Les films d'opéras ne furent que peu produits jusque dans les années 1950 et notamment l'apparition du son stéréophonique. Herbert von Karajan réalise quelques productions hiératiques pour lesquelles des caméras, sur scène, filment des mises en scène spécifiques et conventionnelles, dont notamment une Aïda d'après Verdi dans laquelle Sophia Loren est doublée par Renata Tebaldi. Il faut attendre les années 1980 pour voir des productions spécifiquement cinématographiques, à commencer par la triple production que Peter Brook fit de Carmen en 1983. Il avait monté l'opéra au théâtre dans un format légèrement restreint, mais avec trois équipes de solistes différentes, pour permettre une représentation quotidienne. Il décide de prolonger l'expérience en réalisant trois films intitulés La Tragédie de Carmen, à l'intérieur même du théâtre, mais en en utilisant tous les lieux possibles, avec ses trois équipes de chanteurs et en recréant une mise en scène pour l'écran. Les rôles-titre sont tenus par Hélène Delavault, Zehava Gal (en) et Eva Saurova. Mais l'homme-clé du genre demeure Daniel Toscan du Plantier qui, au cours des années 1980, est l'initiateur et le producteur d'une série de films utilisant toutes les ressources du cinéma au service des opéras, réalisés en décors naturels ou en studio selon les impératifs artistiques, et appelant des grands noms pour les réaliser : Don Giovanni de Joseph Losey en 1980, Carmen de Francesco Rosi en 1984, La Bohème de Luigi Comencini en 1988, Boris Godounov d'Andrzej Żuławski en 1989. Sur cette lancée, Frédéric Mitterrand produit et réalise une notable Madame Butterfly en 1995. 1930-1980 : Premier âge d'orLe film musical connaît un premier âge d'or au début des années 1950 — bien qu'il y ait eu de nombreux films de ce genre produits auparavant — avec la sortie de plusieurs films aujourd'hui devenus des classiques, comme Chantons sous la pluie (1952) ou Un Américain à Paris (1951). Le genre se caractérise par l'adaptation à l'écran de nombreuses comédies musicales provenant des cartons de Broadway. C'est ainsi que West Side Story a droit à sa transposition à l'écran en 1961. Ce genre se popularise de plus en plus avec la sortie de plusieurs films d'animation produits par Walt Disney Pictures comme Blanche-Neige et les Sept Nains, mais aussi de films en prise de vues réelles comme Mary Poppins de Robert Stevenson qui lança la carrière cinématographique de Julie Andrews. De nombreux acteurs de la scène, dont Gene Kelly et Fred Astaire, apparaissent alors à l'écran. Ce genre inspire aussi de nombreux réalisateurs comme Woody Allen avec Tout le monde dit I love you (1996) : ceux-ci mettent un point d'honneur à intégrer des films musicaux dans leur filmographie. D'autres en firent leur spécialité : parmi eux, Jacques Demy et Robert Wise. Le genre s'essouffle au début des années 1980 : en 1986, Jacques Demy qui était devenu en France le « réalisateur musical de la Nouvelle Vague », sort le dernier film de sa carrière, Trois Places pour le 26. Ce n'est qu'à partir des années 1990 que cet essoufflement se concrétise, les films de ce genre commençant à se faire rares. Au départ, plus qu'un seul film musical sort chaque année, puis les œuvres de ce genre de spectacle se fait rare jusqu'à disparaître complètement au début des années 2000. Seules quelques rares exceptions attirent l'attention du public comme Chicago de Rob Marshall, Moulin-Rouge de Baz Luhrmann ou Les Misérables de Tom Hooper. Principaux réalisateurs du premier âge d'or
Principaux acteurs du premier âge d'or
2014- : Nouvel âge d'orPrémicesBien que le genre musical semble mort au début 2000, de nombreux réalisateurs ont essayé de réinstaurer ce genre. Ce fut le cas par exemple : de Baz Luhrmann qui tenta des expériences dans ce domaine en mettant par exemple en scène : Moulin Rouge ! qui fut la première comédie-musicale jubox au cinéma. Deux réalisateurs français se sont essayés au genre : Alain Resnais qui signait trois films musicaux, et Christophe Barratier. Ce fut une période ou Disney Channel continuait à s'essayer aux genres sans réels succès, mis à part peut-être la saga des High School Musical. D'autres grands réalisateus se sont essayés aux genres sans en faire toutefois leurs spécialité : Tim Burton avec Sweeney Todd, ou Stephen Daldry avec Billy Eliott. Le second âge d'or du film musical débute à partir de l'année 2014 avec la sortie des films Into the Woods de Rob Marshall[17] tiré de la comédie musicale éponyme, et de Jersey Boys de Clint Eastwood[18]. Deux ans plus tard avec la sortie de La La Land de Damien Chazelle, ce genre revient à la mode. Le film crée un véritable engouement de la part du public et de la presse avec la victoire écrasante du long-métrage à la 89e cérémonie des Oscars qui égalera le record en nominations des films : Titanic et Eve. Un an plus tard, les studios Disney sortent les remakes des films d'animations : La Belle et la Bête de Bill Condon[19] ou Le Livre de la jungle de Jon Favreau qui furent des succès considérables au box-office[20]. ConcrétisationEn 2018, le genre musical se refait une véritable place avec les sorties respectives de The Greatest Showman de Michael Gracey, Mamma Mia! Here We Go Again de Ol Parker, mais surtout les sorties du remake de A Star Is Born par l'acteur-réalisateur Bradley Cooper. Ce nouvel âge d'or se caractérise également par la sortie du film Le Retour de Mary Poppins par Rob Marshall. En France, le nouvel âge d'or est caractérisé par la sortie du film Guy] de Alex Lutz qui est nommé 6 fois aux Césars et en gagne 2. Aux États-Unis ce genre prend de plus en plus d'essor. Ainsi A Star Is Born (quatrième remake d'un film avec Judy Garland), Le Retour de Mary Poppins sont nommés aux Oscars et Goldens Globes mais ils sont battus par Bohemian Rhapsody de Bryan Singer et Dexter Fletcher (non-crédité). À partir de l'année 2019 ce genre cinématographique élargit ses horizons avec les sorties respectives de Rocketman de Dexter Fletcher (déjà à l'œuvre sur Bohemian Rhapsody) qui est sélectionné comme film d'ouverture au Festival de Cannes[21]. Dans la foulée le remake Aladdin de Guy Ritchie sort en salle et c'est à nouveau une victoire écrasante des studios Disney au box-office. Dans l'engouement les réalisateurs John Favreau et Steven Spielberg annoncent chacun la sortie de deux nouvelles productions musicales. Favreau annonce qu'il réalisera un remake du film Le Roi Lion , tandis que Spielberg travaille à une nouvelle adaptation de West Side Story avec Ansel Elgort[22] et la production de l'adaptation de Cats par Tom Hooper (réalisateur des films récompensés Les Misérables et Le Discours d'un roi)[23]. Après l'échec critique et public de Cats, absent des Oscars et des Golden Globes, et après les immenses succès rencontrés par les films Bohemian Rhapsody, Rocketman ou encore Judy, les grandes sociétés de production hollywoodiennes comme Disney/Fox et la Paramount décident de développer une flopée de biopics musicaux, dont le dernier en date est Going Electric avec Timothée Chalamet. La deuxième partie de cet âge d'or se caractérise par la mise en place des remakes par Disney, l'adaptation de comédies musicales venues de Broadway ou West-End et enfin la mise en place de séries télévisées musicales comme Schmigadoon!. C'est un âge d'or qui se caractérise notamment par la recherche de nouvelles idées. Pour certains spécialistes[Qui ?], ce retour du genre s'explique par le fait que le film musical est un cinéma de crise et que les différents évènements de crises se font de plus en plus présent[24]. À partir de l'année 2020, ce genre est définitivement réhabilité avec la sortie du film Annette de Leos Carax qui reçoit le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes[25], puis celles de D'où l'ont vient de Jon Chu, Tick Tick Boom de Lin-Manuel Miranda et Tralala des frères Larrieux[26]. Principaux réalisateurs du nouvel âge d'or
Principaux acteurs du nouvel âge d'or
Filmographie sélectiveCinéma
TélévisionSéries
Mini-séries
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
|